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Lettre ouverte à la chancelière allemande Angela Merkel Pour un Charles de Gaulle au féminin

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Lettre ouverte à la chancelière allemande Angela Merkel Pour un Charles de Gaulle au féminin
Madame la Chancelière,
En écoutant attentivement votre Ambassadeur Monsieur Götz Schmidt-Bremme lors des séances thématiques du Global forum migration et développement tenu à Marrakech entre les 5 et 7 décembre 2018, j’ai cru comprendre que Monsieur l'Ambassadeur de votre République auprès du Royaume du Maroc sollicitait la société civile présente, particulièrement celle composée de citoyens issus de pays africains et arabes, afin de “vous aider” pour résoudre les problèmes et aléas dus à la migration.
Aussitôt dit, aussitôt fait. J’ai pris mon clavier pour vous adresser cette lettre ouverte pour vous dire, Madame la chancelière, mon point de vue, par rapport à la migration en général et plus particulièrement par rapport à la migration dite irrégulière.
Étant moi-même pur produit de la migration en Europe, je suis convaincu qu’il est quasiment certain, que malgré la relative complexité de l’intégration, la majorité des immigrés dits réguliers en Europe, qui par ailleurs ont acquis la nationalité en grande partie, s’installent définitivement dans les pays d’accueil et contribuent à leur développement culturel, économique et politique.
Une minorité d’entre eux retournera dans les pays d’origine, soit pour investir et apporter une expertise et un savoir-faire acquis, après de longues années de labeur dans les circuits productifs des pays avancés, contribuant ainsi au développement des pays d’origine, soit pour profiter de son pouvoir d’achat avec des retraites largement supérieures aux salaires locaux.
L’objectif principal de cette lettre ouverte est d’attirer votre aimable attention sur la migration conjoncturelle dite irrégulière, due aux changements climatiques, à certains problèmes économiques et plus particulièrement aux guerres déclenchées par les “puissants” de ce monde.
Madame la Chancelière, vous présidez à la destinée d'une grande nation, sa parole est écoutée en Europe et dans le monde. Le peuple allemand est connu pour son sérieux et son efficacité économique. Il est apprécié et respecté par les peuples arabes et par toutes les “minorités” qui habitent le monde arabe. Par ailleurs, les peuples africains partagent les mêmes sentiments envers vos concitoyens. Vous pouvez compter sur leur soutien indéfectible.
Au nom de l’admiration et du respect qu’ils portent aux Allemands, tous les  peuples cités et bien d’autres à travers le monde, sont en droit de vous demander, courtoisement, d’exploiter votre position en tant que nation forte et prospère, pour influencer le cours de l’histoire en raisonnant  les va-t’en-guerre anglo-saxons, rejoints par les Français au cours de la dernière décennie, afin qu’ils respectent strictement la légalité internationale et de cesser d’utiliser abusivement la force militaire dans les différends internationaux.
Madame la Chancelière, comme vous le savez, après la dislocation du camp  soviétique, grosso modo, fin 80 et début 90, les Etats-Unis d'Amérique sont sortis vainqueurs de la Guerre froide. Ils sont devenus le pôle unique et la seule superpuissance qui pouvait, avec peu de sagesse, diriger le monde et résoudre les problèmes liés aux rapports économiques internationaux inéquitables, aux changements climatiques au transfert des technologies, à la famine, à la santé et au développement durable de notre planète Terre.
Au plus fort de leur puissance, les Etats-Unis d'Amérique et leurs cousins anglo-saxons ont choisi d'opter plutôt pour la stratégie prônée, d’une part par leurs institutions académiques et sécuritaires et par leurs deux plus grands idéologues et philosophes du moment, Fukuyama et Samuel Huntington, qui prônaient la fin de l'histoire et la victoire définitive du modèle américain, convaincus tous deux, à tort, que la force brutale pouvait leur permettre de tout entreprendre, sans craindre personne. D’autre part, en adoptant la doctrine du secrétaire général de l’OTAN Willy Claes qui déclara, après la dislocation du camp Est début 90, je le cite de mémoire : “Maintenant notre adversaire potentiel serait le monde musulman”.
En effet, les Anglon-Saxons choisissent de commencer leurs méfaits là où leurs intérêts et ceux de l'entité sioniste se conjuguent, à savoir le Proche-Orient. En déclenchant des guerres et en introduisant le chaos éthique, cher à Gondoleezza Rice et consorts, dans le monde arabe (Proche-Orient et Afrique du Nord) et par ricochet dans certains pays africains.
Et en faisant d’une pierre deux coups pour rencontrer la doctrine Willy Claes, qui consistait à renforcer  les chiites minoritaires qui se trouvent géographiquement au milieu du monde musulman, afin de diviser celui-ci en deux entités antagonistes et affaiblir la majorité de 85% de sunnites.
Pour ce faire, ils détruisent l’infrastructure militaire et civile de l’Irak avant de le livrer à l’Iran, en lui faisant adopter bizarrement une Constitution confessionnelle, dictée par le maître des lieux, le cynique administrateur de l’invasion Paul Bremer, alors qu’ils ne manquent aucune occasion pour nous rabattre les oreilles en chantant les louanges de la démocratie et de la neutralité de l’Etat par rapport à la chose religieuse.
D’ailleurs ce n’est pas un hasard si le premier président étranger qui a visité l’Irak, juste après l’occupation, escorté par les avions militaires américains et britanniques, n’est autre que le président iranien, Mahmoud Ahmadi Nejad.
Au lieu d’opter pour la diplomatie et la sagesse qui consistent à ne se servir de la force brutale qu'en dernier recours, poussés par leur orgueil et les lobbys sionistes, ils ont préféré utiliser l’argument de la force au lieu de la force de l’argument et ont décidé de mener des guerres cruelles et barbares, en dehors de la légalité internationale, de surcroît sans aucune compassion pour les vaincus, ni indulgence pour les chefs d'Etat arabes, qu'ils ont froidement exécutés, pensant à tort qu'ils allaient faire peur aux autres, afin d’asseoir, par la force, leur pouvoir, leur hégémonie et leur supériorité, sur le reste du monde, non pas pour un seul siècle, mais pour plusieurs siècles comme le clamaient certains excités extrémistes.
Madame la Chancelière, qu’en est-il aujourd'hui ? Le pays de l'Oncle Sam reste certes puissant. Sa faculté de nuisance reste aussi très grande. La preuve en est la mort de cinq millions d'Arabes, les destructions massives des infrastructures civiles et militaires de l'Irak, de Libye, de Syrie, du Yémen..., sans compter la déstabilisation aux niveaux sécuritaire, social et économique, de la quasi-totalité des pays arabes et de dizaines de millions de réfugiés.
Vous le savez mieux que moi, ces guerres ont en effet provoqué directement ou indirectement le déplacement d’environ 30 millions d’individus. Ces personnes forment l’écrasante majorité des populations migrantes, objet, en partie, de votre visite au Maroc et dont personne ne souffle mot, pour la simple raison que les bailleurs de fonds restent les vrais maîtres d’oeuvre de l’orientation des débats au  sein des instances internationales et des ONG. Probablement aussi, à cause de la frilosité des représentants des pays  du Sud qui craignent les réactions des puissants.
Comme simple citoyen de la société civile, je vous demande respectueusement, Madame la Chancelière, de marquer l’Histoire et de saisir l’opportunité offerte par la signature du Pacte mondial sur la migration à Marrakech, pour conduire un mouvement diplomatique réparateur et de paix, en clamant haut : Assez des guerres arrogantes ! Assez du chaos éthique ! Arrêtez les pressions et les ‘’chantages’´  contre les chefs d’Etat du Sud, Laissez les peuples s’émanciper librement et démocratiquement.
Prenez l’initiative pour que justice passe et que les Etats responsables des grands gâchis des décennies reconnaissent et endossent les responsabilités qui découlent de leurs actes. Bien entendu, sans aucun esprit revanchard de la part de ceux qui ont été meurtris dans leur corps et leur âme.
Madame la Chancelière, aujourd’hui, le pays de l'Oncle Sam ne pavoise plus comme le paon qui s'excite, en faisant la roue, pour faire peur aux autres ou pour attirer la femelle. En tous les cas, pas de la même manière arrogante que sous l’ère de Bush père, de Clinton, du petit Bush et du désastre Obama.
Leur président Trump a déclaré, publiquement, que la guerre en Irak, Afghanistan, Libye, Syrie et ailleurs, leur a coûté des milliers de milliards de dollars. Leur économiste  Joseph Stieglitz, Prix Nobel d’économie, annonce que le coût de leurs aventures  se chiffre à 5 mille milliards de dollars, rien qu'en Irak et en Afghanistan. Ces dépenses représentent 43 fois le produit intérieur brut du Royaume du Maroc.
Avec ces énormes moyens, l’Amérique pouvait résoudre une partie des problèmes que rencontre l’humanité et alors les peuples, tous les peuples, commenceraient à respecter les Américains, à les apprécier, comme ils le font déjà pour les autres peuples riches de Scandinavie, de Germanie, de Suisse, du Japon...
Par ailleurs, Trump déclare qu'il compte déguerpir de la Syrie, dès que l'occasion se présentera. Son prédécesseur a bien été obligé de le faire en 2011, sous les coups de boutoir de la résistance irakienne.
s’ils ne veulent pas entendre raison, ils doivent tôt ou tard comprendre que leurs pertes  ne sont pas le fruit du hasard. C'est à cause de la résistance acharnée de l'avant garde du peuple arabe en Irak, en Libye, en Syrie et ailleurs, qu’ils finiront par entendre raison. Chaque jour qui passe procure à cette dernière des prises de conscience supplémentaires et une présence plus forte et mieux structurée, d’autant plus que certains dirigeants arabes et dans le monde relèvent la tête.
En 2011, les USA ont mobilisé une partie importante de leur arsenal et celui de l'OTAN, en face d’un petit peuple démuni de moyens pour se défendre. Malgré la disproportionnalité des forces en présence, les agresseurs n'ont pu venir à bout de la résistance de l'armée et du peuple libyen qu'au bout de sept mois de bombardements massifs, appuyés par de nombreux commandos occidentaux à terre et par les traîtres libyens, constitués, principalement, de courants issus de la mouvance religieuse.
Certes, cette résistance héroïque arabe, (ici le mot arabe englobe tous les patriotes issus des autres peuples citoyens qui habitent les pays du monde arabe) presque unique en son genre dans l’histoire, a subi et continue de subir de lourdes pertes. Mais elle reste présente et active. Elle finira, tôt ou tard, par jeter les envahisseurs américains, iraniens, turcs hors de la terre arabe. Ce n'est qu'une question de temps. L’exemple des croisés qui ont occupé la Palestine et la “région” durant deux siècles en est témoin. Ils ont fini par être chassés par les habitants du Proche-Orient sous la conduite d’un patriote kurde de culture arabo-musulmane, nommé Salah Eddine Al Ayoubi.
Mais cette résistance a fait mieux au niveau géostratégique. Elle a permis à la Fédération de Russie, à la Chine et à plusieurs pays émergents de comprendre mieux les visées de l'impérialisme américain et le danger du pôle unique qu’il représente pour la stabilité et la paix dans le monde.
Par conséquent, tous ces pays ont eu le temps de se restructurer économiquement et militairement.
Aujourd’hui, la donne a changé...
Enfin, j’imagine que vous n'ignorez certainement pas que les puissants de ce monde contrôlent les médias à concurrence de 80 %. Ils en profitent pour véhiculer, selon un dessein machiavélique et à long terme, des stratégies et des discours d’intoxication et de désinformation visant les autres peuples pour leur inculquer le désespoir, le pessimisme et les “méthodes abjectes” pour déstabiliser leur dirigeant et leur propre pays, et donc continuer à tirer les bonnes ficelles.
Il faut reconnaître qu’à force de répéter, durant des décennies, leurs mensonges qui s’apparentent à une forme de bourrage des crânes, ils arrivent à convaincre des citoyens fragiles et/ou mal informés dans les pays arabes et du Sud.
Mais vous savez mieux que moi, Madame la Chancelière, que l’injustice, l’oppression et le mensonge ne peuvent pas gagner tout le temps.
Alors, comme moi, comme votre valeureux peuple qui œuvre, depuis bientôt 75 ans, à faire avancer le développement humain, l’optimisme, la paix et le respect des autres, de tous les autres y compris les peuples américains et anglo-saxons, je vous demande d’être, à votre manière douce, calme et calculée, un Charles de Gaulle au féminin.

 * boudaahmed7@gmail.com


Une manche de championnat étalée sur cinq jours

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Une manche de championnat étalée sur cinq jours
La douzième journée du championnat national de football Maroc Telecom Pro 1 commence ce samedi et se poursuivra jusqu’à mercredi prochain. Une journée qui pourrait apporter des changements en haut comme en bas du classement vu que l’écart entre les deux pôles du classement n’est pas considérable.
L’entame aura lieu ce samedi au stade d’Imzouren où le CRA accueillera le MAT à partir de 15h. Quatorzièmes au classement provisoire avec 10 unités, les hommes de Benali ont besoin des trois points de la partie pour espérer quitter la zone de turbulences. En face, les Tétouanais ne sont pas mieux lotis malgré leur positionnement au milieu du tableau.
Dimanche, le derby rbati opposera l’AS FAR au FUS au Complexe Moulay Abdellah à 15h. Un match plutôt difficile pour les Militaires qui n’arrivent toujours pas à retrouver leur rythme de croisière.
Pour leur part, les Fussistes sont très motivés grâce à leur dernière victoire sur le Raja et tenteront de garder cet élan victorieux.
A 17h, le Difaâ d’El Jadida reçoit le CAYB au stade El Abdi. Une rencontre équilibrée entre deux formations qui ont signé un bon début d’exercice et qui n’auront d’yeux que pour la victoire pour rester avec le peloton de tête. Une belle affiche donc entre deux équipes qui prônent un jeu ouvert et plaisant.
Mardi, le Hassania d’Agadir affrontera le MCO au stade Adrar, alors que les quatre autres matchs restants opposeront mercredi l’OCK au WAC à 16h au Complexe de l’OCP, la RSB à l’OCS à 18h au stade municipal de Berkane, l’IRT au KACM au Grand stade de Tanger à 19h et le Raja de Casablanca au RCOZ à 20h au Complexe Mohammed V.

Programme avec arbitres
Samedi 15 décembre
15h00 : CRA-MAT au terrain municipal à Imzouren (Abdelaziz Lamessalak)
Dimanche 16 décembre
15h00 : ASFAR-FUS au Complexe Moulay Abdellah à Rabat (Jalal Jiyed)
17h00 : DHJ-CAYB au stade El Abdi à El Jadida (Mohamed Bellote)
Mardi 18 décembre
17h00 : RSB-OCS au stade municipal à Berkane (Adil Zourak)
18h00 : HUSA-MCO au Grand stade d’Agadir (Yassin Bousselim)
Mercredi 19 décembre
16h00 : OCK-WAC au Complexe OCP à Khouribga (Samir Guezzaz)
19h00 : IRT-KACM au Grand stade de Tanger (Abderahim Yaagoubi)
20h00 : RCA-RCOZ au Complexe sportif Mohammed V à Casablanca (Taoufik Gourar)

Rkia Derham met en exergue l'expérience marocaine dans les domaines de l'économie numérique et de l'inclusion financière

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Rkia Derham met en exergue l'expérience marocaine dans les domaines de l'économie numérique et de l'inclusion financière
 Le premier Forum arabe sur les technologies financières modernes, organisé par le Fonds monétaire arabe (FMA), s’est tenu à Abu Dhabi, avec la participation du Maroc.
Le Royaume est représenté à cette conférence par la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Economie numérique, chargée du Commerce extérieur, Rkia Derham qui a mis en exergue, dans un discours prononcé mercredi soir, la "Stratégie Maroc numérique 2020" et l'importance de la promotion de l'inclusion financière pour soutenir le développement socioéconomique au Royaume.
La stratégie adoptée par le Maroc dans le cadre d'une approche participative, vise à accélérer le rythme de la transformation numérique dans le Royaume et renforcer sa position en tant que centre numérique dans la région, a-t-elle relevé lors d'une intervention en marge du premier Forum arabe sur les technologies financières modernes, organisé par le Fonds monétaire arabe.
La stratégie vise la réalisation de 50% des démarches administratives par Internet, le renforcement de la connexion des PME marocaines, la formation de plus de 15.000 professionnels de l'informatique au Maroc et la création de 600.000 emplois dans le secteur offshore, a-t-elle noté.
Elle a souligné que cette stratégie vise également à consolider, de manière irréversible, la révolution numérique et à faire de la numérisation un instrument de transformation économique et sociale, donnant ainsi une impulsion forte à la gestion des réformes, la promotion de la compétitivité et la réduction de la fracture numérique.
S'agissant de l'inclusion financière, la secrétaire d'Etat a expliqué que ce mécanisme constitue un moyen incitatif au développement économique, notant que la couverture financière repose sur plusieurs axes visant le développement de services financiers.
"Le Maroc a réalisé des progrès considérables dans le cadre de l'adoption de la stratégie nationale de couverture financière au cours des dix dernières années, en termes de dépôts et prêts et de développement d'offres spécifiquement conçues pour répondre aux besoins de différents segments de la société, notamment ceux à faible revenu", a-t-elle indiqué.
Selon Rkia Derham, le Maroc, en dépit des progrès réalisés, continue de faire face à des défis importants, notamment en ce qui concerne la couverture géographique, notant que pour surmonter cette situation, des efforts ont été déployés pour élaborer une stratégie nationale d'inclusion financière dans le but de coordonner les actions et de définir les priorités, les rôles et les responsabilités des différents acteurs.
En marge de ce forum de deux jours, elle s'est entretenue avec le directeur général du Fonds monétaire arabe, Abderrahmane Ben Abdellah Hamidi et le gouverneur de la Banque centrale des Émirats arabes unis, Mubarak Rachid Khamis Al Mansouri, sur les moyens de développer la coopération institutionnelle dans les domaines du commerce, en particulier du commerce extérieur.
Cet événement est marqué par la participation de responsables des ministères des Finances et de l'Economie, des banques centrales des pays arabes, des marchés des capitaux, des bourses de valeurs, des banques commerciales, des organisations du secteur financier, des entreprises de technologie financière et des universitaires.

Chérif Chekatt abattu par la police à Strasbourg

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Chérif Chekatt abattu par la police à Strasbourg
Après une angoissante chasse à l'homme, Strasbourg renoue vendredi avec une "vie normale", avec la réouverture de son marché de Noël endeuillé par l'équipée meurtrière de Chérif Chekatt, tué jeudi soir par la police.
Fermé depuis l'attentat qui a fait trois morts et 13 blessés mardi soir, ce marché emblématique de la capitale alsacienne rouvrira ses portes "à 11 heures", a annoncé le maire de Strasbourg Roland Ries.
La mort de Chérif Chekatt libère d'une "épée de Damoclès" les Strasbourgeois et les nombreux touristes qui déambulent habituellement parmi les 300 chalets du marché, observait-il. Selon l'édile, cela "facilitera le retour à une vie normale".
Vers 07H30, alors que travailleurs et élèves circulaient normalement dans les rues, où étaient encore visibles des policiers lourdement armés, les cabanons du marché de Noël étaient encore clos, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Sur la place Kléber, symbolique avec son immense sapin de Noël de nouveau illuminé, le marché hebdomadaire, annulé mercredi, se mettait en place autour de la statue centrale, qui recueille à son pied depuis le lendemain de l'attentat bougies, fleurs et mots d'hommage aux victimes.
Vers 21H30, Richard Schmitt a appris qu'il pourrait ouvrir son étal de produits italiens. "Il fallait que la vie continue", glisse son épouse. Des sacs accrochés à son vélo, Cécile, 44 ans, se dit "contente que la vie reprenne, que le sapin soit illuminé. Cette traque était pesante". "Evidemment, c'est émouvant. D'habitude, il n'y a pas les lumières des bougies en hommage aux victimes", souligne-t-elle.
Parmi les blessés, trois personnes sont toujours entre la vie et la mort, et trois sont sorties de l'hôpital, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.
Chérif Chekatt a été tué jeudi soir par des policiers au pied d'un immeuble du quartier du Neudorf, au sud du centre-ville, là même où sa trace s'était perdue après l'attentat.
"A 21H00, un équipage de la brigade spécialisée de terrain, composé de trois fonctionnaires de la police nationale, a aperçu un individu qui déambulait sur la voie publique au niveau du 74 de la rue du Lazaret. Cet individu correspondait au signalement de la personne recherchée depuis mardi soir", a relaté Christophe Castaner.
Ils ont tenté de l'interpeller mais Chekatt s'est "retourné, faisant face aux fonctionnaires de police en tirant. Ils ont alors immédiatement riposté" et tué l'assaillant.
L'homme "faisait partie des soldats" du groupe État islamique, a affirmé peu après Amaq, son média de propagande, cité par le groupe de surveillance des réseaux extrémistes SITE. L'EI appelle régulièrement à viser les pays, dont la France, membres de la coalition internationale anti-jihadiste en Syrie et en Irak.
Le chef du parquet antiterroriste, Rémy Heitz, s'est rendu dans la nuit dans le quartier du Neudorf et devait s'exprimer vendredi matin.
Après ce dénouement, les forces de l'ordre ont été applaudies par les badauds, rassemblés aux abords du périmètre de sécurité. "Bravo!", ont lancé certains d'entre eux.
Après la diffusion mercredi soir d'un appel à témoins, la police avait reçu plusieurs centaines d'appels.
Selon une source proche de l'enquête, une femme avait vu jeudi après-midi un homme ressemblant au fugitif, blessé au bras. Des traces de sang ont été trouvées et des images vidéo ont permis aux policiers d'acquérir la certitude qu'il s'agissait bien de lui.
"Merci à l'ensemble des services mobilisés, policiers, gendarmes et militaires. Notre engagement contre le terrorisme est total", a tweeté Emmanuel Macron.
Plus de 700 membres des forces de l'ordre traquaient le tireur du marché de Noël. Plusieurs opérations de police avaient déjà eu lieu au Neudorf, quartier du sud de Strasbourg où Chérif Chekatt, 29 ans, avait grandi.
Mardi soir, peu avant 20H00, il était entré dans le centre historique de la ville et avait ouvert le feu à plusieurs reprises sur les passants, en blessant d'autres à coups de couteau. Des témoins l'avaient entendu crier "Allah Akbar".
Il avait ensuite échangé des tirs avec les forces de l'ordre et avait été blessé à un bras, avant de réussir à s'enfuir à bord d'un taxi, à qui il avait raconté ce qu'il venait de faire. Cet élément "fondamental" permettra de l'identifier rapidement, de placer cinq de ses proches en garde à vue et de perquisitionner leurs domiciles.
Né à Strasbourg, Chérif Chekatt avait un passé judiciaire très chargé (27 condamnations en France, en Allemagne et en Suisse) et était fiché "S" ("sûreté de l'Etat") pour sa radicalisation islamiste.
À chacun de ses séjours en prison, il avait été repéré pour son prosélytisme "parfois agressif", lui qui avait une affiche de Ben Laden dans une de ses cellules. Selon une source proche de l'enquête, il était suivi activement depuis sa sortie de prison, et ce jusqu'à mardi, sans que des velléités de passage à l'acte ne soient détectées.
Le jour de l'attaque, il devait être interpellé par les gendarmes dans le cadre d'une enquête de droit commun, mais avait échappé à cette arrestation.

Reportage : La médecine autopsiée par des médecins

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Reportage : La médecine autopsiée par des médecins
Depuis le début de l’année, les médecins du secteur public comme celui privé enchaînent les sit-in, les grèves et les marches. Objectif : réclamer une amélioration de leur statut et imposer de bonnes conditions de travail. En effet, nombreux sont les praticiens qui estiment que ce métier a beaucoup perdu de son attrait et de son aura morale.  Pénurie de médecins spécialistes et de personnel paramédical, équipements biomédicaux non-fonctionnels ou mal-entretenus, salaires et indemnités dérisoires, hausse des départs à la retraite normale ou anticipée, problème de l'équivalence des diplômes… sont désignés aujourd’hui comme les véritables maux qui rongent cette profession. Libé a tenté de brosser  un tableau du métier de médecin à travers le parcours de quatre praticiens issus de quatre générations.  

Hégémonie du
modèle français


Ahmed, 70 ans, ancien professeur de médecine à la retraite, fait partie des premières générations de médecins marocains, à une époque où il n’y avait qu’une seule Faculté de médecine et un seul hôpital au Maroc. « J’ai intégré la fac de médecine dans les années 70 à une période où il n’y avait que des professeurs français. En effet, après l’indépendance, le Maroc avait repris le modèle français et fait appel à des médecins français». Une hégémonie à laquelle le Maroc aurait pu échapper puisqu’il avait la possibilité de nouer des relations avec d’autres pays et de préserver son héritage et son historique médical, estime Ahmed.  « Jusqu’à aujourd’hui, on suit le même modèle et on continue à dupliquer sans innover ou inventer autre chose. Il y a eu un complexe d’infériorité par rapport à la France et n’y a jamais eu de remise en cause de ce modèle, a-t-il confié. Notre grand problème en matière de santé  réside dans le fait qu’on n’a jamais pensé notre propre modèle d’une médecine qui répond à nos besoins et attentes alors qu’il y a eu de grandes évolutions scientifiques et des changements consistants en matière de  traitement  des maladies, de diagnostic, de place de la médecine dans la société…. Prenez l’exemple du Canada, des pays scandinaves, de Cuba et d’autres pays d’Amérique latine… Ils ont réussi à mettre en place des systèmes performants dans le domaine alors qu’on est restés dans le copier-coller ». Et d’ajouter : « Les professeurs marocains de  médecine dispensent toujours leurs cours en français et ne parlent pas de médecine traditionnelle marocaine alors que ces médecins sont censés s’adresser à une population arabe ou amazighe. On forme des médecins déconnectés de la société. Pis, la recherche scientifique est quasi-inexistante dans ce domaine. Un handicap de taille qu’amplifie le fait que nos médecins sont formés en français alors que c’est l’anglais qui est actuellement la langue la plus usitée par les scientifiques ».
Une situation qui est appelée à perdurer avec la montée en puissance des capitaux privés dans le domaine de l’enseignement ou des infrastructures hospitalières.  « En France, les CHU demeurent la référence en matière de compétences et d’équipements. Autre constat: l’enseignement privé de la médecine n’existe pas alors que chez nous, le privé grignote des parts de marché du public à tous les niveaux.  Il y a des dysfonctionnements et il n’y a pas de réflexion et de vision globale à long terme. On se contente de copier les autres et on fait trop confiance à la médecine occidentale», a-t-il conclu.

Ethique et déontologie
aux abonnés absents


 Said, 56 ans, gynécologue et ancien professeur de médecine, fait partie de la deuxième génération de médecins marocains qui ont intégré la Fac de médecine. Il a entamé sa carrière comme médecin en 1985 avant de prendre sa retraite anticipée en 2013.  « J’ai fait partie de la première promotion à avoir passé le concours de médecine en 1979. On a été seulement deux à être sélectionnés sur les 40 étudiants venus de Taroudant », nous a-t-il raconté. Pour lui, la médecine a beaucoup évolué au Maroc au niveau du diagnostic comme celui du traitement. « Les moyens de diagnostic sont de plus en plus nombreux. Les médecins peuvent aujourd’hui faire appel  à plusieurs équipements et techniques tels que les scanners, les échographes, l’IRM (Imagerie par résonance magnétique) ou les analyses. A notre époque, on basait nos diagnostics sur l’examen clinique tout en essayant de faire des examens complémentaires. Aujourd’hui, la médecine est plus automatique. On passe des symptômes aux examens complémentaires. Parfois, on passe directement aux  examens complémentaires.  La même évolution est à constater au niveau du traitement».  
Pourtant, Said estime que cette évolution ne s’est pas  accompagnée par une réflexion aux niveaux éthique et déontologique. « Dans les facultés, on prend des cours sur les maladies, comment les guérir mais on n’apprend rien sur la déontologie. Plusieurs médecins se comportent aujourd’hui d’une façon qui décrédibilise la profession.  
Ces comportements sont de plus en plus manifestes sur les réseaux sociaux et les stations radio où des médecins  diagnostiquent et traitent des maladies via les ondes. Sous d’autres cieux, cela s’appelle «la médecine foraine » et elle est interdite par les Ordres des médecins », nous a-t-il précisé.
Said a des craintes également concernant l’émergence d’un  secteur privé de la santé. «C’est grave ! On se dirige vers un système où seuls ceux qui ont les moyens auront le droit de se faire soigner. Cela veut dire qu’on va anéantir le secteur de la santé publique. Regardez ce qui se passe aujourd’hui à Casablanca avec les facultés privées. Il suffit de débourser 150.000 DH par an pour étudier la médecine. Cela veut dire qu’il n’y aura plus de méritocratie et qu’il suffit d’avoir de l’argent pour devenir médecin ».  

Parcours du combattant

Mohamed, 40 ans, chirurgien, se souvient des années de ses  longues et difficiles études au cours des années 90.  Particulièrement de sa 3ème année au cours de laquelle il avait commencé à côtoyer les malades et à affronter les dures réalités du monde hospitalier.  Une dure réalité qui se manifeste sous son vrai jour lors des nuits de garde.  « Je me rappelle très bien une nuit où l’on a passé des heures à chercher de la Bétadine dans les différents services de l’hôpital », nous a-t-il affirmé, l’air dubitatif.
Une fois diplômé, Mohammed sera embauché comme médecin généraliste deux ans avant de passer son service militaire (un an) et le concours d’intégration. Il a été affecté par la suite dans la région d’Essaouira où il avait perçu son premier salaire après des années d’études et de stages.  Pourtant, la tâche s’est avérée ardue. En fait, il s’est trouvé contraint d’assurer une vingtaine de programmes et de remplir des tas de tâches administratives en même temps. « J’étais obligé d’établir des statistiques hebdomadaires, mensuelles, trimestrielles et annuelles, de remplir des registres et des déclarations sans parler des séances de consultation des malades. On était trois médecins et chacun d’entre nous traitait plus de 40 patients par jour. En cas de congé de l’un d’entre nous, ce nombre s’élevait à 120 par jour, nous a-t-il précisé. Un centre de santé du monde rural est un lieu animé où l’on est sollicité de jour comme de nuit pour tous les cas possibles et imaginables (piqures de  scorpion, accidents, accouchements…). Les gens n’hésitent pas à venir frapper aux portes de nos maisons même tard la nuit». Un effort modestement récompensé par le ministère de la Santé puisqu’il ne dépassait pas quelques dizaines de dirhams par mois et qu’il fallait attendre longtemps avant de percevoir.   
Pourtant, malgré les difficultés et les déceptions, Mohammed est resté fidèle à son rêve et pense qu’il aurait fait le même choix s’il avait la possibilité de refaire sa vie. Mais, il précise qu’il n’emprunterait pas le même chemin. « J’irai  directement vers l’essentiel, apprendre certaines langues étrangères pour avoir plus d’opportunités et partir à l’étranger. Je pense partir non pas pour des raisons financières mais pour avoir de meilleures conditions de travail. En fait, il est difficile d’exercer sereinement son métier dans des hôpitaux publics où les lits sont sales, les salles malpropres et où il y a un manque flagrant de personnels. Les malades imputent la responsabilité de cette situation aux seuls médecins et infirmiers et ces derniers sont fatigués d’être victimes de critiques et de reproches. Nous avons le sentiment de travailler dans un milieu que l’on ne peut pas contrôler; c’est pourquoi nombreux sont les médecins qui choisissent d’exercer dans le privé pour avoir un lieu adéquat leur permettant de faire leur travail.  On fait comme on peut pour aider les malades mais on ne peut rien faire face à une réalité qui nous dépasse », a-t-il conclu.

Les diplômés des pays
de l’Est, ces mal-aimés !  


Asmae, 27 ans, médecin-stagiaire, fait partie de la nouvelle génération des médecins marocains. Elle est née et a grandi dans une famille de professionnels de la santé. «Mon père était médecin et j’ai vécu toute mon enfance au sein des centres de santé et auprès du personnel médical. Les médecins ont été mes idoles et j’ai voulu être comme eux ».
Pourtant, le rêve d’enfance n’a pas été si facile à réaliser. Première contrainte, Asmae n’a pas pu avoir la moyenne exigée pour accéder à la faculté de médecine.
Déçue et déprimée, elle n’a néanmoins pas perdu  espoir. Pratiquer la médecine est plus qu’un rêve pour elle, c’est un projet de vie.  Et c’est sous d’autres cieux qu’elle le fera. Précisément à  Saint-Pétersbourg en Russie. «Un oncle m’a inspiré l’idée et j’ai décidé d’y aller en compagnie de mes cousines et d’une amie ». En effet, la Russie a toujours été l’une des destinations prisées des jeunes étudiants marocains souhaitant faire des études de médecine et de pharmacie. Le pays accueille aujourd’hui, selon des chiffres non officiels,  près de 250.000 étudiants étrangers venant de 150 pays.
« La Russie compte des centaines d’universités dont certaines vieilles de plus de 250 ans ou qui ont été fondées par des sommités scientifiques russes comme van Petrovitch Pavlov ou Nikolaï Pirogov », nous a expliqué Asmae. Et d’ajouter : « Dans une seule ville,  il y a cinq ou six facultés de médecine allant des plus prestigieuses à  celles dont les diplômes ne valent rien même en Russie ». Pour y accéder, les futurs étudiants sont appelés à passer un concours d’accès après une année préparatoire. « A une certaine époque,  il suffisait d’avoir le bac pour accéder à l’université et de passer une année préparatoire d’apprentissage de la langue russe et des matières scientifiques  (biologie, chimie, mathématiques...) avant d’accéder en 1ère année », a-t-elle précisé. Et de poursuivre : «Dans les universités russes, les études de médecine consistent,  en principe, à former  des médecins  que l’on peut qualifier de sages et avisés. En fait, ces médecins en cours de formation ont droit à des cours en philosophie, en sciences politiques, en histoire (celui de la Russie et de la médecine russe) et en latin.  L’idée est de ne pas former de simples techniciens de la santé ».
Asmae pense que les Marocains doivent être reconnaissants envers les pays de l’Europe orientale et envers la Russie, en particulier car ils ont ouvert les portes de leurs universités à la nouvelle génération des étudiants marocains comme jadis à ceux des années 60 et 70. « Des générations ont été formées et éduquées au sein de ces établissements universitaires malgré les préjugés et les idées reçues concernant le niveau des études dans ces pays qualifié de médiocre alors que leur niveau est plus développé que le nôtre et que le gouffre entre nos deux systèmes éducatifs est immense ».
De retour au Maroc, Asmae s’est trouvée confrontée à une série d’obstacles et contraintes administratives et procédurales. En fait, comme beaucoup d’autres diplômés de Russie ou de l’Europe orientale,  elle a dû déposer une  demande d’équivalence de son diplôme auprès du ministère de l’Enseignement supérieur. Une procédure qui dure entre 2 et 3 ans parfois quatre ans selon les cas (nature du diplôme, origine…). Entre-temps, Asmae  s’est trouvée obligée de faire  un stage d’une année au CHU avant d’entamer une autre année au CH Périphérique. «Lors du stage au CHU, on a l’obligation d’assister à des cours de gynécologie (2 mois), de thérapie (2 mois), de chirurgie (2 mois), de soins d’urgence (1 mois), de réanimation (1 mois) et à de pédiatrie (9 semaines). Une fois ce stage terminé, on doit se déplacer vers les villes intérieures du pays pour intégrer un centre de santé sans percevoir de bourse ou de salaire alors que tout étudiant a  des charges à payer (loyer, transport, nourriture…) et certains ont même des familles à leur charge», a précisé Asmae. Et de poursuivre : « A la fin de ces deux années, je dois passer un examen devant une commission composée de professeurs. Et tant qu’on n’a pas le sésame de l’équivalence en poche, on ne peut nullement exercer en tant que médecin ».
En attendant d’obtenir cette fameuse équivalence, Asmae a déjà perdu beaucoup de ses illusions. Le métier tant fantasmé et adulé s’est avéré un mensonge tellement la confrontation aux dures réalités du monde hospitalier  est d’une dureté ineffable.  « J’ai été choquée par l’état de dégradation avancée de certains établissements hospitaliers : absence d’hygiène, manque de prise en charge, corruption…  Et face à cette réalité amère, personne n’ose prendre ses  responsabilités, ni se prendre au sérieux. On pointe du doigt  l’autre (ministère de la Santé, collègues de travail…), manque de moyens, destin et je ne sais quoi d’autre encore. En Russie, il y a des infrastructures hospitalières vieilles et moins bien équipées mais le personnel est dévoué et aime son travail », s’est-elle indignée. Et de poursuivre : « Il y a beaucoup d’étudiants qui sont rentrés de l’étranger, mais notre pays ne met malheureusement pas leurs compétences en valeur et ne les exploite pas alors qu’ils disposent de savoir-faire dont on a besoin », nous a affirmé Asmae qui ne semble pas avoir jeté son rêve d’enfance aux orties.  « Si c’était à refaire je le refais et je partirai pour la Russie mais je ne rentrerai pas au Maroc. Dans mon pays, toutes  les portes sont fermées et il est  difficile de faire honnêtement carrière. Aujourd’hui, je pense sérieusement partir à l’étranger. Ma décision  n’est pas encore mûrie mais elle est là », a-t-elle conclu.

* Les noms de nos sources
ont été changés à leur demande.

Les CVR sont indispensables pour une meilleure intégration régionale en Afrique du Nord

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Les CVR sont indispensables pour une meilleure intégration régionale en Afrique du Nord
 La Commission économique pour l’Afrique (CEA), une des cinq commissions régionales du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC), a procédé jeudi 13 décembre au lancement du « Rapport sur le potentiel des chaînes de valeur régionales : cartographie sectorielle ».
L’objectif général de ce rapport est de « proposer, sur la base d'une cartographie sectorielle de chaînes de valeur régionales existantes et une analyse de leur potentiel de développement, les opportunités et les défis pour la construction de chaînes de valeur régionales spécifiques », a indiqué la directrice du Bureau sous-régional en Afrique du Nord de la CEA, Lilia Hachem Naas.
Produit dans le cadre du travail de la CEA en soutien à l’accélération de l’intégration régionale, au développement du commerce et à la transformation structurelle des économies par la promotion des échanges intrarégionaux, la nouvelle publication de la CEA est destinée aux administrations nationales, aux représentants du secteur privé, à l’Union maghrébine des employeurs et aux partenaires intervenant sur les thématiques de l’intégration régionale et du commerce.
Le document étudie concrètement « les opportunités et les défis liés à la mise en place de chaînes de valeur régionales (CVR) dans dix secteurs d’activité ciblés en fonction de leur importance pour les économies de la sous-région et leur potentiel de développement », a souligné la Commission.
Présenté en marge de la Foire commerciale intra-africaine qui se tient du 11 au 17 décembre au Caire en Egypte, cette publication s’intéresse aux secteurs de l’aéronautique, de l’automobile, du textile et de l’habillement, des phosphates, du pétrole et du gaz, des énergies renouvelables, des fruits, légumes et produits dérivés, des huiles essentielles et produits dérivés, de la pêche, des céréales et du sucre.
« L’analyse produite dans le présent rapport intègre (également) une esquisse de plan d’action ainsi que des recommandations pour faciliter le commerce, réformer le cadre institutionnel et réglementaire existant et renforcer les capacités des acteurs clés pour une meilleure intégration régionale », a ajouté Lilia Hachem Naas.
Il faut dire que l’intégration régionale en Afrique du Nord est des plus faibles au niveau continental. En effet, « les relations économiques et commerciales entre les sept pays de la sous-région ne répondent pas aux ambitions dessinées et ne traduisent pas la proximité géographique, culturelle, linguistique et religieuse de ces pays », a-t-elle déploré.
Ainsi, outre le fait qu’il vise à renforcer la capacité des pays à mettre en place des politiques publiques favorables au développement de chaînes de valeur en Afrique du Nord, l’ouvrage se penche en particulier sur les difficultés liées au développement des CVR sur les plans réglementaire, institutionnel et logistique, a indiqué la CEA dans un communiqué rendu public le jour même de la présentation du rapport.
Sachant que le niveau d’intégration régionale en Afrique du Nord est parmi les plus faibles du continent africain, le rapport présente également « des recommandations sous forme d’un plan d’action régional axé sur la facilitation du commerce entre les pays de l’Afrique du Nord, les réformes institutionnelles requises et le développement des capacités des parties prenantes locales du secteur privé et du secteur public », a-t-on souligné de même source.
Ainsi que l’a relevé Lilia Hachem Naas, le développement des CVR est indispensable pour une meilleure intégration régionale en Afrique du Nord. Dans ce sens, il « induirait une augmentation de la croissance économique, tirée par une amélioration des investissements intrarégionaux et une augmentation du commerce entre les pays membres ».
Avec une meilleure intégration, « les tissus productifs des différentes économies deviendraient interdépendants ayant un rôle catalyseur à la fois pour une intégration réelle et une transformation structurelle des économies de la sous-région », a-t-elle soutenu.

S.M le Roi nomme Mohamed Benalilou au poste de Médiateur

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S.M le Roi nomme Mohamed Benalilou au poste de Médiateur
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a reçu jeudi 13 décembre 2018 au Palais Royal de Rabat, Mohamed Benalilou, que le Souverain a nommé au poste de Médiateur.
A cette occasion, Sa Majesté le Roi a rappelé le rôle de l'Institution du Médiateur, en tant qu'instance nationale indépendante, pour consacrer les droits et lever les injustices, et son rôle particulièrement dans la préservation des droits des citoyens dans leurs relations avec l'administration, ainsi que son action visant à leur rendre justice face à tout abus, dans le cadre de la primauté de la loi et de la consolidation des principes de la justice et de l'équité.
Sa Majesté le Roi a également donné ses Orientations au Médiateur pour poursuivre l'action en vue de consolider les acquis réalisés, tout en veillant à la mise en oeuvre complète des attributions de cette Institution aussi bien en matière des démarches de médiation et de rapprochement que de proposition des poursuites judiciaires qu’en ce qui concerne la vulgarisation de son rôle et de ses attributions et l’interaction avec les citoyens lésés.
Le Souverain a également appelé l'Institution du Médiateur à poursuivre sa contribution dans la consécration des principes de l'Etat de droit, de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des services publics et la moralisation de la vie publique, ainsi que la publication de recommandations visant à garantir l'égalité des citoyens devant la loi et l'administration et hisser la qualité des prestations fournies par les établissements publics, les services de l'Etat et les collectivités territoriales".

Biographie
Mohamed Benalilou est né en 1975.
Magistrat et titulaire d’un master en droit, il est actuellement directeur du pôle administratif et de la formation au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.
Mohamed Benalilou, qui est également lauréat de l’Institut supérieur des études judiciaires à Rabat, a exercé au tribunal de 1ère Instance de Tanger, à l’ex-Cour spéciale de justice et à la Cour d’appel de Rabat.
Il a aussi occupé les postes de chef du cabinet du ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid et de conseiller en politique pénale (2012-2014). Il a été directeur des études, de la coopération et de la modernisation (2014-2016), puis directeur des ressources humaines au ministère de la Justice (2016-2018).

 

Une caravane humanitaire pour réchauffer les corps et les cœurs

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Une caravane humanitaire pour réchauffer les corps et les cœurs
 Les habitants de Timsal, un village montagneux situé non loin de Ouarzazate, vont bénéficier d’une caravane humanitaire, prévue les 11, 12 et 13 janvier prochain. Initiée par l’Association ‘’Sourire du cœur’’, cette caravane qui ne pouvait pas mieux tomber, notamment à l’approche des nuits hivernales glaciales, sera l’occasion pour les résidents de cette localité haut perchée, de profiter d’un ensemble de produits de première nécessitée. « Nous allons distribuer vêtement, matelas et autres couvertures, ainsi que des produits alimentaires comme le sucre, la farine et le thé. Sans oublier les produits d’hygiène », nous a indiqué Boudarraja Outhman, président de l’association. Si elle s’appuie sur une dizaine de bénévoles permanents, âgés de 25 à 30 ans, l’association compte aussi et surtout sur les dons des citoyens. « Pour l’instant, nous n’avons pas encore atteint nos objectifs. Mais il n’y a pas à s’inquiéter ; d’habitude, les donateurs se mobilisent dans la quinzaine qui précède le top départ de la caravane », affirme Boudarraja Outhman. Tout apport est évidemment le bienvenu. D’autant plus qu’à Timsal, la bibliothèque de l’école du village a grand besoin d’être équipée et enrichie « à la fois en ouvrages et matériels informatiques », ajoute notre interlocuteur.
L’année dernière, la caravane a fait escale à Imintanout. Dans cette petite bourgade d’environ 15.000 âmes, située dans la région de Marrakech-Safi, existe un foyer pour jeunes filles. Incapables de faire l’aller-retour entre l’école et les villages avoisinants, où se trouvent leurs maisons, elles y passent la semaine. Sauf que voilà, outre les besoins en couvertures et vêtements d’hiver, entre autres, les sanitaires étaient dépourvus d’eau chaude. «On a pris contact avec une société spécialisée dans la vente de chauffe-eau pour leur expliquer la situation », raconte le président de l’association. « Et ils nous ont offert deux chauffe-eau gratuitement », a-t-il ajouté.
A Imintanout, comme à Timsal prochainement, le choix des destinations au même titre que la nature des dons révèlent en creux une connaissance précise des besoins des populations. Toujours selon notre interlocuteur, ceci n’est pas le fruit du hasard « Le choix des destinations est mûrement réfléchi. En général, on se réunit, et on fait des propositions selon nos contacts, puis on tranche. A titre d’exemple, nous avons choisi Timsal, en suivant les recommandations de notre secrétaire général, qui connaît une personne issue du village », révèle-t-il.
Fondée en 2014 par un cercle d’amis désireux d’aider les plus démunis, en se basant sur leurs expériences associatives mutuelles passées, ainsi qu’un humanisme profond, l’Association ‘’Sourire du cœur’’ est confrontée à certaines difficultés qu’elle a parfois du mal à surmonter. En sus des problèmes liés à l’acheminement des dons vers les villages, faute de moyens de transport, la médiatisation représente également un obstacle de taille « S’agissant de l’appel aux dons, on utilise tout d’abord le bouche à oreille. On essaye d’en parler autour de nous et on demande à faire passer le message. Ensuite, les réseaux sociaux nous sont d’une grande utilité», a souligné Boudarraja Outhman, avant de déplorer : «Mais quand bien même Facebook nous aide à diffuser nos appels aux dons et nos actions, cela reste insuffisant».
Effectivement, dans cette situation, difficile d’atteindre un nombre important de personnes et donc augmenter le nombre de dons. D’autant qu’en parallèle, l’association est aussi derrière une autre action humanitaire mais au niveau de la ville de Casablanca : La maraude du cœur. Tout au long de l’hiver, les membres permanents accompagnés de bénévoles ponctuels, parcourent les artères de la capitale économique du Royaume, pour distribuer des repas chauds et des couvertures aux sans-abri. Du coup, si l’envie vous prend d’aider autrui, n’hésitez pas à vous rendre sur la page Facebook de l’Association : @sourireducoeur.maroc


2018, année de la culture marocaine en Belgique

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2018, année de la culture marocaine en Belgique
Le Maroc a été en 2018 au centre de toutes les attentions en Belgique à la faveur d'une multitude d'événements culturels qui ont offert une belle vitrine pour le Royaume. L'année qui touche à sa fin a été ainsi rythmée par une panoplie de concerts, spectacles, expositions, festivals, rencontres littéraires... qui ont mis en avant la diversité culturelle du Royaume et la richesse de son patrimoine historique. Dès le mois de février, le Festival "Moussem Cities", dédié à la ville de Casablanca, a donné le la d'une année exceptionnelle pour la culture marocaine en Belgique. A travers une programmation artistique et culturelle de haute volée, en partenariat avec l'ambassade du Maroc en Belgique, ce festival a emporté le public bruxellois et européen dans un voyage fascinant à travers la métropole casablancaise qui constitue le reflet d'une société marocaine au carrefour de la tradition et de la modernité. En misant sur différentes formes d'expression artistique, le Centre nomade des arts "Moussem" et ses partenaires bruxellois, à l'origine de ce festival, ont voulu montrer les nombreuses facettes de la culture marocaine, riche de ses multiples affluents et héritages civilisationnels. Tout au long de cet événement culturel d'envergure, le public avait rendez-vous avec une série d'activités retraçant une métropole en mouvement à travers le regard de ses artistes, penseurs et créateurs et favorisant le dialogue et la compréhension mutuelle par le biais de l'échange culturel.
Pour le directeur du festival Mohamed Ikoubaan, le choix qui s'est porté sur Casablanca pour cette troisième édition de "Moussem Cties" tient au fait que c'est une ville qui représente "le cœur battant du Maroc moderne et contemporain, un Maroc dynamique qui bouge et avance sur les plans politique, économique, social et culturel". "En tant qu'organisateurs, nous avons choisi de mettre l'accent sur l’aspect artistique de cette évolution, d’autant plus que c’est une ville qui continue à inspirer les artistes", a-t-il ajouté.  Et c'est une exposition qui jette un regard artistique sur les différentes étapes de l’évolution de Casablanca, par le biais de différentes formes créatives…qui a ouvert le bal de ce festival.
Le volet musical de "Moussem Cities" a été très apprécié par le public qui a eu l'occasion de se délecter d'une prestation magistrale de la vocaliste Nezha Skalli et de découvrir l'oeuvre sensationnelle de musique de chambre "Tableaux d'une âme, Tableaux de Casablanca" du compositeur et musicologue marocain Nabil Benabdeljalil. Au menu figuraient également des concerts de Khadija El Bidaouia et Abderrahim Souiri qui ont interprété des chansons puisées dans le répertoire chaâbi et arabo-andalou marocain, ainsi que des prestations des groupes "Diwan Ennas" et "Hoba Hoba Spirit". Le 7ème art a été aussi présent en force lors du "Moussem Cities" avec des projections des longs-métrages "Zéro" de Noureddine Lakhmari et de "Razzia" de Nabil Ayouch.
Au terme d'un mois ponctué d'expositions, de concerts, de spectacles de danse, de conférences, de projections cinématographiques et de représentations théâtrales, le "Moussem Cities" a pris fin en beauté avec un focus sur Casablanca, source d'inspiration de la création littéraire.  Durant l’année qui s'achève, le prestigieux Palais des Beaux-Arts "Bozar" a également fait la part belle au Maroc à travers une programmation musicale faite de découvertes, de rencontres artistiques et de moments magiques.
Dans ce cadre, ce haut lieu culturel a accueilli deux formations marocaines dépositaires de traditions musicales séculaires qui ont livré des concerts hauts en couleur.
Outre l'ensemble "Hadra Chefchaounia" dirigé par Rhoum El Bakkali, qui a offert au public un voyage musical au cœur des montagnes du Nord du Maroc, c'est vers le Sud du Royaume et plus particulièrement, la ville de Dakhla, que le groupe "Doueh" a transporté les spectateurs friands de découvrir un style musical aux influences multiples, ancré dans le patrimoine traditionnel hassani dans toute sa splendeur.  Cette programmation musicale aux couleurs du Maroc vient de se clôturer dans l'émotion avec un concert en hommage à l'icône de la chanson amazighe, feu Mohamed Rouicha.
En 2018, le Maroc a été aussi à l'honneur lors de plusieurs manifestations cinématographiques en Belgique.
Le 7ème art marocain, qui souffle cette année sa 60ème bougie, a été ainsi représenté au Festival du cinéma méditerranéen de Bruxelles qui a permis de faire découvrir le Maroc autrement, grâce à son cinéma.  Au total pas moins de six films ont été projetés, dont un en compétition officielle, pour le plus grand bonheur des cinéphiles désireux d'explorer les différentes facettes du cinéma marocain fort de sa diversité et de son ouverture sur le monde.  En plus de Bruxelles, cette dynamique a touché d'autres villes belges tout au long de l'année à travers différentes activités mettant en avant la culture marocaine dans toute sa richesse et sa splendeur.  Le théâtre marocain a également été présent lors de cette année. Plusieurs troupes se sont produites notamment à Bruxelles, en Wallonie, en Flandre pour rapprocher la communauté marocaine de cet art de proximité. Ces représentations ont été organisées avec le soutien du ministère chargé des Marocains résidant  à l'étranger et des Affaires de la migration.  Dans le sillage de l’événement "Maroc 2018", initié par la fédération Wallonie-Bruxelles pour célébrer la coopération maroco-belge multisectorielle, la culture marocaine a brillé de mille feux en Belgique tout au long de l'année qui s'écoule, offrant des moments exceptionnels de partage et d'échange autour de la création artistique dans tous ses états.

Léa Seydoux de retour dans “James Bond”

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Léa Seydoux de retour dans “James Bond”
L'actrice française reprendrait son rôle du Dr. Madeleine Swann dans la 25e aventure de l'agent secret britannique qui se tournera au printemps prochain. C'est en tout cas ce qu'affirme Baz Bamigboye du journal anglais Daily Mail.
Léa Seydoux participera-t-elle pour la deuxième fois à un James Bond ? Selon le journaliste Baz Bamigboye, la Française de 33 ans aurait été rappelée par l'équipe, à la demande de Daniel Craig et du nouveau réalisateur Cary Joji Fukunaga, qui aurait fait en personne ces confidences au journal anglais.
Après "Spectre" de Sam Mendes, sorti en 2015, l'actrice reprendrait son rôle du Dr. Madeleine Swann, auprès de Daniel Craig qui enfilera son costume de 007 pour la dernière fois peut-être. Cary Joji Fukunaga aurait par ailleurs confirmé le retour de Ralph Fiennes, Ben Whishaw et Naomi Harris dans leur rôle habituel, à savoir M, Q et Moneypenny.
Encore sans titre, ce 25e James Bond, dont le tournage débutera en mars prochain, sortira en salles le 12 février 2020.
Léa Seydoux est, avec Marion Cotillard, l'une des ambassadrices du cinéma français les plus sollicitées à l'étranger. Elle a déjà tourné avec Quentin Tarantino ("Inglorious Basterds"), Ridley Scott ("Robin des Bois"), Woody Allen ("Minuit à Paris"), Yorgos Lanthimos ("The Lobster") et Xavier Dolan ("Juste la fin du monde").
Après "The Grand Budapest Hotel", l'actrice s'apprête à retrouver Wes Anderson pour "The French Dispatch", un film qui se déroulera en France après la Seconde Guerre mondiale. Natalie Portman, Timothée Chalamet, Benicio Del Toro, Tilda Swinton, Frances McDormand, Bill Murray et Mathieu Amalric lui donneraient la réplique.

Claude Lemand, collectionneur arabe, parisien et universel

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Claude Lemand, collectionneur arabe, parisien et universel
 Fils de chauffeur de taxi beyrouthin, Claude Lemand n'était pas destiné à devenir l'un des collectionneurs d'artistes contemporains arabes en vue: aujourd'hui il vient d'offrir sa collection de 1.300 oeuvres à l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris, en hommage à la capitale française mais aussi à l'art sans frontière.
A 73 ans, ce petit homme aux cheveux gris attachés par un catogan, regard mobile et sensible, raconte comment il lui était "devenu impératif de réaliser cette donation, tant qu'on a la tête claire".
"Nous voulions voir se réaliser le rêve d'un espace muséal permanent où la collection est inaliénable", dit Claude Lemand.
"Nous", c'est aussi son épouse France avec laquelle il partage sa longue aventure. Sa donation, dont le contrat a été signé le 24 octobre avec le président de l'IMA et ancien ministre français de la Culture Jack Lang, est "la donation Claude et France Lemand".
De l'Irak au Maghreb, il a fait connaître des artistes modernes et contemporains d'une grande variété comme l'Algérien Abdallah Benanteur, le Syrien Youssef Abdelké, l'Irakien Dia Al-Azzawi, l'Américano-libanaise Etel Adnan, les Libanais Shafic Abboud et Mohammad Al-Rawas...
"J'ai été adopté par Paris et la France! Il n'y a que la France où, quand une oeuvre entre dans un musée non-privé, il est totalement interdit qu'elle soit vendue, cédée". "Les Parisiens ont toujours acheté quelle que soit l'origine des artistes", pointe-t-il aussi.
Claude Lemand refusera absolument de dévoiler l'appartenance confessionnelle de sa famille. Car ce communautarisme a contrecarré "le dialogue des cultures" au Pays du Cèdre et son propre destin, dit-il.
Ses grands-parents sont morts de faim en 1916/17. Son père, illettré, était chauffeur de taxi. Mais sa mère, orpheline d'origine syrienne, a acquis une culture très vaste chez les religieuses. C'est elle qui a envoyé le jeune Claude à l'école privée.
Il a travaillé tout en étudiant la linguistique. "Une force irrépressible. La nuit, l'été, j'allais lire sous les lampadaires du boulevard".
En 1975, la guerre civile éclate, et, un jour de décembre, il est enlevé. "Heureusement, on s'est servi de moi comme monnaie d'échange. J'ai négocié tout seul. J'ai vu la mort de près, senti les gens en armes qui s'énervaient".
Libéré le soir même, il ne "le dit à personne, pour éviter la vengeance". Une semaine après, il est blessé par des éclats de mortier. Il part bientôt à San Francisco puis s'installe en France. Il ne reviendra plus au Liban et acquerra la nationalité française.
Ce "poumon de liberté" qu'était le Liban a été balayé par "le sentiment d'appartenance communautaire", dit-il. "Il n'y a pas une seule communauté libanaise qui ait été propre. Elles se sont toutes vendues à un moment aux puissances les plus offrantes", accuse-t-il.
Accompagné de son épouse orthophoniste, le voilà envoyé par le ministère français des Affaires étrangères comme professeur de littérature comparée à Khartoum puis au Caire. "J'ai fait traduire 'Désert' de Le Clézio", s'enorgueillit-il. Des années fastes où il fait ses premières acquisitions, avec sa femme, petite-fille de l'écrivain, résistant et collectionneur Claude Aveline.
C'est en octobre 1988, après avoir démissionné de la fonction publique, que ce travailleur acharné ouvre une galerie rue Littré, dans le coeur de Paris. Collectionner passionnément, il ne fera plus que cela, "monomaniaque".
Le succès du marché de l'art est alors "extraordinaire". "Je demande à mes artistes d'être fidèles à ma galerie. En contrepartie, nous leur achetons régulièrement beaucoup d'oeuvres", raconte-t-il.
Après les attentats du 11 septembre 2001, il continue à défendre ses artistes d'origine arabe quand les collectionneurs américains désertent les galeries parisiennes.
En 2008, avec la montée en puissance de Dubaï, les nouveaux grands musées du monde arabe viennent le trouver pour négocier l'achat ou le prêt d'œuvres.
Mais ces artistes, insiste-t-il, "ne doivent pas être prisonniers du passé". "Ce n'est pas parce qu'un artiste est né dans un pays musulman qu'il est obligé d'obéir à des règlements étrangers à l'art".
Claude Lemand déplore aussi que "dans certains pays arabes, les musées dorment et les œuvres ne sont pas exposées". Les émirs du Golfe devraient "ouvrir des centres d'art dans les principales capitales, pour faire circuler les œuvres".

La Chambre des représentants examine le rapport sur le Fonds d'appui à la cohésion sociale

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La Chambre des représentants examine le rapport sur le Fonds d'appui à la cohésion sociale
 La Chambre des représentants a examiné, mercredi lors d'une séance plénière, le rapport de la commission de contrôle des finances publiques sur le Fonds d'appui à la cohésion sociale, conformément aux dispositions de la Constitution et de son règlement intérieur.
Présidée par le président de la Chambre des représentants Habib El Malki, cette séance a été consacrée à des interventions des groupes et groupement  parlementaires ainsi qu'aux réponses des ministres concernés, indique un communiqué de la première Chambre.
Approuvé à l'unanimité par la commission de contrôle des finances publiques, le rapport a formulé 46 recommandations qui ont été retenues par le gouvernement, sous forme de recommandations générales relatives au fonds et à l'ensemble des programmes qu'il finance, à savoir ceux destinés aux personnes en situation de handicap, au Régime d'assistance médicale (Ramed), à l'opération "Un million de cartables" et au programme Tayssir.
La commission a élaboré ce rapport dans le cadre du contrôle des finances publiques et du suivi des dépenses publiques. A ce sujet, elle a soulevé 43 questions à propos de la gestion du compte d'affectation spéciale dénommé "Fonds d'appui à la cohésion sociale", visant à évaluer la gouvernance du fonds et l'affectation de ses ressources, à fixer le nombre de bénéficiaires, à s'assurer du respect des critères d'éligibilité et à évaluer l'impact des projets bénéficiaires.
Créé en 2012, le Fonds d'appui à la cohésion sociale a pour objectif de renforcer les mécanismes de cohésion sociale au profit de la population vulnérable en vue de financer les programmes d'appui social qui consistent notamment à contribuer au financement des dépenses afférentes à la mise en œuvre du Régime d'assistance médicale.
Il vise également l'amélioration des conditions de scolarisation des enfants en situation de handicap, l'acquisition d'appareils spécifiques et autres aides techniques et l'encouragement à l’insertion professionnelle et des activités génératrices de revenus en faveur de cette catégorie ainsi que la contribution à la création et à la gestion des centres d’accueil dédiés.

Habib El Malki salue la position du Congrès colombien
Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, a adressé une lettre de remerciement à son homologue colombien suite à l’adoption par les deux Chambres du Congrès colombien d’une résolution exprimant sans équivoque leur soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Maroc, tout en dénonçant les graves violations des droits de l’Homme ainsi que les pratiques inhumaines auxquelles sont soumises les populations séquestrées par le Polisario dans les camps de Tindouf.   
Saluant la position des différentes composantes de la Chambre des représentants de Colombie, Habib El Malki a notamment affirmé à ce propos : «Cette sage position renforcera sans doute l’esprit de solidarité entre le Royaume du Maroc et la République de Colombie et donnera une forte impulsion aux relations bilatérales, et ce dans l’intérêt des deux pays et des peuples frères».

Coupes africaines : Matches compliqués pour l’IRT et la RSB et à la portée du WAC et du Raja

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Coupes africaines : Matches compliqués pour l’IRT et la RSB et à la portée du WAC et du Raja
Place aux compétitions africaines en cette fin de semaine. En Ligue des champions, les couleurs nationales sont défendues par l’IRT et le WAC, alors qu’en Coupe de la CAF, la représentation est assurée par trois équipes, à savoir le Raja, tenant du titre, la RSB et le HUSA. Celui-ci devait affronter, vendredi à domicile, en match aller des seizièmes de finale Génération Foot du Sénégal.
Toujours pour le compte de ce tour, mais cette fois-ci en C1, l’Ittihad de Tanger, champion du Maroc, sera, ce samedi à 17h45 au stade 20 Août 1955 à Bachar, à la rude épreuve de la formation algérienne de la Jeunesse sportive de la Saoura. Un coriace adversaire,  créé en 2008, qui arrive pratiquement tout le temps à s’imposer dans ses bases. A l’IRT, privé des services de Fouzir pour cumul d’avertissements, de déjouer ce scénario en vue de regagner le bercail avec un résultat probant lui permettant d’aborder la seconde manche dans de bonnes dispositions.
A noter que pour ce match, la CAF a désigné un trio d’arbitrage malien avec comme juge de centre Bobo Traoré.
Si l’IRT en est à sa seconde sortie continentale après le tour préliminaire, le WAC devra disputer son premier match de Ligue des champions contre l’ASC les Jaraaf de Dakar du Sénégal, rencontre programmée également samedi à 19 heures au Complexe Mohammed V à Casablanca et qui sera sifflée par le referee ghanéen Daniel Nii Ayi Laryea, assisté par le Nigérian Abel Baba et le Guinéen Aboubakar Doumbouya.
Le WAC, qui tourne ces derniers temps à plein régime, aura donc à confirmer son sursaut au niveau africain devant une équipe sénégalaise, habituée de la compétition africaine. Sur le papier, le Wydad, au grand complet, part avec les faveurs des pronostics mais gare à l’excès de confiance face à un adversaire qui ne manquera certainement pas de vendre cher son scalp.
En Coupe de la CAF, après le HUSA, samedi à 17 heures, verra l’entrée en scène de la RSB qui accueillera au stade municipal de Berkane Al Ittihad de Libye. Il faut dire que les Berkanis, qui avaient atteint lors de la précédente édition de la C2 la phase de poules, n’ont pas été gâtés par le tirage au sort, en héritant d’une équipe qui constitue à un pourcentage élevé l’ossature de  la sélection libyenne.
Une confrontation qui s’annonce difficile et qui devrait se jouer sur les petits détails. Autrement dit, la RSB, qui compte dans ses rangs des éléments chevronnés de la trempe de ses deux étrangers, Kodjo et Traoré, est sommée de saisir la moindre occasion en vue de remporter le premier acte de ce derby maghrébin, arbitré par le Gabonais Eric Arnaud Otogo Castane, secondé par ses compatriotes  Moussounda Montel et Urbain Ondo Ndong.
Deux semaines après avoir brandi haut la main le trophée de la Coupe de la CAF, le Raja se met de nouveau dans le bain de la compétition, entamant le concours, dimanche à 19 heures au Complexe Mohammed V à Casablanca, face aux Gabonais d’A.O CMS.
Les Verts, dont la machine tourne à plein régime avec comme dernière performance une qualification aux quarts de finale de la copieuse Coupe arabe des clubs champions, auront à cœur de rester sur cette dynamique positive. Ils sont tenus de faire le plein devant leur public, d’autant que leur adversaire du jour est un néophyte de l’épreuve qui cherchera surtout à limiter les dégâts.
A signaler en dernier lieu que l’arbitrage de cette rencontre sera assuré par l’Egyptien Ibrahim Nour El Din au centre, assisté par ses compatriotes Tahssen Abo El Sadat Bedyer et Hany Abdelfattah Mahmoud Elsnadidy.

L’EN de beach-soccer n’ira pas au Mondial
La sélection marocaine de beach-soccer s'est inclinée en demi-finales de l'édition 2018 de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), face au tenant titre, le Sénégal sur le score de 2 buts à 7, jeudi à Sharm El Sheikh en Egypte.
Les hommes de Mustapha El Haddaoui qui avaient assuré leur présence en demi-finales grâce à une victoire face à la sélection malgache sur le score de 6 buts à 4, mardi pour le compte du 3ème et dernier match du 1er tour, ont été éliminés par le Sénégal. Les buts des Nationaux ont été inscrits par Miloud Nakhli et Nassim El Haddaoui, alors que ceux du Sénégal ont été signés par Lansana Diasi (2 buts), Hamidou Bari (2 buts), Saini Ndiaye, Raul Mundi et Nidal.
Le Sénégal devait affronter le Nigeria en finale vendredi, tandis que le Maroc et l’Egypte devaient jouer le match de classement.

 

Près d'un Américain sur deux a eu un membre de sa famille incarcéré

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Près d'un Américain sur deux a eu un membre de sa famille incarcéré
Près de la moitié des Américains ont un membre de leur famille proche qui a passé au moins une nuit en prison, selon une étude rendue publique jeudi, qui illustre à nouveau le caractère massif des incarcérations aux Etats-Unis.
Cette enquête intervient alors que le président Donald Trump a apporté son soutien à un projet de loi bipartisan visant à réformer les peines plancher imposées dans des affaires de stupéfiants, qui devrait permettre de réduire la population carcérale. Environ 45% des adultes interrogés par des chercheurs de l'université Cornell ont déclaré qu'un parent, conjoint, enfant, frère ou soeur avait été incarcéré au moins une fois dans leur vie, ne serait-ce que pour une nuit.
Plus lourd en conséquence: 22,8% des sondés ont vu ce proche passer plus d'un mois en prison, 13,9% plus d'un an et 3% plus de dix ans, selon cette étude financée par l'organisation FWD.us, fondée par le PDG de Facebook Mark Zuckerberg pour promouvoir des réformes dans les domaines de l'immigration et du droit pénal. Rappelant que l'incarcération d'un proche représente une lourde charge financière et psychologique, les auteurs de cette enquête espèrent qu'elle serve de "piqûre de rappel sur le travail nécessaire pour soulager les maux causés par ces incarcérations de masse".
Cet été, ils ont interrogé 4.041 adultes, représentatifs de la population américaine. En extrapolant à partir de leurs réponses, ils estiment que 6,5 millions d'adultes américains (1 sur 38) ont actuellement un proche en prison. Ils confirment que les Noirs sont plus concernés que les Blancs (63% versus 42% ont vu un proche passer au moins une nuit en détention), les pauvres que les riches et les habitants du Sud et de l'Ouest plus que ceux du Nord-Est du pays. L'adoption de lois particulièrement répressives depuis 1980 a fait exploser la population carcérale aux Etats-Unis, qui est aujourd'hui quatre fois plus importante qu'il y a quarante ans avec un million et demi de détenus dans les prisons fédérales et d'Etat.
Avec 710 détenus pour 100.000 habitants, les Etats-Unis gardent derrière les barreaux beaucoup plus d'hommes et de femmes que les autres démocraties occidentales (147 au Royaume-Uni, 118 au Canada, 108 en Belgique, 98 en France).
Depuis quelques années, des mesures sont prises pour tenter d'inverser la tendance. Le projet de loi endossé à la mi-novembre par Donald Trump a été porté par des sénateurs républicains et démocrates. Il vise notamment à supprimer les peines automatiques de 25 ans de prison en cas de 3e condamnation pour une affaire de drogues, même mineure.
Certains conservateurs partisans d'une ligne dure en matière pénale freinent toutefois son adoption.

Le Souverain nomme Mohamed Bachir Rachdi président de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption

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Le Souverain nomme Mohamed Bachir Rachdi président de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a reçu, jeudi 13 décembre 2018 au Palais Royal à Rabat, Mohamed Bachir Rachdi que le Souverain a nommé président de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption.
A cette occasion, Sa Majesté le Roi a mis l’accent sur l’importance que le Souverain ne cesse d’accorder à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, tant au niveau du fonctionnement des administrations et établissements publics et son impact sur les services rendus aux citoyens, qu’au niveau des répercussions négatives de ce fléau sur les différents secteurs de l’économie nationale et sur la réalisation d’un développement durable et équilibré.
Dans ce cadre, le Souverain a donné ses Hautes orientations au nouveau président afin d’œuvrer à la mise en oeuvre optimale des missions confiées par la Constitution à cette instance nationale, notamment en ce qui concerne la prise d’initiative, la coordination, la supervision de l'exécution et le suivi des politiques de lutte contre la corruption, la contribution à la moralisation de la vie publique, la consécration des principes de bonne gouvernance, de la culture du service public, et de l’intérêt général, ainsi que des valeurs de la citoyenneté responsable.
Sa Majesté le Roi a également souligné la nécessité de la coordination, de la coopération et de la conjugaison des efforts avec les institutions et instances nationales concernées, chacune en ce qui la concerne, pour une mobilisation collective, l’utilisation de tous les mécanismes de sensibilisation et des moyens juridiques dans le but de prévenir et de lutter contre ce fléau dans toutes ses manifestations, et l’application des procédures légales et judiciaires à l’encontre des contrevenants.

Biographie
Mohamed Bachir Rachdi est né en 1960 à Khouribga. Titulaire du diplôme d'ingénieur d'Etat en génie électrique et informatique industrielle de l’Ecole Mohammedia d’Ingénieurs à Rabat, il est actuellement le président directeur général d’une société marocaine spécialisée dans la production de solutions informatiques.
Il est également membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), ainsi que du Conseil de l’Observatoire national du développement humain (ONDH).
Membre du Conseil national et ex-secrétaire général de Transparency Maroc, Bachir Rachdi préside aussi la Commission "Ethique et bonne gouvernance" de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Il a été membre du Comité exécutif de l’Instance centrale de prévention de la corruption et du Collectif associatif pour l’observation des élections en 2002.


Le cinéma marocain à l'honneur à Helsinki

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Le cinéma marocain à l'honneur à Helsinki
Le cinéma marocain a été à l’honneur le temps d’une soirée culturelle organisée, mercredi soir à l’espace de la Fondation finlandaise du film à Helsinki, par l’Association finno-arabe en partenariat avec l’ambassade du Maroc en Finlande et l'Association des amis de l'Institut finlandais pour le Moyen-Orient.
Cette rencontre a été ponctuée par la projection d’un court-métrage retraçant les moments forts de la 17ème édition du Festival international du film de Marrakech (30 novembre/8 décembre), qui a marqué cette année un retour en force, notamment avec des hommages à l’acteur-réalisateur-producteur américain Robert De Niro, au metteur en scène marocain Jilali Ferhati et à la réalisatrice française Agnès Varda.
Dans une allocution de circonstance, le président de l’Association finno-arabe, Jarno Peltonen, a relevé les énormes potentialités du secteur cinématographique marocain, d’où, a-t-il dit, l’importance de tenir ce genre de rencontres et de présenter des productions marocaines aux cinéphiles finlandais. Dans ce sens, il s’est dit impressionné par le Maroc, un pays devenu en quelques années le troisième producteur de films après l'Egypte et l’Afrique du Sud, malgré le jeune âge de son industrie cinématographique qui n’a commencé qu’en 1958.
Aussi a-t-il mis l’accent sur la liberté de création artistique qui caractérise la production cinématographique marocaine, adossée à l’existence d’espaces professionnels de tournage et de paysages naturels ayant servi de décors pour de nombreuses production internationales, notamment les studios d’Ouarzazate.
De son côté, l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi en Finlande, Mohamed Ariyad, est revenu sur la place de choix qu’occupe désormais le Festival international du film de Marrakech, en raison à la fois des films programmés et des noms qui y participent et du cadre féerique et pittoresque qui l’accueille, en l’occurrence la ville ocre.
Cette soirée culturelle, qui s’est déroulée en présence de nombreux acteurs associatifs marocains en Finlande, a été agrémentée par la projection du film "BurnOut" (2017) du réalisateur marocain Nour-Eddine Lakhmari.

 

Ligue Europa : Fortunes diverses pour Séville et l'AC Milan

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Ligue Europa : Fortunes diverses pour Séville et l'AC Milan
Carton plein pour l'Espagne: après le Bétis, déjà qualifié, Villarreal et le Séville FC ont validé leurs billets pour les seizièmes de finale de la Ligue Europa, jeudi, en battant le Spartak Moscou (2-0) et Krasnodar (3-0).
En revanche, l'AC Milan a coulé en Grèce, face à l'Olympiakos (3-1), et passe à la trappe sur la scène européenne, laissant le club du Pirée prendre le deuxième ticket de son groupe, derrière le Bétis.
Leurs rivaux de Séville, les Nervionenses ont aussi pris la première place, devant Krasnodar, après un doublé de Wissam Ben Yedder, complété par un penalty d'Ever Banega en seconde période.
Le "Sous-Marin Jaune" a de son côté fait le travail en s'imposant devant les Russes du Spartak, qui terminent bons derniers. Les Autrichiens du Rapid Vienne s'emparent du dernier ticket après avoir dominé les Ecossais des Rangers de Glasgow (1-0).
Déjà qualifié, Chelsea a été tenu en échec par Vidi (2-2) malgré un but d'Olivier Giroud. Le point du nul est cependant insuffisant pour les Hongrois, qui terminent derrière BATE Borisov, vainqueur du PAOK (3-1).
L'Eintracht Francfort a décroché une sixième victoire de rang en disposant de la Lazio Rome (2-1) tandis que l'OM, finaliste l'année dernière, voyait son cauchemar se terminer sur une cinquième défaite, cette fois face à Limassol (3-1) après avoir terminé le match à neuf.
Autre qualifié de la soirée: le Celtic FC, battu par le RB Salzbourg (2-1) mais sauvé par Rosenborg qui a accroché le RB Leizpig (1-1) et permis au club de Glasgow de conserver la 2e place, synonyme de qualification.
Les Ecossais sont rejoints au prochain tour par le Dinamo Zagreb et Fenerbahçe. Genk, qui a déroulé devant Sarpsborg (4-0), et Malmö, qui a surpris Besiktas (1-0), joueront également les seizièmes.
Le Stade rennais, de son côté, a battu Astana (2-0) pour prendre la 2e place de sa poule, derrière le Dynamo Kiev, pourtant dominé par les Tchèques de Jablonec (1-0).
Le tirage au sort des seizièmes de finale de la Ligue Europa aura lieu le 17 décembre. Les matches aller se joueront le 14 février et les matches retour le 21 février.

Insolite : Batailles de boules de neige

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Insolite : Batailles de boules de neige
Durant près d'un siècle, la petite ville américaine de Severance, dans le Colorado, a interdit les batailles de boules de neige sur son territoire: Dane Best, un garçon de 9 ans qui voulait s'adonner légalement à ce plaisir hivernal, a convaincu cette semaine son conseil municipal de lever cette mesure.
"Les enfants d'aujourd'hui ont besoin de bonnes raisons pour jouer dehors", a notamment plaidé Dane Best devant les élus de Severance, selon des médias locaux.
"Des études suggèrent que le manque d'exercice à l'extérieur peut provoquer l'obésité, des troubles de l'attention, l'anxiété et la dépression", a fait valoir le garçon, qui souhaitait surtout "pouvoir lancer une boule de neige sans être hors la loi".
L'ordonnance prise par la municipalité de Severance, à sa fondation en 1920, interdisait tout jet de pierre ou autre "projectile". Et malheureusement pour les enfants de la ville de 4.000 habitants, les boules de neige rentraient dans cette catégorie.
Depuis qu'il avait appris l'existence de cette "loi d'un autre temps", voici un mois et demi, Dane Best ne cessait d'en parler et avait même convaincu ses copains d'école d'écrire au conseil municipal pour protester, a raconté sa mère au journal local Greeley Tribune.
Le conseil municipal de Severance a officiellement écouté lundi les arguments du garçon et lui a donné gain de cause, en votant à l'unanimité la levée de l'interdiction des boules de neige.
Dane Best s'est vu offrir par le maire le "premier lancer de boule de neige légal" de l'histoire de Severance, à la sortie de l'hôtel de ville.
Heureux de son succès, l'enfant a promis de s'abstenir de viser les fenêtres et assuré que son petit frère serait sa cible privilégiée.

Le cinéma marocain à l'honneur à Helsinki

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Le cinéma marocain à l'honneur à Helsinki
Le cinéma marocain a été à l’honneur le temps d’une soirée culturelle organisée, mercredi soir à l’espace de la Fondation finlandaise du film à Helsinki, par l’Association finno-arabe en partenariat avec l’ambassade du Maroc en Finlande et l'Association des amis de l'Institut finlandais pour le Moyen-Orient.
Cette rencontre a été ponctuée par la projection d’un court-métrage retraçant les moments forts de la 17ème édition du Festival international du film de Marrakech (30 novembre/8 décembre), qui a marqué cette année un retour en force, notamment avec des hommages à l’acteur-réalisateur-producteur américain Robert De Niro, au metteur en scène marocain Jilali Ferhati et à la réalisatrice française Agnès Varda.
Dans une allocution de circonstance, le président de l’Association finno-arabe, Jarno Peltonen, a relevé les énormes potentialités du secteur cinématographique marocain, d’où, a-t-il dit, l’importance de tenir ce genre de rencontres et de présenter des productions marocaines aux cinéphiles finlandais. Dans ce sens, il s’est dit impressionné par le Maroc, un pays devenu en quelques années le troisième producteur de films après l'Egypte et l’Afrique du Sud, malgré le jeune âge de son industrie cinématographique qui n’a commencé qu’en 1958.
Aussi a-t-il mis l’accent sur la liberté de création artistique qui caractérise la production cinématographique marocaine, adossée à l’existence d’espaces professionnels de tournage et de paysages naturels ayant servi de décors pour de nombreuses production internationales, notamment les studios d’Ouarzazate.
De son côté, l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi en Finlande, Mohamed Ariyad, est revenu sur la place de choix qu’occupe désormais le Festival international du film de Marrakech, en raison à la fois des films programmés et des noms qui y participent et du cadre féerique et pittoresque qui l’accueille, en l’occurrence la ville ocre.
Cette soirée culturelle, qui s’est déroulée en présence de nombreux acteurs associatifs marocains en Finlande, a été agrémentée par la projection du film "BurnOut" (2017) du réalisateur marocain Nour-Eddine Lakhmari.

 

Le Souverain nomme Mohamed Bachir Rachdi président de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption

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Le Souverain nomme Mohamed Bachir Rachdi président de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a reçu, jeudi 13 décembre 2018 au Palais Royal à Rabat, Mohamed Bachir Rachdi que le Souverain a nommé président de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption.
A cette occasion, Sa Majesté le Roi a mis l’accent sur l’importance que le Souverain ne cesse d’accorder à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, tant au niveau du fonctionnement des administrations et établissements publics et son impact sur les services rendus aux citoyens, qu’au niveau des répercussions négatives de ce fléau sur les différents secteurs de l’économie nationale et sur la réalisation d’un développement durable et équilibré.
Dans ce cadre, le Souverain a donné ses Hautes orientations au nouveau président afin d’œuvrer à la mise en oeuvre optimale des missions confiées par la Constitution à cette instance nationale, notamment en ce qui concerne la prise d’initiative, la coordination, la supervision de l'exécution et le suivi des politiques de lutte contre la corruption, la contribution à la moralisation de la vie publique, la consécration des principes de bonne gouvernance, de la culture du service public, et de l’intérêt général, ainsi que des valeurs de la citoyenneté responsable.
Sa Majesté le Roi a également souligné la nécessité de la coordination, de la coopération et de la conjugaison des efforts avec les institutions et instances nationales concernées, chacune en ce qui la concerne, pour une mobilisation collective, l’utilisation de tous les mécanismes de sensibilisation et des moyens juridiques dans le but de prévenir et de lutter contre ce fléau dans toutes ses manifestations, et l’application des procédures légales et judiciaires à l’encontre des contrevenants.

Biographie
Mohamed Bachir Rachdi est né en 1960 à Khouribga. Titulaire du diplôme d'ingénieur d'Etat en génie électrique et informatique industrielle de l’Ecole Mohammedia d’Ingénieurs à Rabat, il est actuellement le président directeur général d’une société marocaine spécialisée dans la production de solutions informatiques.
Il est également membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), ainsi que du Conseil de l’Observatoire national du développement humain (ONDH).
Membre du Conseil national et ex-secrétaire général de Transparency Maroc, Bachir Rachdi préside aussi la Commission "Ethique et bonne gouvernance" de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Il a été membre du Comité exécutif de l’Instance centrale de prévention de la corruption et du Collectif associatif pour l’observation des élections en 2002.

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