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Troisième trimestre consécutif de hausse des industries manufacturières hors raffinage de pétrole

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Troisième trimestre consécutif de hausse des industries manufacturières hors raffinage de pétrole
Les derniers chiffres du Haut-commissariat au plan (HCP) annoncent une hausse de l’indice de production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole au titre du troisième trimestre de l’année 2018 par rapport à la même période de 2017.
Il s’agit du troisième trimestre consécutif de hausse de cet indice qui s’est établi à 3,0%, comme lors des premier et deuxième trimestres de l’année en cours.
Le Haut-commissariat attribue cette évolution notamment à la hausse de l’indice de production des «industries chimiques» qui a connu une progression de 9,8%, de celui des  «articles d’habillement et fourrures» qui a enregistré une hausse de 11,9% ainsi qu’au bond de l’«industrie automobile» de 6,9%.
Pour l’organisme public, cette évolution est également due à la hausse de l’indice des «machines et appareils électriques» qui s’est amélioré de  10,9%, de celui des «produits métalliques» qui a progressé de 7,0%,  de celui du «papier et carton» et de celui des « produits de l’édition et d’imprimerie » qui ont connu des hausses respectives de 4,8% et  4,5%.
Dans une note d’information relative à l’indice de la production industrielle, énergétique et minière du troisième trimestre 2018, le HCP note qu’en revanche, l’indice des «industries alimentaires» a enregistré une baisse de 3,0%, celui des «produits en caoutchouc ou en plastique » de 5,9%, celui de «meubles, industrie diverses » de 5,2%, celui des « produits du travail du bois » de 8,2%, celui des «machines et équipements » de 4,8% et celui des «cuirs, articles de voyage et chaussures » de 2,4%.
Pour rappel, l’évolution de ce même indice au deuxième trimestre résultait notamment de la hausse de l’indice de la production des «industries chimiques» de 4,5%, de celui de l’«industrie automobile» (5,4%), de celui des «autres produits minéraux non métalliques » (7,5%), de celui du « papier et carton » (17,8%), de celui des «industries alimentaires» (1,1%), de celui des  «articles d’habillement et fourrures» (1,8%) et de celui des «produits métalliques» (3,7%).
Dans la note relative à cette période, le HCP avait en revanche relevé une baisse de l’indice de la production des « produits en caoutchouc ou en plastique » de 7,9%, de celui des « produits du travail du bois » de 6,2%, de celui des « machines et appareils électriques » de 1,3% et de celui des «machines et équipements » de 0,8%.
L’évolution de cet indice au premier trimestre avait été, quant à elle, attribuée notamment à la hausse de l’indice de la production des «industries chimiques» (6,4%), de celui des «industries alimentaires» (5,7%), de celui de l’«industrie automobile» (14,6%), de celui des  «articles d’habillement et fourrures» (2,9%), de celui des «produits métalliques» (9,8%) et de celui des «autres matériels de transport » (18,7%).  
La note d’alors indiquait également un recul de l’indice de production des «autres produits minéraux non métalliques» de 3,0% avec une diminution de l’indice de production du ciment de 6,9%, de celui des «machines et appareils électriques » de 10,4%, de celui des « produits du travail du bois » de 4,0%, de celui des « produits du travail des métaux» de 1,7% et de celui du « papier et carton » de 5,7%.
Dans sa dernière note, le Haut-commissariat relève, par ailleurs, que l’indice de la production minière a enregistré une hausse de 2,9%, précisant que cette variation résulte de la hausse de l’indice de la production des « produits divers des industries extractives » de 3,0% et de celui des « minerais métalliques » de 1,5%.         
Quant à l’indice de production de l’énergie électrique, le HCP note qu’il a enregistré, de son côté, une hausse de 7,5%.
Au précédent trimestre, on se souvient que l’indice de production minière avait enregistré une baisse de 1,6%, résultant de la diminution de l’indice de production des «produits divers des industries extractives » de 1,8% et de la hausse de celui des « minerais métalliques » de 1,5%. Tandis que celui de la production de l’énergie électrique faisait un bond de 3,0%.


Le Maroc à l’heure de la Journée internationale du migrant

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Le Maroc à l’heure de la Journée internationale du migrant
Le Maroc célèbre aujourd’hui la Journée
internationale du migrant proclamée en l’an 2000 par l’ONU en commémoration de l'adoption
de la Convention internationale sur la protection des droits de tous  les travailleurs migrants
et des membres de leur famille.
Un anniversaire d’autant plus important
qu’il intervient à la veille de la ratification
du Pacte mondial sur les migrations par
l’Assemblée générale des Nations unies.
Pour la communauté internationale, cette journée est donc une occasion pour dissiper les préjugés et sensibiliser l’opinion publique à la contribution économique, culturelle et sociale de ces derniers
au développement de leur pays d’origine
et de destination. 
Après avoir braqué l’année dernière les
projecteurs sur certains défenseurs des droits des migrants, Libération a fait le choix  cette année de mettre sous les feux de la rampe trois chercheurs marocains.
Il s’agit de pionniers de la recherche scientifique sur la migration qui travaillent seuls ou en groupes, souvent dans la discrétion la plus totale. Ils ont tous en commun la même conviction
chevillée au corps ; en l’occurrence celle
de la nécessité des savoirs et de la science dans
la lutte pour la défense des droits de l’Homme.

Mohamed Charef : Le globe-trotter
Le Maroc à l’heure de la Journée internationale du migrant
C’est l’expert par excellence en matière de migration et de mobilité humaine.  Il est toujours en mouvement entre le Maroc et l’étranger. Il est probablement le chercheur qui a réalisé le plus grand nombre de miles, ce qui lui permet aujourd’hui d’être accueilli comme il faut par plusieurs compagnies aériennes.  « Le fait de bouger permet d’élargir les réseaux et de développer de nouvelles perspectives. Ceci d’autant plus qu’on ne peut pas travailler sur la migration en restant dans son coin. La mobilité est quelque chose de primordial et quand on bouge, on relativise les choses et on développe un  sentiment d’empathie envers autrui», nous a fait savoir.  
En fait, Mohamed Charef est membre associé de plusieurs équipes de recherche, de nombre de réseaux et sociétés géographiques et de moult conseils scientifiques, dont le conseil scientifique du Groupement d'intérêt scientifique (GIS), "Histoire des migrations", Cité nationale de l’histoire de l’immigration (Paris), etc. Il est également professeur invité dans plusieurs universités étrangères dont celles d’Aix-en-Provence, de Metz, de Saint Joseph à Beyrouth, de Poitiers, de San Antonio au Texas, et  l’Université Libre de Bruxelles, entres autre. Il est, également, consultant et expert des questions migratoires auprès du Fonds des Nations unies pour la population, du Conseil de l’Europe, de la Division de la population des Nations unies, du Conseil consultatif des Marocains résidant à l’Etranger…
Mohamed Charef est né à Guercif. Après des études à Rabat, il part en France où il a soutenu une thèse de 3ème cycle à Poitier avant de soutenir une thèse d’Etat à Bruxelles. « A la base, je suis urbaniste, mais faute d’encadrant pour ma thèse sur la production de logements par les travailleurs marocains, j’ai été obligé de suivre des études de géographie », se souvient-il. Et la migration ? « Elle a été un pur fruit du hasard. Un jour, un ami m’a invité à participer à une marche pour dénoncer les conditions des migrants détenus au centre de rétention d'Arenc (Marseille)  et c’est là que j’ai découvert l’importance de la thématique de la migration. Par la suite,  le même ami m’a demandé de dispenser  bénévolement des cours de soutien aux enfants des migrants résidant dans les quartiers Nord de Marseille. Et c’est à partir de ce moment là que j’ai  commencé à défendre les droits des migrants, et même après, et en tant qu’urbaniste,  je me suis trouvé confronté  au sujet de la migration via la question du  logement dans la ville de Beausoleil où  j’ai contribué à la construction d’un foyer pour les immigrés et où l’on a organisé nombre d’activités de lutte contre le racisme. Le même engagement pour la migration m’a suivi à Paris et après en tant que chercheur ». Et c’est dans la ville d’Agadir que cet engagement allait continuer à égrener ses jours. Une ville qui a tellement plu à Mohamed Charef qu’il n’a jamais voulu la quitter. « J’ai visité cette ville en tant que touriste et elle m’a beaucoup plu et, très vite,  j’en suis tombé amoureux», s’est-il confié avant de poursuivre : « J’ai décidé d’y résider malgré le fait que je gagnais dix fois plus en France qu’au Maroc.  Je me rappelle que j’ai travaillé au service civil avec un salaire de 2.000 DH alors que mon salaire en France se situait avoisinait les 17.500 francs. Mais, sincèrement, j’étais heureux dans cette ville et je n’ai jamais voulu aller ailleurs malgré les offres alléchantes qui m’ont été faites ».
Mohamed Charef a intégré la Fac des lettres et des sciences humaines d’Agadir  en 1989 et c’est à partir de cette date qu’il a mis en place un premier groupe de recherche avant de créer  l’Observatoire régional des migrations : Espaces et sociétés (ORMES) . «Le moment fondateur est un colloque organisé en novembre 1997 intitulé « Les immigrés femmes et les retraites : les oubliés de la migration internationale ». Il y a eu trop d’axes, beaucoup de participants, de chercheurs, de  personnalités marquantes, de militants associatifs. Ce fut donc le grand départ pour la mise en place d’un Master en migration, l’école doctorale et ainsi de suite… », nous a-t-il affirmé.
Hicham Rachadi du Gadem (Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants), pense que le parcours de vie de Mohamed Charef explique ses positionnements politiques. « Il a beaucoup vécu à l’étranger et beaucoup souffert de la discrimination.  Il a choisi le Maroc inutile, ce qui lui a permis d’avoir plus de  recul et de développer un autre regard sur les gens, les politiques, les trajectoires. Son statut en tant que président de la Commission régionale des droits de l’Homme d’Agadir a beaucoup joué dans son implication dans  les questions migratoires», a-t-il  avancé.
A l’Université Ibnou Zohr d’Agadir, Mohamed Charef a réussi à mettre en place des équipes de recherche constituées de jeunes chercheurs et d’étudiants en Master. Pour lui, la recherche scientifique est une expérience collective. « Travailler seul ressemble à un travail de « missionnaire », a-t-il ironisé. Il faut former des jeunes pour assurer la relève ». Une mission qu’il estime avoir bien menée. « La relève est déjà là et je ne veux pas citer de noms. Mais, il y a des jeunes de l’ORMES qui ont déjà fait leurs preuves et qui sont dynamiques au niveau national ou au niveau du monde arabe ».   Abdellatif Mâroufi, chercheur en immigration et spécialiste du vieillissement des Marocains du monde, estime que  Charef est l’un des rares enseignants à mettre en avant ses étudiants. « Il a formé une génération de chercheurs et assume bien son rôle de chercheur qui transcende le cercle de la production scientifique pour rayonner aussi sur l’encadrement des étudiants», a-t-il souligné. «L’une des spécificités de Charef est sa capacité à mobiliser ses étudiants (Master ou doctorat) et à les faire travailler. Il t’invite à une activité et tu trouves que ce sont ses propres étudiants qui font tout et lui il se contente de les encadrer de loin », note El Kiber Atouf, socio-historien et enseignant-chercheur à l'Université Ibn Zohr-Agadir.
Roméo Gbaguidi, chercheur à l’université de Nebrija en Espagne et ancien étudiant de Charef, se souvient d’un professeur brillant, au grand cœur, modeste et d’un abord facile. « Ce qui m’a frappé chez Charef, c’est son humilité et sa capacité à mettre les gens à l’aise », nous a-t-il confié.    
Mohamed Charef pense que la recherche scientifique sur la migration ronronne au Maroc. Il estime qu’il  y a des profils qui se répètent et qu’il y a un déficit patent en matière de travail en réseau de la part des chercheurs marocains. « Il y a eu des tentatives de coordination dans ce sens à Agadir, à Rabat et ailleurs, mais elles n’ont pas abouti.  Aujourd’hui, il y a une plateforme de chercheurs qui couvre l’ensemble du Maroc, mais il faut aborder des thématiques récentes qui collent à la réalité migratoire qui bouge beaucoup et qui est très dynamique. Et cela demande des discussions, des rencontres, des séminaires, notamment avec des chercheurs venus d’ailleurs », constate Charef. Et de poursuivre : « Quand j’ai commencé,  il n’y avait pratiquement pas de chercheurs marocains. Quand j’étais jeune, j’avais présenté mon sujet de recherche sur la migration internationale à un professeur de l’université de Rabat et il m’avait répondu sèchement : est-ce que cela constitue un sujet de recherche !  Aujourd’hui, il y a de plus en plus de chercheurs marocains qui sont soit installés au Maroc ou qui travaillent depuis l’étranger comme Chadia Arab ou Hassan Boussta».
Pour Hicham Rachidi, Charef est plus qu’un chercheur. Il est un fin observateur de la condition humaine au-delà de la problématique de la mobilité transnationale.  «C’est un curieux à la page. Il suit les dossiers et il a toujours l’information qu’il faut. Et ce n’est pas par hasard qu’il est devenu la tête pensante d’El Yazami sur les questions migratoires».

Mohamed Khachani : Le sage
Le Maroc à l’heure de la Journée internationale du migrant
Il fait autorité dans son domaine. Ses conférences sont bien suivies par les étudiants, les chercheurs et même les enseignants. Et pas seulement au Maroc, mais également à l’étranger. Il est souvent sollicité pour donner des conférences, participer à des colloques ou intervenir dans un séminaire ou sur les médias. Son avis compte pour plusieurs organismes nationaux et internationaux et ses nombreux  écrits et publications sur la question migratoire au Maroc, au Maghreb, dans le monde arabe et dans l’espace euro-méditerranéen sont fort attendus par les initiés.
Mohamed  Khachani est né en 1951 à Ksar El Kébir.  Après une licence en sciences économiques  en 1972 et un Diplôme d'études approfondies en 1977, il a soutenu une thèse de doctorat de 3ème cycle en 1980 sur les « Aspects des blocages de  l'industrialisation au Maroc: le cas du projet  sidérurgique de Nador » à  l’Université des sciences sociales de Grenoble et une thèse de doctorat d'Etat en économie sur  " L'industrialisation au Maroc : Genèse et formes d'évolution. 1850 à nos jours. "  à l’Université des sciences sociales de Lyon II en 1992. Aujourd’hui, il occupe le poste de professeur de l’enseignement supérieur à l’Université Mohammed V- Agdal de Rabat.
Ahmed Zakri, trésorier de l’Association marocaine d’études et de recherches sur les migrations (AMERM) dont Mohamed  Khachani est le secrétaire général, se souvient d’un professeur sérieux et aimable. « J’ai connu Khachani en 1980  à l’université de Moulay Abdelah  de Fès en tant qu’enseignant. Il était gentil et  serviable. Il s’est fait connaître auprès des étudiants comme un homme droit et intègre, soucieux de l’image de l’université et qui est toujours prêt à donner un coup de main à ses étudiants. Les mêmes qualités qu’il a su préserver des années après en tant que secrétaire général de  l’AMERM», nous a-t-il affirmé.
Mustapha Azaitraoui, enseignant-chercheur en géographie humaine, se rappelle d’une personne touchante, paternelle et modeste. « Lors d’un voyage de Rabat vers Khouribga avec lui, j’ai eu l’occasion de découvrir un aspect paternel et chaleureux chez cet homme. La manière avec laquelle il avait pris des nouvelles de sa femme et de sa fille et la façon avec laquelle il avait appris le décès de l’un de ses proches démontrent bien qu’il s’agit bel et bien d’un père attentif et tendre», a-t-il précisé.  
Hicham Rachidi, du Groupe antiraciste de défense et d'accompagnement des étrangers brosse un autre portrait de Khachani. Pour lui, il s’agit d’un homme des réseaux et d’un pragmatique. « Il est intelligent et il a l’art de savoir se positionner. Il est également un fin politicien et  il a ses entrées auprès du ministère des Affaires étrangères ou de celui de l’Intérieur. On peut même parler d’un véritable influenceur », nous a-t-il  confié tout en précisant que Khachani demeure fortement engagé lorsqu’il croit en quelque chose. « Un jour, il a été invité par notre association en tant que formateur pour encadrer certains militants subsahariens sur la question de l’asile et du droit marocain y afférent. A la fin de la formation, il a refusé de toucher les 4.000 DH d’appointements… et il a demandé que cette somme soit allouée à la couverture des frais de transport de ces migrants », se souvient-il.  
En tant que chercheur, les avis sont unanimes : Mohamed Khachani est incontournable dans son domaine.  Elkbir Atouf, socio-historien et enseignant-chercheur à l'Université Ibn Zohr-Agadir évoque un chercheur bosseur, pertinent et méthodique. «Il a beaucoup enrichi la recherche scientifique sur le phénomène migratoire en adoptant des approches très pertinentes mêlant la démographie, l’économie, l’imaginaire et autres. Dans ses interventions, il a toujours recours aux cartes, aux statistiques et aux figures pour mieux faire passer ses idées à son audience. Mieux, ses données sont toujours d’actualité», nous a–t-il précisé. Même son de cloche de la part d’Abdellatif Mâroufi, auteur du livre : «Histoire des Marocains aux Pays-Bas», qui voit en Khachani un chercheur sérieux qui a mis en place l’AMERM et qui est arrivé, à travers la mobilisation des chercheurs et l’organisation de colloques et de rencontres ainsi que l’édition de plusieurs études et rapports, à développer et à élargir le champs d’investigation sur les migrations ….
Ahmed Zakri estime que l’empreinte de Khachani sur le champ scientifique national de la  recherche sur la migration est incontestable. Selon lui, le secrétaire général de l’AMERM fait partie des premiers chercheurs qui ont mis la lumière sur la thématique de la migration notamment celle des travailleurs marocains et sur l’aspect féminin de cette migration sans parler du fait qu’il a été l’un des premiers à s’être attaqué à la migration des femmes vers l’Orient et notamment vers les pays du Golfe».

Abdelkrim Belguendouz : Le rebelle
Le Maroc à l’heure de la Journée internationale du migrant
Il est le chercheur le plus apprécié par la société civile, le plus détesté par les officiels et le plus critiqué par ses collègues universitaires. Il est clair qu’il ne fait pas l’unanimité partout. Si certains apprécient sa franchise et son dire vrai, d’autres détestent son ton critique et son engagement politique.
Abdelkrim Belguendouz est né à Oujda en 1942, d’une famille composée de six enfants. Sa scolarité, y compris au Msid, il l’a faite dans la capitale de l’Oriental ; du primaire au lycée français d’où il a été exclu de la 5ème avant de la poursuivre au  collège Abdelmoumen jusqu’en terminale et de bifurquer, par la suite, vers le Lycée Descartes de Rabat. En 1967, il a obtenu  la licence en droit avant d’obtenir un DES en sciences économiques à  Grenoble en 1969, puis un doctorat d’Etat en sciences économiques fin 1976.
Le passage vers la recherche académique sur la migration, il l’a justement franchi par le biais des sciences économiques. « Mon mémoire de recherches pour le DES portait, en effet, sur les migrations internationales et l’échange inégal et ma thèse d’Etat en sciences économiques avait pour titre : «Genèse et fonctions économiques des migrations internationales des travailleurs : Le cas de l’immigration marocaine dans les pays d’Europe occidentale», nous a-t-il précisé. Et de poursuivre : « Durant mon séjour à Grenoble , outre le fait d’avoir été chargé des travaux dirigés à l’Institut d’études politiques de l’Université des sciences sociales de Grenoble (1970-1976) , j’ai été collaborateur de recherches au sein de l’équipe « immigrés » de l’Institut de recherches économiques et de planification (IREP) de Grenoble (1969-1976)  et membre (aux côtés du regretté Abdelmalek Sayed) du groupe de consultation sur l’émigration maghrébine auprès du Centre de développement de l’OCDE sis à Paris (1973-1976). Durant cette période de ma vie en France, j’ai vécu Mai 68 entre Paris et Grenoble, un des mots d’ordre à l’époque était : « Français, immigrés : même combat ! ». Le suivi des luttes des immigrés pour l’amélioration de leurs conditions de séjour, de vie et de travail, faisait partie de mon agenda, en liaison avec les syndicats, les collectifs d’immigrés, en particulier maghrébins. Les campagnes d’alphabétisation se faisaient également dans le cadre de l’AEMNA (Association des étudiants musulmans nord africains). Des analyses et études sur l’immigration marocaine en France étaient envoyées pour publication à « Al Bayane ». J’ai été  encouragé en cela par le regretté Aziz Belal  qui fut mon maître lors des études de licence à Rabat», a-t-il rappelé.
Alpha Camara, secrétaire général  de la Plateforme des associations et communautés subsahariennes au Maroc (ASCOMS), voit dans Belguendouz,  l’un des rares chercheurs qui vont au-delà du champ scientifique. Pour lui, il s’agit d’abord d’un militant  aguerri qui aborde la thématique de la migration de manière franche et directe. « Dans ses interventions,  on est toujours face à un interlocuteur qui ne tourne pas autour du pot et qui va directement au vif du sujet, qui touche là où ça fait mal. Un homme passionné, qui exerce son métier avec amour et qui soutient énormément la migration subsaharienne au Maroc. C’est vraiment l’un de nos alliés dans le monde universitaire et dont les travaux de recherche ne cessent de nous interpeller», nous a-t-il précisé.
Un chercheur en migration nous a confié sous le sceau de l’anonymat que Belguendouz demeure précurseur sur pas mal de questions relatives à la politique migratoire. «Il est toujours présent au Parlement et sur le terrain. C’est un chercheur qui garde un lien avec son sujet. Il sonde les différentes opinions, il se documente et il fait le travail de terrain notamment au niveau parlementaire. S’il y a un terme pour le qualifier, ce sera celui de l’intégrité », nous a-t-il indiqué.
On reproche souvent à Belguendouz de mêler recherche, militantisme et politique.  Abdellatif Maâroufi estime que dans ses travaux  sur la migration, il y a parfois prééminence du politique sur le scientifique. Même évaluation de la part d’El Kiber Atouf qui pense qu’il y a trop  de politique dans ses critiques et qu’il manque parfois de neutralité à cause de sa  fibre militante.  En réponse à ces critiques, Belguendouz soutient que les sciences sociales sont là pour aider à  comprendre la réalité et la transformer et qu’elles  ne sont pas neutres. « Lorsqu’une analyse  va dans le sens du statu quo, elle est bien reçue par ceux qui ne veulent pas procéder au changement. Par contre, lorsqu’une étude aboutit à des conclusions ou recommandations qui prônent des changements, alors les partisans de l’immobilisme crient au caractère «idéologique» de l’analyse, son aspect non objectif et non scientifique et son caractère «militant», a-t-il noté. Pour lui, la recherche migratoire au Maroc ne doit pas donner lieu à une démission intellectuelle, à de la compromission pour des raisons pécuniaires ou de carrière. Elle ne doit pas être instrumentalisée, elle doit être libre et indépendante et ne pas proférer de mensonges, ni procéder à des déformations, des occultations ou  observer des silences. «La vérité a un coût. Tant que Dieu me prête vie, je continuerai à assumer cette attitude, même si elle m’a valu, jusqu’à présent, l’ostracisme et le sectarisme de certains gestionnaires du dossier migratoire», a-t-il lancé.
Pour notre chercheur qui a sollicité l’anonymat, le parcours de Belguendouz n’a jamais été un long fleuve tranquille. Il se fait taper sur les doigts tant par les institutionnels que par les chercheurs. Il a été la bête noire de beaucoup de monde et s’approcher de lui pourrait nuire à la carrière de ceux qui le  fréquentent. Ses analyses dérangent certains même si elles sont, au final, très  bien argumentées. «Pourtant, il a réussi à garder une ligne claire par rapport à son positionnement sans être influencé par qui que ce soit. Il  a toujours cherché à alimenter la recherche et à nourrir le travail des associations avec de la recherche. Un travail d’engagement et de militantisme dans le bon sens du  terme», nous a-t-il affirmé. Des propos que partage Hicham Rachidi qui décrit  un homme sans ambitions politiques, sincère et fidèle à sa vision, à ses principes et à ses convictions. « Il a toujours été fidèle à lui-même et dit ce qu’il pense et ça lui cause énormément de problèmes. Il est détesté mais ses détracteurs sont obligés de reconnaître qu’il est très compétent. C’est le chercheur le plus prolifique avec un nombre incalculable  de recherches, de travaux et d’écrits ».
Abdelkrim Belguendouz ne semble rien regretter aujourd’hui. S’agissant des aspects en liaison avec des valeurs auxquelles il croit, il estime qu’il n’y a pas eu d’échec ou de ratages, mais des abandons ou des renoncements. « Or sur ce plan, il ne faut pas perdre patience ou confiance, baisser les bras, abandonner le terrain, capituler ou se soumettre à la résignation. Ce qui importe à notre sens, c’est la conviction, l’engagement lucide, sincère, la franchise et le parler vrai, la rigueur et l’honnêteté intellectuelle. Sans être naïf ou se nourrir d’illusions, la persévérance et la constance sont de mise jusqu’au dernier souffle », a-t-il conclu.

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Rabiot veut quitter le PSG à la fin de la saison

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Rabiot veut quitter le PSG à la fin de la saison
Le milieu de terrain international français Adrien Rabiot ne souhaite pas prolonger son contrat avec le Paris SG et veut quitter le club libre "à la fin de la saison", a annoncé lundi sur Yahoo Sports le directeur sportif du PSG Antero Henrique.
Le contrat du joueur de 23 ans, déjà dans une situation délicate en équipe de France depuis son refus à l'été de faire partie des réservistes pour le dernier Mondial, prendra fin au terme de la saison en cours. En conséquence, il serait libre de s'engager avec le club de son choix, sans que ce dernier ne verse à Paris d'indemnité de transfert.
Le club a donc décidé d'interrompre les discussions avec le Français formé au club.
"C'est une décision qu'a prise le club à la suite d'une réunion que j'ai eue avec le joueur. Le joueur m'a informé qu'il ne signerait pas de contrat et qu'il souhaitait quitter le club en étant libre à la fin de la saison", a affirmé Antero Henrique.
"Pour le joueur, cela aura d'ailleurs une conséquence très claire : il restera sur le banc pour une durée indéterminée."
Le Paris SG tarde à faire prolonger plusieurs joueurs, dont Rabiot et le gardien de but Alphonse Areola.
Concernant Adrien Rabiot, Antero Henrique, qui a dénoncé une situation "irrespectueuse", a précisé que le club avait "accepté toutes les conditions du joueur liées au domaine sportif".
"Nous avions discuté de ces conditions afin qu'il reste avec nous pour les années à venir. Mais, malheureusement, désormais, les discussions se sont totalement arrêtées."
Selon Yahoo Sports, le Paris SG, qui fait de plus en plus jouer son défenseur de formation Marquinhos au poste de sentinelle devant la défense, "n'exclut pas" un départ d'Adrien Rabiot dès le mercato d'hiver, soit du 1er au 31 janvier 2019.

L'ONU adopte un Pacte mondial sur les réfugiés

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L'ONU adopte un Pacte mondial sur les réfugiés
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté lundi à une très grande majorité mais sans les Etats-Unis et la Hongrie un Pacte mondial sur les réfugiés visant à améliorer leur gestion internationale, un texte qui n'a pas suscité les passions ayant entouré le Pacte mondial sur les migrations.
La résolution sur ce Pacte sur les réfugiés a été approuvée par 181 pays, deux ont voté contre - les Etats-Unis et la Hongrie - et trois se sont abstenus (République dominicaine, Erythrée et Libye).
L'ONU n'a pas besoin d'un nouvel instrument légal, a affirmé la Hongrie. L'administration de Donald Trump avait expliqué récemment que si elle soutenait la majorité du texte, elle était contre certains éléments comme celui visant à limiter les possibles détentions de personnes cherchant l'asile dans un autre pays.
Comme le Pacte sur les migrations, le Pacte mondial sur les réfugiés n'a pas de valeur contraignante. Les deux textes découlent d'une Déclaration de New York adoptée à l'unanimité en 2016 par les 193 membres de l'ONU et qui visait à améliorer leur aptitude à mieux accueillir réfugiés et migrants et faciliter le cas échéant leur retour dans leur pays d'origine.
Rédigé sous la houlette du Haut commissariat aux réfugiés, basé à Genève et dirigé par l'Italien Filippo Grandi, le Pacte mondial sur les réfugiés a pour objectif de favoriser une réponse internationale adéquate aux mouvements massifs de réfugiés et aux situations de réfugiés prolongées.
"Aucun pays ne devrait être laissé seul pour faire face à un afflux massif de réfugiés", a souligné Filippo Grandi, en saluant une décision "historique" pour l'ONU. "Les crises de réfugiés appellent un partage mondial des responsabilités et le Pacte est une expression puissante de la manière dont nous travaillons ensemble dans le monde fragmenté d'aujourd'hui".
Le nouveau Pacte va permettre "de renforcer l'assistance et la protection des 25 millions de réfugiés recensés dans le monde", indique à l'AFP la présidente de l'Assemblée générale de l'ONU, l'Equatorienne Maria Fernanda Espinosa.
"Les pays d'accueil de réfugiés continuent de faire preuve d'une générosité et d'un engagement extraordinaires en faveur de la protection des réfugiés". Mais "plus de 85% des réfugiés dans le monde sont accueillis par des pays à revenu faible et moyen" et "nous devons soutenir les communautés et les Etats qui accueillent des réfugiés", a-t-elle ajouté.
Deux pays, confrontés à des fuites massives de population, sont intervenus avant le vote. La Syrie, soulignant qu'il ne fallait pas politiser le débat, a demandé au "Haut commissariat aux réfugiés davantage d'efforts pour le retour des réfugiés syriens". Le Venezuela a demandé "d'éviter de faire du Pacte un outil d'intervention" dans les pays.
Dans un communiqué, l'ONG Oxfam s'est aussi félicité de l'adoption du Pacte et d'avoir pu participer à l'élaboration du texte.
Le document comprend quatre objectifs essentiels: alléger les pressions exercées sur les pays d'accueil; accroître l'autonomie des réfugiés; élargir l'accès à des solutions faisant appel à des pays tiers; et aider à créer dans les pays d'origine les conditions nécessaires au retour des réfugiés dans la sécurité et la dignité.
Un peu comme pour le Pacte sur les migrants, le texte sur les réfugiés favorise les arrangements nationaux et régionaux, évoque des outils de financement, des partenariats, une collecte et un partage de données. Des indicateurs sont enfin prévus pour mesurer les progrès accomplis dans la réalisation des quatre objectifs du Pacte mondial sur les réfugiés.
Contrairement au document sur les migrants, les Etats-Unis sont restés partie aux négociations menées pendant 18 mois. Le Pacte sur les migrants, adopté en juillet à l'unanimité moins les Etats-Unis, doit faire l'objet mercredi d'une ratification par l'Assemblée générale des Nations unies (193 membres).
Entre ces deux dates, une petite trentaine de pays, notamment en Europe, ont fait défection ou suspendu leur décision mais 165 Etats ont confirmé leur engagement en sa faveur lors d'un sommet début décembre au Maroc.
Ces derniers mois, le texte a suscité des déclarations populistes enflammées mettant en garde contre des "invasions" de migrants à venir. Il a été jusqu'à provoquer en Belgique la rupture de la coalition gouvernementale.

Organisation à Marrakech du 54ème Championnat national scolaire de cross-country

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Organisation à Marrakech du 54ème Championnat national scolaire de cross-country
La 54è édition du Championnat national scolaire de cross-country a été organisée samedi, à Marrakech, sous le thème "Le sport scolaire, un pilier fondamental pour la consécration de l’école de la citoyenneté".
Organisée par le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, cette manifestation sportive a connu la participation de 624 étudiants représentant les catégories des benjamins et benjamines (2000m), minimes garçons (4000m), minimes filles (3000m), cadets (5000m), cadettes (4000m), juniors garçons (6000m) et juniors filles (4000m) issus de toutes les Académies régionales de formation et d’éducation (AREF) du Royaume.
Dans la catégorie des benjamines, c’est l’étudiante Selma Nouiker de l’AREF de Casablanca-Settat qui est arrivée en première position, suivie d’Assia Ait Taleb (AREF de Fès-Meknès) et de Rayhana Najem (AREF de Béni Mellal-Khénifra), alors que la première place dans la catégorie des benjamins est revenue à Ismail Saidi (ARFE Draâ-Tafilalet), suivi de Abdelali Mabrouk (AREF Laâyoune-Sakia El Hamra) et Achraf Haidar (AREF Draâ-Tafilalet).
Dans la catégorie minimes filles, c’est l’étudiante Salma Barda (AREF Souss-Massa), qui a occupé la première position, suivie respectivement de Dounia Souheil et Naima Oulak (AREF Rabat-Salé-Kénitra).
S’agissant de la catégorie des minimes garçons, la victoire est revenue à Ali Bourakaâ (AREF Draâ-Tafilalet), suivi d’Anass Lakti (AREF Béni Mellal-Khénifra) et d’Achraf Harrar (AREF Marrakech-Safi).
Concernant la catégorie des cadets, c’est l’étudiant Oualid Ait Hammou (AREF Béni Mellal-Khénifra) qui a remporté cette course, suivi de Mourad Dafali (AREF Marrakech-Safi) et Fouad Hakimi (AREF Béni Mellal-Khénifra) alors que dans la catégorie des cadettes, la première position est revenue à Nouhaila Rabii (AREF Béni Mellal-Khénifra), suivie de Soukaina Haji (AREF Marrakech-Safi) et de Najat Ouaaziz (AREF Béni Mellal-Khénifra).
Côté juniors, l’étudiant Mustapha Akoui (AREF Béni Mellal-Khénifra) est arrivé en première position, suivi de Hicham Ouassmi (AREF Marrakech-Safi) et Mustapha Bouhou (AREF Laâyoune-Sakia El Hamra).
S’agissant des juniors filles, la première place est revenue à Hanou Youssra (AREF Marrakech-Safi), suivie de Khadija Rakou (AREF Beni Mellal-Khénifra) et Asmae Daghmira Mrini (AREF de Fès-Meknès).
Par équipes, dans la catégorie benjamines, la victoire est revenue au lycée collégial Omar Ibn Abdelaziz (AREF Béni Mellal-Khénifra), suivi du lycée collégial Anoual (AREF Souss-Massa) et du lycée Ibn Sina (AREF Draâ-Tafilalet) alors que dans la catégorie des benjamins, c’est le lycée collégial Imam Mouslim (AREF Draâ-Tafilalet) qui a occupé la première position, suivi respectivement du lycée collégial Sidi Ahmed Oumar (AREF Souss-Massa) et du lycée qualifiant Tifariti (AREF Béni Mellal-Khénifra).
Dans la catégorie des minimes, le lycée collégial Abdelkébir Khattibi (AREF Rabat-Salé-Kénitra) est arrivé premier dans le classement final par équipes, suivi du lycée collégial Imam Mouslim (AREF Draâ-Tafilalet) et du lycée collégial Allal Loudiyi (AREF de Tanger-Tétouan-Al Hoceima).
Dans une déclaration à la MAP, le directeur de la promotion du sport scolaire au ministère de l’Education nationale, Mohamed Farid Dadouchi, a indiqué que ce championnat a connu la participation des meilleurs athlètes issus des qualifications régionales, relevant que cette manifestation à caractère sportif représente une occasion pour découvrir de nouveaux talents dans cette discipline sportive.
Et d’ajouter que le Maroc a réussi, à travers le sport scolaire, à remporter le championnat du monde catégories garçons et filles, le championnat arabe ainsi que le championnat maghrébin où il a glané 11 médailles et quatre coupes.

Au Chili, le risque d'une hécatombe plane sur les forêts de pins millénaires

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Au Chili, le risque d'une hécatombe plane sur les forêts de pins millénaires
A Quinquen, une localité indienne du sud du Chili, Ricardo Meliñir montre avec fierté une forêt de "pins du Chili", un arbre millénaire: sa communauté a réussi à sauver ces arbres des griffes d'entreprises forestières mais ils restent menacés par les maladies et le changement climatique.
Giflé par le vent et le froid, dans cette région des Andes de la province de l'Araucaria, à 600 km au sud de Santiago, où ces arbres poussent entre 1.000 et 1.700 mètres d'altitude, le sexagénaire montre un géant tombé pendant l'hiver.
"Il est bien difficile de dire l'âge de ces araucarias", dit-il à l'AFP.
L'"Araucaria araucana", déclaré patrimoine national en 1976, est un arbre sacré pour les Indiens du pays. Ce conifère aux longues branches horizontales peut mesurer jusqu'à 60 mètres de haut et trois mètres de diamètre, et son origine remonte à environ 260 millions d'années.
A Quinquen, à peine 40% des forêts de pins du Chili ont été entièrement épargnées par l'homme, raconte Ricardo Meliñir, 63 ans, "lonko" (chef) de la communauté des "Pehuenches" ou "Pewencheés", qui tirent leur nom du "pehuén", le fruit de l'arbre.
Les Pehuenches ont dû se battre à la fin de la dictature militaire d'Augusto Pinochet (1973-1990) pour récupérer leurs terres, occupées un temps par des entreprises forestières qui, selon le ministère de l'Environnement chilien, ont fait disparaître 30.000 hectares de pins du Chili entre 1930 et 1970.
Aujourd'hui, ces arbres, appelés "tours du Chili" par le poète chilien et prix Nobel de littérature Pablo Neruda dans son Ode à l'Araucaria, sont plus vulnérables que jamais.
Le changement climatique favorise les incendies et la destruction de la forêt originelle. Les feux sont de plus en plus fréquents. En 2015, l'un a ravagé plus d'un demi-million de pins du Chili dans la réserve nationale China Muerta.
Ces arbres sont aussi victimes de leur succès: l'extraction massive de pignons, prisés des gastronomes, les affaiblit.
Et ils sont terrassés depuis quelques années par une nouvelle maladie. Les chercheurs se livrent à une course contre-la-montre pour tenter d'endiguer sa propagation. Les causes semblent plurielles: un stress environnemental lié au manque de pluie et l'apparition d'un ou plusieurs champignons qui assèchent les branches et finissent par tuer l'arbre.
Pas moins de 90% des pins du Chili sont touchés, selon une étude d'une université californienne lancée en 2016 et dont les premiers résultats ont été publiés dans le quotidien chilien El Mercurio. Et sur ces arbres malades, environ 2% sont déjà morts.
Le danger d'une hécatombe forestière plane d'autant plus que le pin du Chili grandit très lentement et nécessite la coexistence d'arbres mâles et femelles pour être pollinisé par l'action du vent et se reproduire: les Araucarias possèdent des fleurs mâles de couleur brun foncé, qui se trouvent à l'extrémité des branches, et des femelles, une sorte de cônes vert jaunâtre.
Les deux "tombent amoureux", comme le dit joliment Ricardo Meliñir, au printemps boréal. Les fruits apparaissent en mars, jusqu'aux premières chutes de neige en avril. Et il faut attendre entre 20 et 25 ans pour que l'arbre donne ses premières graines.
L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère le pin du Chili comme étant une espèce "en danger" et l'a inscrit comme tel sur sa liste rouge.
Rubén Carrillo, chercheur à l'Université de la Frontera, presse les autorités chiliennes d'acter dans les textes officiels le fait que cette espèce de conifères est menacée, alors que toutes les démarches requises ont été faites pour le certifier. "Il ne manque plus que la publication du décret au Journal officiel!", s'insurge l'universitaire.
Ces dernières années, les forêts de cette espèce originaire du sud du Chili et de l'Argentine ont été réduites à quelque 260.000 hectares, côté chilien, selon Ruben Carillo, alors qu'il y avait 500.000 hectares de pins du Chili à l'arrivée des colons européens au 16e siècle. Rien qu'entre 1975 et 2000, la superficie des forêts originelles d'araucarias a diminué de 67%, selon le ministère de l'Environnement.
Un recul qui inquiète la communauté autochtone, soit environ 200 personnes aujourd'hui qui portent toutes le nom de Meliñir et vivent dispersées dans la zone, le premier territoire indien de conservation mis en place au Chili, sur environ 10.000 hectares.


La situation de la filière céréalière dans la région de Béni Mellal-Khénifra

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La situation de la filière céréalière dans la région de Béni Mellal-Khénifra
Une journée d'étude sur la filière des céréales dans la région de Béni Mellal-Khénifra, a été organisée, dernièrement à la Chambre d'agriculture à Béni Mellal, avec la participation des professionnels et responsables de la direction régionale d'agriculture.
Dans son intervention, le président de la Fédération nationale interprofessionnelle des semences et plants (FNIS), Ahmed Ayach, a d'emblée mis en avant l'apport significatif du Plan Maroc Vert (PMV) dans le développement de l'agriculture et l'amélioration de la production à même d'assurer la sécurité alimentaire et aussi de valoriser le produit agricole tout en permettant aux agriculteurs d'améliorer leur revenu, rapporte la MAP.
Il a ensuite évoqué certaines problématiques persistantes dans la filière céréalière, notamment au niveau de la commercialisation, ce qui nécessite la mutualisation des efforts, entre autres, des producteurs et multiplicateurs des semences et autres intervenants. Il a aussi déploré l'insuffisance de la capacité de stockage des semences dans les unités relevant de Sonacos (Société nationale de commercialisation de semences), plaidant, par ailleurs, pour la promotion d'une agriculture solidaire aux fins d'une meilleure insertion socio-professionnelle des jeunes ruraux.
Pour sa part, le directeur régional de l'agriculture, Hssain Rahaoui, a indiqué que la filière céréalière (semences d'automne et multiplication des semences sélectionnées) joue un rôle prépondérant dans la promotion des activités socio-économiques dans la région de Béni Mellal-Khénifra, notant la contribution de cette région dans la filière des céréales au niveau national.
Chiffres à l'appui, il a fait savoir que la filière des céréales d'automne couvre une superficie de 700.000 hectares, contribuant de manière directe à la promotion du marché de l'emploi dans le monde rural en créant environ 4,5 millions de journées de travail par an et aussi représentant près de 32% de la production nationale dans le domaine de la multiplication des semences sélectionnées avec rendement entre 350.000 et 400.000 quintaux par an. Alors que les semences d'automne représentent 13% de la production nationale avec un total de 13 millions de quintaux lors de la saison agricole écoulée.
Et de noter que les progrès enregistrés dans la filière céréalière et de la multiplication des semences dans la région de Béni Mellal-Khénifra sont le fruit des actions menées par le comité technique relevant de la direction régionale de l'agriculture, en étroite coordination avec les agriculteurs et les producteurs.
Organisée par la Fédération nationale interprofessionnelle des semences et plants, en partenariat avec la Chambre d'agriculture dans la région de Béni Mellal-Khénifra, cette rencontre visait à débattre de la situation de la filière céréalière dans la région, et ce, en application des Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI qui n'a eu de cesse de mettre l'accent sur la nécessité d'ériger l'agriculture en levier majeur du développement et des politiques économiques du Royaume.

12 certificats négatifs délivrés en novembre dernier à Essaouira

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12 certificats négatifs délivrés en novembre dernier à Essaouira
Le nombre des autorisations pour la création d'entreprises, délivrées par la délégation provinciale de l’industrie et du commerce d’Essaouira durant le mois de novembre dernier, a été de l'ordre de 12 certificats négatifs.
Par nature juridique des entreprises, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) occupent la première place avec 09 certificats négatifs, soit 75% du total, suivies des personnes physiques (PP) avec 03 certificats négatifs (25%), indique un récent rapport de conjoncture, établi par ladite Délégation, rapporte la MAP.
Au cours du mois de novembre dernier, le nombre des immatriculations au registre du commerce au tribunal de 1ère instance d’Essaouira a été de 29 contre 32 le mois précédent, soit une baisse de 9%, précise-t-on.
Selon la même source, les SARL arrivent en tête de liste avec 13 immatriculations, soit 45%, suivies des personnes physiques, avec 16 immatriculations, soit 55% du total, ajoute-t-on de même source.
S’agissant de la répartition géographique des autorisations de création d’entreprises durant le mois de novembre dernier, le document indique que la ville d’Essaouira arrive en tête de liste, à l’échelle provinciale, avec 11 certificats négatifs, soit 92% du total, suivie de la commune territoriale de Tidzi avec un certificat négatif, soit 08%.
En rapport avec les secteurs d’activités économiques, il est à noter que le secteur du commerce arrive au premier rang avec 06 certificats négatifs (50%), suivi des secteurs des services, avec 04 certificats négatifs (soit 34% chacun), tandis que les secteurs du tourisme et de l'industrie arrivent en dernière position, avec un certificat négatif chacun, soit 08% chacun.
En termes d’investissements projetés, la délégation provinciale du commerce et de l’industrie d’Essaouira souligne que les créations d’entreprises en novembre dernier peuvent générer un montant estimé à 4.750.000,00 DH, dont 22% émanent des investissements des étrangers, avec un nombre d’emplois projetés estimé à 29, lit-on dans le document.
La délégation de l’industrie et du commerce d’Essaouira indique, en outre, que durant la même période, 03 marques ont été déposées concernant le secteur de l'industrie et des services, relevant, par ailleurs, avoir délivré 06 certificats négatifs pour la création d’enseignes commerciales.

Elections en RDC Fayulu, l'inattendu

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Elections en RDC Fayulu, l'inattendu
 Outsider de l'opposition il y a encore deux mois, Martin Fayulu est devenu en quelques semaines le pivot de l'élection présidentielle prévue le 23 décembre en République démocratique du Congo, le candidat qui concentre les attaques les plus virulentes du pouvoir en place.
Jusqu'au mois de novembre, l'ex-cadre dirigeant d'une multinationale du pétrole était un opposant parmi d'autres au chef de l'Etat Joseph Kabila.
Avec son petit parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé), M. Fayulu apparaissait au second plan par rapport à la formation historique d'opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Depuis mi-2015, l'espace politique anti-président Joseph Kabila était en outre occupé par des opposants de très fraîche date qui venaient de quitter les cercles du pouvoir, comme l'ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi.
Enfin, le retour dans le jeu de l'ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba, acquitté en juin par la Cour pénale internationale, semblait condamner à jamais M. Fayulu aux seconds rôles au seuil de la soixantaine.
Le député lui-même estime avoir été toujours été "relégué au second plan" par rapport aux autres opposants, affirme un de ses proches.
M. Fayulu est passé de l'ombre à la lumière le 11 novembre, date de la signature d'un accord entre opposants à Genève. En Suisse, il a reçu le soutien dans la course à la présidentielle de MM. Katumbi et Bemba, eux-mêmes empêchés de se présenter.
L'homme d'affaires Katumbi et l'ex-vice-président Bemba pensaient sans doute garder le contrôle de "leur" candidat, par exemple en soutenant financièrement sa campagne.
"Ses parrains Katumbi et Bemba vont être surpris. Il regarde son intérêt à lui", poursuit le proche de M. Fayulu. "Martin est convaincu que c'est une mission divine qui lui a été donnée".
Son lancement de campagne s'est fait tambour battant dans l'Est, dans la ville-martyre de Beni, puis à Kisangani où il a rassemblé une marée humaine, sans doute avec l'aide des réseaux Katumbi.
Le natif du Bandudu (centre-ouest) a ensuite commis une sorte de crime de quasi lèse-majesté en partant à l'assaut du Katanga, fief swahilophone du président Joseph Kabila.
Plusieurs de ses partisans seraient morts dans des affrontements avec la police ou de présumés sympathisants de la majorité lors de ses deux étapes à Lubumbashi et Kalemie. Le pouvoir ne reconnaît que des blessés.
M. Fayulu affirme aussi avoir été empêché de se rendre à Kindu, le fief du candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary, et Kolwezi, bastion minier du Katanga.
Le pouvoir lui reproche de vouloir saborder le processus électoral avec son refus de la fameuse "machine à voter", la procédure de vote retenue par les autorités pour le scrutin du dimanche 23 décembre.
"Il prépare une crise post-électorale et nous l'attendons au tournant", a prévenu le porte-parole du gouvernement et du candidat de la majorité, Lambert Mende.
"Cette crise-là, nous l'avons anticipée et nous avons les moyens aussi bien humains que politiques pour y faire face", a-t-il poursuivi.
"Il y a des géants aussi dans l'opposition, mais certainement pas M. Fayulu", a conclu M. Mende, le traitant de "souris-naine".
Avant de faire irruption dans la campagne, M. Fayulu s'était fait remarquer par son courage physique lors des manifestations anti-Kabila meurtrières de septembre 2016 (blessure à la tête) et les contestations anti-Kabila d'octobre 2017 (arrestation).
Né le 21 novembre 1956 à Kinshasa qui s'appelait encore Léopoldville, M. Fayulu a fait ses études en France et aux Etats-Unis.
A l'Institut supérieur de gestion de Paris, le "petit Congolais", qui avait passé son bac au pays, faisait partie d'une vingtaine d'étudiants admis en deuxième année parmi 2.000 au départ, racontait-il récemment, pour dénoncer l'abaissement depuis du système scolaire congolais.
M. Fayulu, qui veut injecter 126 milliards de dollars dans l'économie congolaise, a fini au poste de directeur général en Ethiopie sa carrière chez Exxon-Mobil.
A Kinshasa, il est aussi propriétaire d'un discret petit hôtel avec piscine brièvement fermé par les autorités. Un hôtel à mi-chemin entre la présidence et la résidence personnelle du chef de l'Etat.

Driss Lachguar et une délégation de l’USFP se recueillent sur la tombe du martyr Omar Benjelloun

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Driss Lachguar et une délégation de l’USFP se recueillent sur la tombe du martyr Omar Benjelloun
Le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, et une délégation composée de membres du Bureau politique se sont rendus hier au cimetière Achouhada de Casablanca où ils se sont recueillis sur la tombe du martyr Omar Benjelloun assassiné le 18 décembre 1975.
Entre autres personnalités présentes à cette cérémonie, figurent Mohamed Elyazghi et un grand nombre de responsables du parti représentant le Conseil national et les autres instances organisationnelles, ainsi que plusieurs  militantes et militants du parti de la Rose.

Driss Lachguar et une délégation de l’USFP se recueillent sur la tombe du martyr Omar Benjelloun
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Pour l’Unicef, le système de protection sociale au Maroc est loin du compte

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Pour l’Unicef, le système de protection sociale au Maroc est loin du compte
 “L’ensemble de ces composantes n’a pas été conçu comme un système». C’est ainsi que l’Unicef a dépeint le système de protection sociale au Maroc. Une description loin d’être valorisante, révélée dans son diagnostic du système de protection sociale, récemment publié. Pour étayer ces propos, l’organisation onusienne s’est appuyée sur le fait que ledit système ne peut justement pas être considéré comme tel, tout simplement car ses composantes, à savoir, le système de sécurité sociale contributif (CNSS, CMR), celui partiellement contributif (RAMED) ainsi que le dernier, non-contributif (Tayssir, Kafala), ont été introduites progressivement afin de traiter des problématiques spécifiques et ponctuelles.
Et ce n’est pas tout. Les griefs concernent également la mise en œuvre des programmes où l’Unicef met en exergue plusieurs dysfonctionnements. Tout d’abord, un manque d’intégration dans l’élaboration des politiques. Ensuite, est aussi pointé du doigt un environnement institutionnel complexe. En cause, une absence d’intégration à ce niveau, à la lumière des dizaines d’organismes intervenants dans la protection sociale. De fait, l’UNICEF souligne l’importance d’instaurer un système plus intégré afin de gagner en efficience et efficacité.  
Plus en détail, le rapport établi par le Fonds des Nations unies pour l'enfance s’est particulièrement focalisé sur la couverture de la protection sociale dévolue aux enfants âgés de moins de 17 ans. Et il faut avouer que les conclusions ne sont pas toujours reluisantes. En effet, une large majorité d’enfants vulnérables n’est couverte par aucun programme. En attestent les enfants dont les parents vivent de l’économie informelle et qui, du coup, ne perçoivent aucune allocation familiale de la sécurité sociale.
Limité. C’est l’estimation faite par l’Unicef à propos du taux de couverture du programme d’aide directe aux veuves, au même titre que le taux de couverture médicale de base (AMO et Ramed) des enfants de moins de 15 ans, et qui ne dépasse guère les 47%.  
Denis Chemillier-Gendreau, expert en protection sociale et auteur du rapport, a établi plusieurs éléments d’orientation pour l’élaboration des scénarii de réformes. A commencer par l’amélioration du rendement social, à travers la réduction de la pauvreté et l’accès aux services sociaux de base. Ensuite, il s’agirait également de renforcer la pertinence et la qualité du ciblage en limitant les erreurs d’inclusion et d’exclusion. Il conviendrait aussi de rationaliser les frais de gestion excessifs, alimentés par un nombre important d’acteurs gestionnaires. Sans oublier de rendre l’assistance sociale plus visible pour la population afin d’élargir la couverture sociale, en l’occurrence aux populations nécessiteuses. Et enfin, entamer un processus de renforcement des données disponibles en matière de populations cibles dans l’optique d’une meilleure évaluation.

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