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Les 50 acteurs les plus rentables d’Hollywood : CATE BLANCHETT

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Les 50 acteurs les plus rentables d’Hollywood : CATE BLANCHETT

Total au box-office : 2,45 milliards €
Film le plus rentable : Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi (2003)

 


​Christopher Ross rend son tablier

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​Christopher Ross rend son tablier
L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross, a présenté sa démission, a annoncé lundi un haut responsable des Nations unies.
«Il n'a pas pu ramener les parties autour de la table des négociations», a déclaré le responsable des Affaires politiques de l'ONU, Jeffrey Feltman, à des journalistes. «Il a offert sa démission au secrétaire général pour qu'il en décide quand cela lui conviendra».
Christopher Ross «a travaillé pendant huit ans pour tenter de présenter un cadre qui permettrait aux parties «de renouveler les négociations», a-t-il souligné.
Présentée la semaine dernière, cette démission souligne l'échec des Nations unies à faire avancer ce dossier vieux de plusieurs décennies vers un dénouement.
Le nouveau secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qui a succédé à Ban Ki-moon le 1er janvier, envisage une série de nouvelles nominations d'émissaires représentant les Nations unies dans le monde.
Ancien ambassadeur américain à Alger et Damas, Christopher Ross a été durement critiqué par le Maroc qui l'accusait d'être en faveur du Polisario, soutenu par l'Algérie.

Aicha Less : Un modèle pour les Marocains d’Angleterre

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Aicha Less : Un modèle pour les  Marocains d’Angleterre
Aicha Less, membre du parti du Labour, est la première Britannique d’origine marocaine élue au Westminster City Council (Conseil municipal de Westminster), considérée par les Marocains d’Angleterre comme source d’inspiration pour les générations montantes. 
Issue de la deuxième génération d’immigrés, Aicha, qui a grandi à Londres, dispose d’une solide expérience de 20 ans en matière de gouvernance locale, de politique de proximité et d’action communautaire. 
Grâce à sa persévérance et son engagement infaillible en faveur des causes sociales et humaines, cette native de la ville de Larache a su gravir les échelons et aller jusqu’au bout de son rêve. Sa détermination et ses efforts soutenus lui ont valu d’être élue en 2016 représentante de la circonscription de Church Street Ward avec 2174 voix contre 512 pour son concurrent conservateur.

Irina Bokova, Directrice générale de l’Unesco : Faire grandir les droits et la dignité pour tous

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Irina Bokova, Directrice générale de l’Unesco : Faire grandir les droits et la dignité pour tous
Les violences, les injustices et les stéréotypes dont souffrent trop de femmes dans leur vie personnelle ou professionnelle, fragilisent toute la société et la privent d’un potentiel considérable de créativité, de force et de confiance en l’avenir. Tandis que les Nations unies ont adopté un agenda ambitieux pour le développement durable d’ici 2030, la pleine autonomisation des filles et des femmes représente un levier de développement parmi les plus puissants de l’humanité. Osons le libérer pleinement. C’est une question de principe, et c’est une question de bon sens : Tout le monde a intérêt à promouvoir l’égalité entre hommes et femmes, à tous les niveaux de la société : dans les champs agricoles ou sur les bancs des assemblées parlementaires, dans les conseils d’administration des entreprises ou dans les rues de nos villes. Les femmes rurales sont directement responsables de la moitié de la production de nourriture dans le monde - et ce sont d’abord elles qui gèrent et collectent les ressources naturelles. Les femmes doivent exercer leurs libertés et pouvoir faire leurs propres choix, maîtriser leur corps et leur vie, et participer aux décisions qui déterminent le cours des sociétés, à l’égal des hommes.

 

​Fatima Baraka au chevet des enfants atteints de maladies rares

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​Fatima Baraka au chevet des enfants  atteints de maladies rares
En voulant contribuer à changer positivement la vie d’un enfant malade, Fatima Baraka a également participé à changer la vie de toute une famille ainsi que la sienne. Décorée le 30 juillet dernier par SM le Roi Mohammed VI, après l’opération réussie en Australie de Yahya, le petit Marocain sans visage, elle entend répéter l’expérience au bénéfice d’autres enfants marocains malades.

​Najat Rochdi : Représentante spéciale adjointe d’Antonio Guterres en République centrafricaine

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​Najat Rochdi : Représentante spéciale  adjointe d’Antonio Guterres  en République centrafricaine
La Marocaine Najat Rochdi  a été nommée  par le Secrétaire général de l'Onu en tant que son représentante spéciale adjointe pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), où elle servira aussi en qualité de coordinatrice résidente, coordinatrice humanitaire de l’Onu dans ce pays, ainsi que de représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Mme Rochdi, qui avait occupé le poste de résidente permanente, coordinatrice humanitaire et représentante résidente du PNUD au Cameroun depuis 2013, apporte une "vaste expérience dans le domaine du développement et de l’action humanitaire", a précisé le porte-parole de l’Onu, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse quotidien. 
Elle a également été directrice adjointe chargée de la politique, de la communication et des opérations au bureau de liaison du PNUD à Genève, ainsi que coordinatrice régionale des technologies de l'information et des communications au service du développement dans la région arabe au Caire, indique un communiqué de l’Onu.

En Inde, apprendre à lire et à écrire à "l'école des grands-mères"

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En Inde, apprendre à lire et à écrire à
Dans une salle de classe de la campagne indienne, des élèves récitent avec application l'alphabet. Mais ces écolières ne sont pas comme les autres: âgées de 60 à 90 ans, ces femmes sortent de l'analphabétisme grâce à "l'école des grands-mères".
Privées de scolarité durant leur enfance, une trentaine de femmes, veuves pour la plupart, réalisent enfin leur rêve d'apprendre à lire et écrire grâce à cette initiative unique près de Bombay.
"Je n'ai jamais été à l'école étant enfant. C'est si bien d'y aller maintenant et d'étudier avec mes amies. Nous nous amusons tant", déclare à l'AFP Gulab Kedar, 62 ans, rayonnante de plaisir.
L'école, qui célèbre son premier anniversaire à l'occasion de la Journée de la femme mercredi, s'attaque aux préjugés de l'Inde rurale et aide ces femmes à se débarrasser du stigmate de l'analphabétisme. Chaque jour, 29 mamies parcourent la courte distance qui sépare leur village de Phangane, dans l'Etat du Maharashtra (ouest), de la petite hutte d'"Aajibaichi Shala" - "l'école des grands-mères" en langage marathi.
Sous les +au revoir!+ de leurs petits-enfants, dont certains les accompagnent tout le chemin, elles se mettent en route, transportant dans des cartables assortis une petite ardoise, une craie et un manuel.
De deux à quatre heures de l'après-midi, elles s'asseyent, jambes croisées, sur le sol d'une petite salle de classe aux murs de bambous et au toit de chaume, et ouverte sur l'extérieur.
Une jeune institutrice, âgée de 30 ans, les encadre. Les grands-mères lisent un texte simple et écrivent soigneusement leur nom sur leur ardoise, deux choses qu'elles auraient été bien incapables de faire il y a encore un an. Elles apprennent aussi l'arithmétique de base. Les parcours de ces femmes, qui portent de nombreux bracelets et des anneaux nasaux comme il est de coutume dans les campagnes, présentent des trajectoires similaires. Petites, elles devaient rester à la maison ou travailler pendant que leurs frères allaient à l'école. Elles ont été mariées jeunes, après quoi il était attendu d'elles qu'elles aient des enfants et les élèvent au foyer.
"Mes frères allaient à l'école mais je n'ai pas eu cette opportunité", explique Janabai Dajikedar, 75 ans.
Sa fréquentation de l'école permet déjà d'améliorer des petits riens de la vie de tous les jours: "A la banque, j'avais l'habitude de donner mon empreinte digitale (en guise de signature). Ça me faisait me sentir honteuse. Maintenant, je suis fière de signer de mon nom."
Cette "classe des grand-mères", financée par un organisme de charité local, est l'oeuvre de Yogendra Bangar, professeur à l'école primaire de Phangane depuis trois ans.
L'idée lui est venue début 2016 lorsque plusieurs femmes se sont lamentées de ne pouvoir prendre part aux lectures publiques lors des célébrations religieuses.
"Nous avons pensé que donner à ces grands-mères une chance équitable d'avoir accès à la scolarité et à l'alphabétisation leur procurerait du bonheur", explique-t-il. "A leur âge, elles ne vont pas chercher un emploi dans une entreprise. Mais la joie de pouvoir signer de leur nom et de savoir lire a nettement amélioré leur bien-être."
Cette école des grands-mères contribue à rehausser le statut des femmes dans le village, estime le professeur Bangar, qui espère que son école inspirera d'autres localités d'Inde.
Même la couleur chatoyante de l'uniforme de ces écolières poivre et sel a été choisie à dessein: "La plupart des ces grands-mères sont des veuves et doivent donc se vêtir de blanc en signe de deuil.
Nous avons voulu briser ce tabou et d'autres traditions plus anciennes pour que chacune se sente sur un pied d'égalité et membre de la communauté sans discrimination, donc nous avons choisi un uniforme rose."
Les 70 familles du village soutiennent le projet et ont fièrement accompagné les grands-mères à l'école pour leur premier jour.
"Il y avait de la musique et des tambours, beaucoup de fanfare. Nous nous sommes senties tellement spéciales", se souvient Kantabai More, 70 ans, qui apprécie tout particulièrement lorsque ses petits-enfants l'aident à faire ses devoirs. Pour le premier anniversaire de l'école mercredi, une grande fête est prévue. Plus de 500 personnes des villages alentour, dont 100 grands-mères, devraient y participer, indique M. Bangar à l'AFP. "Nous célèbrerons (les grands-mères) pour leur inestimable contribution aux villages et à nos vies. Elles sont nos diamants et nous devrions les choyer."

Retour en “Conquistador” pour Di Maria

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Retour en “Conquistador” pour Di Maria
Un ancien Madrilène revient en terre catalane: Angel Di Maria, héros du 10e sacre en Ligue des champions de l'histoire du Real Madrid en 2014, va défier une nouvelle fois Barcelone, cette fois avec le Paris SG, ce soir en 8e retour de l'épreuve-reine européenne.
A voir l'effervescence qui l'entourait dans les entrailles du Parc des Princes au match aller, après son retentissant doublé (4-0), le longiligne ailier argentin du PSG a laissé de beaux souvenirs en Espagne.
Il faut dire que c'est à Madrid que ce globe-trotter, qui a déjà évolué dans cinq championnats différents à 29 ans (Argentine, Portugal, Espagne, Angleterre et France), a posé ses valises le plus longtemps: quatre saisons, pour 190 matches et 35 buts.
L'ailier, repositionné dans l'entrejeu par l'entraîneur de l'époque, Carlo Ancelotti, fut surtout l'un des meilleurs Madrilènes lors de la conquête de la "Decima", la dixième des onze C1 de l'histoire du Real. Cette saison-là, Di Maria termina meilleur passeur du Championnat d'Espagne (17 passes décisives) et de la Ligue des champions (7).
Sur sa lancée, "ADM" atteignit la finale du Mondial-2014 organisée par le rival brésilien. Mais, blessé, il ne put disputer la finale alors qu'il avait été l'un des meilleurs Argentins de la compétition. Cela ne l'empêcha pas de rejoindre Manchester United moyennant une indemnité record de 75 millions d'euros à l'été 2014, avant de rallier le PSG l'année suivante.
Malgré les trophées conquis en Espagne, tout n'a pas été idyllique au Real. Di Maria est ce joueur qui, aussitôt après un doublé marqué en 2013, s'était félicité d'avoir "fermé la bouche à certains", lui qui avait essuyé des critiques de son entraîneur d'alors, José Mourinho.
En 2014, il s'était aussi retrouvé dans l'oeil du cyclone pour s'être brièvement touché les parties génitales au moment d'un remplacement sous les sifflets du stade Bernabeu. Sa défense avait été maladroite: "Il n'y avait rien contre le public ni contre l'entraîneur. C'était un geste naturel que fait tout homme."
Enfin, comme à Paris où, après une première saison honorable qui l'a sacré meilleur passeur de Ligue 1 (18 passes décisives) les critiques ont commencé à pleuvoir sur son individualisme, Di Maria a souvent agacé en Espagne: l'Argentin semblait considérer que la reconnaissance du public madrilène n'était pas à la hauteur de ses états de service.
Dans une interview au quotidien madrilène Marca, publiée juste avant le huitième de finale contre Barcelone, l'Argentin a confirmé avoir vécu des périodes compliquées en Espagne. "J'ai passé des moments horribles à Madrid mais tout a changé et j'étais très apprécié à la fin", a-t-il expliqué.
Un bon moyen de l'être encore plus serait pour lui de briller ce soin à Barcelone, face à l'éternel rival du Real. Et la menace est prise au sérieux: "Di Maria, un cauchemar pour le Barça", avait titré le quotidien catalan Sport après le match aller.
Même si le danger parisien peut venir de partout, les Barcelonais savent que museler l'Argentin sera capital pour entretenir l'espoir d'une "remuntada" (remontée en catalan) au Camp Nou.
"C'est un joueur de talent, il ne faut pas le laisser jouer, c'est tout", a résumé le défenseur central français Jérémy Mathieu, tandis que son partenaire et compatriote Lucas Digne, ancien Parisien, se méfie des numéros de solistes de Di Maria.
"C'est le type de joueur qui joue beaucoup à l'intérieur, qui est plus ou moins libre, fait valoir le latéral gauche blaugrana. Ce sera à nous de faire le meilleur match possible et de défendre en équipe."
Au match aller, l'Argentin avait signé l'une des plus belles prestations de sa période parisienne en inscrivant deux buts magnifiques, avec un coup franc direct puis un ballon enroulé dans la lucarne. Angel Di Maria conduira-t-il le PSG d'Unai Emery au même niveau que le Real Madrid d'Ancelotti ?


​Mina Rhouch au service des migrants

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​Mina Rhouch  au service des migrants
Membre fondateur et présidente du Centre international médical pour les migrants et les étrangers (CIMME)
Aider les migrants, en particulier les catégories les plus vulnérables comme les femmes et les mineurs, est la cause noble pour laquelle Mina Rhouch a décidé de consacrer sa vie dans sa ville d'adoption, la capitale andalouse Séville.
Médecin généraliste et militante associative, cette femme de conviction qui se bat contre l’indifférence aux problèmes des catégories les moins favorisées et pour le droit à la santé, dirige le Centre international médical pour les migrants et les étrangers (CIMME), qu’elle a créé en 1994 aux côtés d’autres médecins et acteurs associatifs, pour venir en aide aux immigrés démunis et leur offrir soins et accompagnement.
L’émigration est en effet un thème qui tient à cœur à Mina Rhouch, une Franco-marocaine née à Kénitra et qui vit depuis 26 ans en Espagne, un parcours qui est le fruit, dit-elle, des circonstances de la vie.
Son travail en tant que médecin s’est ajouté à son expérience de l’émigration pour prendre conscience de la situation difficile que vivent les immigrés démunis, dont l’accès à la santé est un  luxe comparé à la nécessité de subvenir aux besoins les plus vitaux et de trouver un travail, souvent précaire et parfois nuisible à la santé.
C’est justement pour cette population d’immigrés que le CIMME dédie son action, même s’il agit aussi auprès des hommes et, plus généralement, au niveau de la sensibilisation au droit à la santé des migrants et des étrangers ainsi qu’en matière d’accompagnement et de formation de cette catégorie.

Fatma Samoura Le plafond de verre tombe

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Fatma Samoura Le plafond de verre tombe
Nommée en mai dernier, la Sénégalaise Fatma Samoura, première femme N.2 de la Fifa, estime mardi dans un entretien
à l'AFP qu'en tant que femme, musulmane et africaine, dans
un univers très masculin
et peu prompt "à bousculer
les traditions", elle a fait tomber "le plafond de verre".
Pour l'ex-diplomate aux
Nations unies, le football féminin, jusqu'alors le "parent pauvre" de ce sport prend "un essor irréversible", souligne-t-elle, à la veille de la 40e Journée
internationale des droits
des femmes.


Question: Première femme secrétaire générale de la Fifa, vous venez d'un monde extérieur au football. Avez-vous l'impression d'avoir fait tomber des barrières ?
Réponse: "Bien entendu. La Fifa existe depuis 1904 et c'est donc 112 ans après sa création qu'une femme non européenne, musulmane, occupe cette fonction. Effectivement, c'est un petit peu le plafond de verre qui tombe. Pour moi, c'est aussi une opportunité de montrer au reste du monde que le football est en train de s'ouvrir et que la diversité est quelque chose qu'on peut appliquer au niveau du football, y compris dans son instance la plus élevée".

Le football est un monde très masculin. Rencontrez-vous des obstacles au quotidien en tant que femme ?
"Je rencontre des obstacles mais pas parce que je suis une femme, plutôt parce que c'était un monde fermé, où les gens n'avaient pas l'habitude de bousculer les traditions. Mais au niveau de l'accueil lui même, je n'ai pas trouvé que je n'étais pas à ma place. Les gens me parlent avec beaucoup de respect et de considération, ils connaissent mon passé aux Nations unies. Il y a aussi beaucoup de thèmes dans le football qui me sont très familiers, puisque parler de diversité, d'inclusion, de la défense des droits de l'Homme, c'est quelque chose que je faisais au quotidien et des thèmes sur lesquels j'ai travaillé pendant 20 ans. Effectivement, il y a encore beaucoup de stéréotypes dans le monde du foot, comme parfois dans la politique. On a besoin de beaucoup plus d'exemples comme le mien, j'espère que mon passage à la Fifa va en inspirer d'autres pour avoir beaucoup plus de femmes dans les instances du sport".

Le programme électoral de Gianni Infantino, élu président de la Fifa en février 2016, faisait une grande place au développement du foot féminin. Dans les faits, ne serait-ce que dans le recrutement à la Fifa, que s'est-il passé, à part votre arrivée ?
"Je me suis prononcée pour l'égalité des chances dans le recrutement et la promotion des candidates féminines. Aujourd'hui, au niveau des postes juniors et des cadres de la Fifa, nous avons plus de femmes que d'hommes (61%) mais lorsque nous montons dans la hiérarchie au niveau des cadres supérieurs, nous sommes à 42% de femmes. L'idéal serait qu'au terme du magistère de M. Infantino en 2019, on ait 50% de femmes qui occupent des postes de responsabilité. Nous avons créé une division dédiée à 100% au foot féminin, nous avons aussi une femme à la tête de la division chargée des relations avec les fédérations (la Britannique Joyce Cooke, ndlr) et au niveau du Conseil de la Fifa, nous sommes trois femmes, alors qu'il y en avait zéro encore récemment. Cela montre que le président Infantino n'a pas tenu seulement des promesses électorales, mais qu'il croit aussi dans la possibilité de changer la société à travers une plus grande implication des femmes dans la gestion de l'instance qu'il dirige".

Le versement des aides aux fédérations est même soumis à des critères liés au développement du foot féminin ?
"Il y a dix critères pour pouvoir bénéficier des aides dans le cadre du programme "forward", sur lequel le président Infantino a été élu. L'aide versée aux fédérations est passée de 400.000 dollars (378.000 euros) par an à 1,250 M usd (1,181 million d'euros). Pour que les Fédérations puissent accéder à ces fonds, elles doivent avoir une division qui fait la promotion du foot féminin. C'est un impératif pour les 211 fédérations membres. Notre objectif, c'est d'avoir 60 millions de femmes dûment enregistrées et qui jouent au foot d'ici 2026, il nous reste moins de dix ans. C'est seulement à travers les fédérations membres que nous atteindrons cet objectif".

Les Coupes du monde féminines sont un succès, mais au-delà des Mondiaux, le soufflet retombe parfois car dans beaucoup de pays il n'y a pas de championnats féminins...
"D'où l'idée de continuer à beaucoup investir dans le foot pour les équipes de moins de 15, 17 et 20 ans et de continuer à soutenir les Confédérations pour les tournois dans leur région. Je n'ai pas eu la chance d'assister à la dernière Coupe d'Afrique des nations féminines (en novembre-décembre 2016 au Cameroun, ndlr), mais cela a été quelque chose d'extraordinaire. Normalement en Afrique, quand les femmes jouent, à part pour une finale, il n'y a même pas 2.000 supporteurs qui viennent. Là, à chaque match, on avait un minium de 13.000 personnes. Cela montre que le football féminin, qui était le parent pauvre du foot, est en train de prendre une autre dimension et son essor est à mon avis irréversible. L'essentiel est maintenant d'investir sur la visibilité et d'attirer des sponsors pour en faire un sport financièrement autonome. Aujourd'hui, c'est la Coupe du monde des hommes qui finance tous les autres tournois, et c'est inacceptable qu'au 21e siècle, avec 50% de la population composée de femmes, on soit entièrement dépendant d'un seul tournoi pour pouvoir financer les activités féminines".

Vous dites en somme que la femme est l'avenir du foot, est-ce juste un slogan ou y croyez-vous vraiment ?
"J'y crois dur comme fer, quand je vois le niveau d'enthousiasme suscité par la Coupe du monde féminine (au Canada en 2015, ndlr) et l'engouement dans la préparation au jour le jour de la Coupe du monde en France en 2019, qui se passera notamment dans la ville où j'ai étudié, à Lyon, je dis bravo, maintenant il faut juste que les moyens suivent".

​Ouafa Hajji reconduite à l’unanimité à la tête de l’ISF

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​Ouafa Hajji  reconduite à l’unanimité à la tête de l’ISF
Ouafa Hajji a été réélue dimanche 26 février à l’unanimité présidente de l’Internationale socialiste des femmes lors du 21ème congrès de l’organisation réuni à Carthagène des Indes en Colombie. 
 Elle devient ainsi également vice-présidente de l’Internationale socialiste pour un nouveau mandat. Le congrès, qui se tient sous le thème ”Les inégalités de genre – mieux comprendre les nouveaux défis et mettre fin aux inégalités à l’horizon 2030, a également élu le nouveau Comité exécutif de l’ISF composé de dirigeantes et leaders socialistes des quatre continents. 
 Devant le bilan extrêmement positif de la présidente Ouafa Hajji, les organisations membres ont décidé de ne pas présenter de candidate et préféré réitérer leur confiance en la présidente sortante. Une nouvelle victoire pour le Maroc qui s’affirme plus que jamais dans les espaces internationaux. 
 Ouafa Hajji consolide ainsi le leadership marocain dans l’une des plus anciennes et dynamiques organisations internationales.

​Yasmine Hasnaoui : Une conférencière et une militante engagée

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​Yasmine Hasnaoui : Une conférencière  et une militante engagée
Il y a environ 14 ans, la jeune Marocaine Yasmine Hasnaoui a décidé de réaliser son rêve en s'envolant aux Etats-Unis en  quête de  science et de savoir dans les universités les plus réputées du monde.
Quelques années plus tard, la native de la Cité des fleurs a sillonné, à cheval entre l’académique et l’associatif, les quatre coins du globe en tant que conférencière et militante pour prêcher la bonne parole et sensibiliser l’opinion publique internationale sur la première cause nationale.
Dans ce pays des rêves, Yasmine Hasnaoui a achevé son parcours universitaire pour devenir,  en peu de temps, une doctorante-chercheuse, enseignante dans de nombreuses universités américaines et membre de l’Agence internationale pour le développement, illustrant ainsi la force, la compétence et la passion de la femme marocaine et jouant un rôle d’ambassadrice de la première cause nationale.
L’une de ses principales préoccupations dans son parcours universitaire et professionnel était de sensibiliser l’opinion publique internationale aux différentes causes nationales, en particulier la cause du Sahara marocain, notant qu’elle s’est fixé également pour mission de faire connaître la richesse de la culture marocaine auprès de la communauté américaine.

LA FAO appelle à l’autonomisation des femmes

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LA FAO appelle à l’autonomisation des femmes
Les femmes rurales sont la clé de la lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté. Pratiquement partout, elles jouent un rôle crucial dans la production, la transformation et la commercialisation des aliments, a indiqué l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
« Comme ce sont elles qui produisent, transforment et préparent une grande partie des aliments disponibles, elles sont les garantes de la sécurité alimentaire de leur famille et de leur communauté », a relevé la FAO à l’occasion de la Journée internationale des femmes.   
Selon l’organisation onusienne, les femmes représentent 45% de la main d’œuvre agricole dans les pays en développement. La FAO parle d’une fourchette allant de 20% en Amérique latine à 60% dans certaines régions d’Afrique et d’Asie.
Au-delà de ces chiffres, l’agence note que les femmes rurales mettent leurs compétences et leur énergie au service de tout le système alimentaire et le rôle qu’elles jouent dans la diversification durable de l’agriculture, la promotion de la biofortification, la réduction des pertes et des gaspillages alimentaires et la transformation des aliments est essentiel pour améliorer la nutrition et parvenir à la sécurité alimentaire.   
Pour la FAO, il ne fait aucun doute que « l’amélioration du statut social et économique des femmes au sein de leur foyer et de leur communauté a un impact direct sur la sécurité alimentaire et la nutrition, en particulier sur la nutrition des enfants ».  
Ainsi, poursuit l’agence, « l’expérience montre que quand on les laisse gérer le revenu additionnel du ménage, les femmes en dépensent une plus grande partie que les hommes pour la nourriture, la santé, l’habillement et l’éducation des enfants ».
C’est dire que l’égalité entre les hommes et les femmes est essentielle pour parvenir à la sécurité alimentaire et nutritionnelle  aujourd’hui et pour les générations futures. Car, « en donnant des moyens d’action aux femmes rurales et en les rendant autonomes, on améliore le bien-être général des enfants, des ménages et des communautés, ce qui permet de promouvoir une croissance économique et sociale durable », soutient la FAO.
L’organisation en veut pour preuve les données en provenance d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine et qui montrent régulièrement que « l’on peut obtenir des améliorations significatives de la sécurité alimentaire, d’une part en élargissant l’accès des femmes aux ressources et aux technologies productives, y compris à la terre, aux marchés, à l’emploi décent et à la protection sociale, et d’autre part en leur permettant d’intervenir davantage dans la prise de décision à tous les niveaux ».  

Des pom-pom girls aux cheveux d'argent

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Des pom-pom girls aux cheveux d'argent
Des pom-pom girls aux cheveux d'argent, toutes de rouge et blanc vêtues, sautillent au son de la K-pop en agitant des pompons. Essouflées et en sueur, elles font fi de leurs maux de dos ou de leurs problèmes d'arthrose pour entretenir santé et jeunesse.
"Parce que je viens ici, je n'ai besoin d'aucun médicament", assure à l'AFP Oh Geum-Nyu, une Sud-Coréenne de 82 ans en plein milieu de sa séance d'entraînement. "Bien que je vieillisse à l'extérieur, cela me permet de rester jeune dans mon coeur".
Cheer Mommy est un escadron de 30 pom-pom girls basé à Samcheok, sur la côte orientale sud-coréenne. La moyenne d'âge est de 75 ans. La longévité dans la quatrième économie d'Asie augmente. Pour les Sud-Coréennes nées en 2030, l'espérance de vie pourrait dépasser les 90 ans, la plus longue du monde, d'après une étude récente de la revue médicale britannique The Lancet.
Les causes? Une alimentation meilleure et un accès plus large aux soins, avançaient les chercheurs.
Certains experts sud-coréens évoquent aussi une explication sociétale.
"Leur amour des rassemblements informels et des contacts personnels peut être une source d'énergie", estime Chung Soon-Dool, spécialiste de l'aide sociale à l'Université des femmes Ewha de Séoul.
Les plupart des Sud-Coréennes de plus de 60 ans ont passé le plus clair de leur vie dans une société extrêmement patriarcale, où les femmes devaient rester à la maison pour élever les enfants.
Mais après avoir pris leur retraite de femme au foyer, certaines embrassent leurs propres envies.
"J'avais fini d'élever mes sept enfants quand mon amie m'a parlé de cet endroit", dit Ahn Yong-Ja, pom-pom girl de 65 ans.
Lee Pal-Soon, 82 ans, qui prend aussi des cours de chant, se réjouit de vivre le "second chapitre" de sa vie après avoir marié ses cinq enfants.
Certaines choisissent d'entretenir leur vivacité intellectuelle en retournant à l'école, à l'instar de Kim Soon-Sil, 88 ans, l'une des 370 élèves de plus de 60 ans de l'Ecole Ilsung des femmes de Séoul.
Mme Kim a grandi sous l'ère coloniale japonaise (1910-45). Elle avait dû quitter l'école à 13 ans et ce n'est qu'après sept décennies qu'elle a pu réaliser son rêve de poursuivre des études d'histoire et d'anglais.
"Je ressens des changements dans mon état de santé tous les jours mais si ma santé le permet, je veux aller à l'université", dit-elle.
Pour faire face au vieillissement -- les Sud-Coréens aussi devraient être les champions de la longévité--, le gouvernement a mis en place toute une palette de mesures, comme l'ouverture de centres du troisième âge ou le développement d'offres de loisirs. Mais les experts craignent des coûts exorbitants alors que le pays -- au taux de natalité le plus faible du monde-- fait face à une crise démographique.

SAR la Princesse Lalla Hasnaa préside la cérémonie de remise des “Trophées Lalla Hasnaa littoral durable”

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SAR la Princesse Lalla Hasnaa préside la cérémonie  de remise des “Trophées Lalla Hasnaa littoral durable”
La deuxième édition de la cérémonie de remise des «Trophées Lalla Hasnaa littoral durable» a été présidée lundi à Skhirat par SAR la Princesse Lalla Hassna, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement.
Cinq catégories de trophées, à savoir "Programme plages propres", "Partage et cadre de vie",  "Protection et valorisation du patrimoine naturel", "Education et jeunesse" et "Responsabilité sociale et environnementale des organismes"  ont été attribuées aux lauréats, aussi bien des personnes physiques que morales, en guise de récompense aux efforts et actions qu’ils avaient déployées dans le cadre de la préservation du littoral.
Dans son intervention, le président délégué de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, Lhoucine Tijani, a fait savoir que «l’année 2014 a constitué une année charnière dans le parcours du programme plages propres». Et d’ajouter que «le passage de la notion de propreté et de qualité des plages se confond avec le concept du littoral durable», sachant que «ce changement important a rendu le programme plus inclusif et en parfaite harmonie avec les stratégies nationales relatives au littoral et au développement durable initiées par SM le Roi Mohammed VI.
Lhoucine Tijani a saisi cette occasion pour rappeler que ce programme avait été lancé en 1999 depuis El Jadida par SAR la Princesse Lalla Hasnaa. Soulignant que ce programme a franchi d’importants progrès  en vue d’atteindre les objectifs escomptés du fait que 17 ans après son lancement, «il a pu enregistrer un cumul considérable de réalisations, couvrant 89 plages soumises à une surveillance continue et conforme aux critères adoptés».
A noter que les interventions faites par les professeurs et les experts ont versé dans le sens de la poursuite de l’action dans un cadre participatif avec l’ensemble des intervenants : collectivités locales, institutions financières, organisations de la société civile, professeurs-chercheurs, partenaires internationaux, et ce dans l’objectif de préserver la diversité biologique maritime et littoral.
Pour ce qui est des Trophées remis lors de cette cérémonie,  celui du "Programme plages propres", qui récompense une initiative en faveur d’une plage en matière de gestion, d’aménagement, de préservation, d’éducation et d’information, est revenu au Club Royal Surf solidaire pour son projet de sensibilisation et d‘implication des riverains dans la propreté sur les plages de Taghazout, Aimuran, à l’Office national de l’électricité et l’eau potable pour le projet de renforcement des structures et activités de sensibilisation et d’animation sur la plage de Bouznika, aux Ciments du Maroc pour le projet de sensibilisation à l’environnement "Lawlabyat Assafi 2016" et à la Société de développement de Saidia pour son projet de lutte contre l’ensablement des parkings de la plage et des bassins de la station touristique de Saidia à l’aide des techniques douces et de matériaux naturels.
Ce trophée a été également attribué aux APM Terminals Tangier pour le projet plages propres, Summer à Oued Alian dans la commune de Ksar Sghir.
Le trophée "Partage et cadre de vie", alloué aux initiatives de valorisation des espaces publics et naturels, urbains ou péri-urbains faisant partie du littoral marocain, a été remporté par la commune territoriale Tnine Aglou, pour son projet de réhabilitation et d’aménagement de la plage de Sidi Moussa d’Aglou suite aux inondations de novembre 2014.
Ce trophée a été également décerné aux associations El Jabal pour la culture et l’encadrement de la commune de Mdiq, Almarja pour le développement et la coopération de la commune de Fnideq et aux jeunes du quartier Chabar de la commune de Martil, pour les actions d’embellissement des quartiers qu’ils ont menées à travers le ravalement des façades, la propreté, l’aménagement des espaces verts et la décoration dans le cadre d‘un concours organisé par la préfecture de Mdiq-Fnideq, ainsi que l’Association des Champions de la ville de la pêche sous-marine et de la conservation de l’environnement pour ses nombreuses actions en faveur de la protection des fonds marins.
Le trophée "Protection et valorisation du patrimoine naturel", qui honore les réalisations les plus intéressantes pour une meilleure connaissance du littoral, la conservation de sa biodiversité et de ses écosystèmes fragiles, est revenu à l’Association marocaine de l’orientation et de la recherche scientifique (AMORS) et à la Faculté des sciences de l’Université Ibn Zohr d’Agadir pour leur projet visant à impliquer la population dans la préservation et la valorisation du littoral du Grand Agadir.
Les trophées "Education et jeunesse", qui récompense les meilleurs actions, projets ou études d’éducation à l’environnement, réalisés par des écoles, lycées, universités ou centres de recherches, ont été décernés à l’Université Mohammed 1er d’Oujda pour son projet concernant la gestion intégrée pour la protection du littoral de Moulouya/Saidia, à l’Office chérifien des phosphates (OCP) et à l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (section de Safi) pour leur projet sur la sensibilisation et l’éducation des jeunes aux changements climatiques.
Ils ont été également décernés à Planète citoyenne pour le projet intitulé : "L’Archipel des enfants du Forum de la mer", au groupe scolaire El Hawzia, à l’Association Kifah pour un environnement durable et à l’Institut supérieur des hautes études en développement durable pour leur compétition "Goutte d’or".
Quant au trophée "Responsabilité sociale et environnementale des organismes", il a été remporté par le réseau des associations Khnifiss pour leur projet sur le tourisme écologique dans la lagune du parc national Khnifiss. 


​Ces femmes artistes qui brillent par leurs talents

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​Ces femmes artistes qui brillent par leurs talents
Certaines artistes marocaines ont connu une réussite exceptionnelle et sont  devenues de véritables icones de la scène culturelle. Que ce soit dans le monde de la musique, de la littérature, du cinéma ou encore des arts plastiques, elles ont réussi des parcours impressionnants et font, aujourd’hui, la fierté de leur pays. Voici une liste non exhaustive de quelques-unes de ces femmes qui  brillent par leurs talents, leur dynamisme et leur force de caractère.  

Leila Slimani 
consacrée par le Goncourt


Avec son deuxième roman «Chanson douce», elle a décroché le Graal des prix littéraires en France et dans le monde francophone. A 35 ans, l’écrivaine marocaine Leïla Slimani a remporté dès le premier tour du scrutin le prix Goncourt 2016 pour son  roman «Chanson douce» (Gallimard). L’œuvre raconte la vie d’un couple parisien à travers une baby-sitter qui sera la meurtrière de ses enfants. Le pourquoi hante le livre et puis les lecteurs…  Bernard Pivot, qui préside le Goncourt depuis 2014, a décrit ce choix comme s'inscrivant «dans la tradition du prix» de récompenser les nouveaux auteurs en célébrant «une jeune femme dont c'est seulement le deuxième livre». L'écrivain et poète marocain Tahar Ben Jelloun, prix Goncourt en 1987, s'est, quant à lui, félicité  de voir l'Académie récompenser «deux Marocains en trente ans». 
Slimani grandit dans une famille d'expression française. Son père, Othman Slimani, est banquier ; sa mère, Béatrice-Najat Dhobb Slimani, est médecin ORL, mi-alsacienne, mi-algérienne. En 1999, Leïla Slimani vient à Paris pour ses études où elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris. Elle s'essaie au métier de comédienne (Cours Florent), puis décide de compléter ses études à ESCP Europe pour se former aux médias. A cette occasion, elle rencontre Christophe Barbier, alors parrain de sa promotion, qui lui propose un stage à L'Express. Finalement, elle est engagée au magazine Jeune Afrique en 2008 et y traite des sujets touchant à l'Afrique du Nord. Elle démissionne de la rédaction de Jeune Afrique en 2012, pour se consacrer à l'écriture littéraire, tout en restant pigiste pour le journal.

Hayat Saïdi, une artiste peintre à la renommée mondiale


L’année 2016 a été pleine de récompenses pour l’artiste peintre marocaine, Hayat Saïdi. Elle a, en effet, récemment remporté à Lecce (sud de l’Italie) le Prix "Beato Angelico et Paolo VI" pour ses œuvres artistiques et son "engagement social pour la promotion de la condition de la femme au Maroc". Cette «haute reconnaissance» lui a été attribuée par '’l’Académie Italia in Arte nel Mondo - Association culturelle’’ lors d’une cérémonie à laquelle ont pris part des personnalités du monde de l'art, des intellectuels, des représentants du tissu associatif et des militants des droits de l’Homme italiens et étrangers. L’artiste a également reçu cette année à Florence le prix international "Leonardo da Vinci-L'artiste universel" pour l'année 2016 qui récompense "les artistes qui valent par leur mérite artistique". En attribuant ce Prix à l'artiste marocaine, le jury a tenu compte de son long et riche parcours dans le monde des arts.  Née à Fès il y a 55 ans, Hayat Saïdi exprime son regard sur la société notamment sur la condition de la femme marocaine, et ce à travers un message artistique abstrait, propice à l’imagination pour une lecture libre et passionnée.

Malika Ayane, la chanteuse marocaine disque d’or


Dans un monde aussi fermé que celui de la chanson et de la musique italiennes, il n'est pas du tout aisé de se frayer un chemin et se faire un nom. Certes, le talent pourrait être d'un grand apport, mais à défaut de stratégie et de persévérance pour réaliser leurs objectifs, nombre d'artistes ont fini dans les oubliettes dès les premières apparitions. Du talent, la chanteuse italo-marocaine Malika Ayane en a à revendre. Ses prestations n’en finissent pas de lui valoir les éloges des critiques et des médias transalpins. Mais, ce qui frappe le plus chez cette infatigable artiste en quête de perfection, c’est surtout sa farouche détermination de se hisser au plus haut niveau grâce à un talent peaufiné au fil du temps, et une connaissance parfaite de la musique et de son univers. Née en 1984 à Milan d'un père marocain et d'une mère italienne, Malika estime que sa carrière d'artiste ne se réduit pas à produire des CD et se faire apprécier du public, mais qu’elle est artistiquement pleine dans le sens où elle participe à de grands shows dans de très grandes salles, sur les plateaux télé et se déplace entre les grandes villes, de Rome à Paris en passant par Londres et New York. Après une formation musicale à l'Académie milanaise "Giuseppe Verdi", où elle avait étudié le violoncelle de 1995 à 2001, Malika a  remarquablement réussi à se faire connaître dans les milieux artistiques. 
C’est en 2008 qu’elle rencontre son producteur et signe son premier single, «Soul Waver» avant de sortir son premier album lors de la même année, dont le single «Feeling Better» s’est hissé en tête des hits. En 2008 toujours, elle fait partie de la sélection du 59ème Festival de San Remo. En 2009, elle remporte le prix Mia Martini à ce même festival. Ses deux derniers albums, Ricreazione (2012) et Naïf (2015) sont des disques d’or.


Houda Benyamina 
La réalisatrice qui 
a secoué Cannes 
et ses mondanités

 
Tout le monde espérait une Palme d'or décernée à une femme pour l’édition 2016 du Festival de Cannes. On attendra encore. Mais une bonne surprise est arrivée avec la Caméra d'or remise à la réalisatrice marocaine Houda Benyamina pour son film «Divines». Récompense accueillie avec un discours féministe revigorant. "Que ce soit une femme qui nous a remis le prix, c'est juste une tuerie ! Pour que les choses changent, il faut beaucoup plus de femmes décisionnaires, parmi les sélectionneurs aujourd'hui. Des femmes, des femmes ! Je voudrais dire merci à Edouard Waintrop (délégué général de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes qui décerne la Caméra d'or, ndlr). Edouard, je vais te le dire : t'as du clito !", a-t-elle lancé. En quelques mots, Houda Benyamina a fait basculer la cérémonie de clôture du Festival de Cannes 2016 et ses remerciements émus vers ce moment de sursaut de culture engagée et déjantée. L'actrice Marina Foïs avait bien tenté quelque chose lors de la remise de la palme du court-métrage en choisissant d'énumérer uniquement des réalisatrices parmi les lauréats précédents, mais la forme était trop policée pour bousculer les esprits. 


Sara Ichara  
Miss arabe 2016



La jeune Casablancaise Sara Ichara a brillé de mille feux par sa beauté sublime, lors de la cérémonie des «Miss World Next Top Model 2016», qui a eu lieu, en juin 2016, à Beyrouth. Sara a, en effet, été élue plus belle femme arabe. Belle, ravissante et fervente passionnée de l’univers de la mode, Sara Ichara qui suit des études en gestion d'entreprise, en parallèle à sa carrière de mannequin, a déclaré dans un entretien accordé au Blog Insakina,  qu’elle souhaite pour l’instant «gravir les échelons» et poursuivre sa carrière dans le mannequinat, mais tient à faire de ses études une priorité. «Quand j’étais plus jeune, j’étais grandement fascinée et éblouie par toutes ses belles filles qui passaient à la télé et je rêvais de  participer à un concours de beauté», explique-t-elle. «Dès que j’ai entendu parler du concours «Miss World Next Top Model 2016», j’ai postulé pour représenter le Maroc et j’ai bien été sélectionnée», précise la jeune demoiselle.  Sara qui a entamé sa carrière très jeune n’est pas à son premier couronnement, puisque la jeune femme de 20 ans avait également remporté, en 2013, le titre "Elite Model Look Maroc". L'année d'après, elle a été primée lors du concours national "New Face of Morocco". La jeune brune aux traits fins tient, par ailleurs,  à finir ses études tout en poursuivant sa carrière dans le mannequinat.


Leila Ghandi, une 
voyageuse infatigable


Diplômée de Sciences Po Paris, animatrice télé, productrice, réalisatrice, photographe, Leila Ghandi est devenue une figure incontournable du paysage audiovisuel marocain. Elle est spécialisée dans le portrait documentaire et aborde notamment les questions des diversités, du dialogue interculturel et inter-religieux, et de l'identité plurielle. Leila réalisait et animait la série documentaire «Voyage avec Leila Ghandi», diffusée en prime time sur 2M, et qui atteignait chaque mois une audience de près de 2.000.000 de téléspectateurs. Avec Leila, nous allons de la forêt amazonienne au palais présidentiel tunisien, et ses interviews vont d'une star de la chanson arabe au président Mahmoud Abbas, du chef d'une ethnie tanzanienne au porte-parole du Parlement européen.  Elle est l'auteure du livre "Chroniques de Chine" récompensé par le Prix littéraire USAID, et du projet photographique "Vies à vies" et ses photographies font l'objet d'expositions à travers le monde.  Membre du comité de réflexion sur l'éducation au Maroc, membre du jury de la Fondation Royale Mohammed VI pour la protection de l'environnement, engagée aux côtés d'associations marocaines telles que Bayti pour les enfants des rues, et de fondations internationales telles que Drosos pour le développement humain, Leila est membre active de la société civile.

​Aicha Chenna : La mère des enfants abandonnés

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​Aicha Chenna : La mère des enfants abandonnés
En prenant fait et cause depuis des années pour les enfants nés hors mariage et en prenant en charge des mères célibataires (sujet tabou), Aicha Chenna est devenue une icône dans le pays. Elle a secoué la société marocaine avec son Association «Solidarité féminine» et a permis de poser ce fait de société occulté non seulement au Maroc mais dans les autres pays musulmans.
Née en 1941 à Casablanca, Aicha Chenna grandit à Marrakech. Adolescente, elle s’engage dans sa première action de bénévolat avec la Ligue de protection de l’enfance. Infirmière, elle travaille ensuite en tant qu’animatrice d'éducation sanitaire et sociale à la préfecture médicale de Casablanca.
En créant, en 1985, «l’Association Solidarité féminine », elle prend en charge des mères célibataires  qui ne bénéficient d’aucun droit. Dans son association, des mères célibataires, rejetées par leurs familles, bénéficient de formations, de cours d’alphabétisation et d’un travail pour qu’elles puissent être indépendantes du point de vue financier au bout de trois ans. Une chance est donc donnée à ces mères célibataires en  combat permanent contre le regard d’une société traditionnelle intolérante. Pour assister ces mères dans la vie professionnelle, plusieurs cantines, un restaurant, un hammam, une salle de sport et un salon de coiffure et des kiosques sont gérés par ces mères célibataires.
La détermination et le courage immenses de cette grande dame ont été récompensés à de nombreuses reprises. En 2000,  Aicha Chenna reçoit  la médaille d'honneur, remise par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Tout au long de son parcours, elle a reçu, entre autres, de nombreux prix dont   le prix des droits de l’Homme de la République française (1995), le prix Grand Atlas (1998), le prix Elisabeth Norgall (2005) et la consécration, avec le prix Opus, remis avec un chèque de 1 million de dollars.

Lehjeila, l’étoile filante qui a éclairé le Sahara, s’est éteinte à jamais

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Lehjeila, l’étoile filante qui a éclairé le Sahara, s’est éteinte à jamais
Le temps, le souverain de toute évolution, l’embellisseur des rides, le ravageur de la jeunesse, le polisseur des roches… Le temps qui cicatrise les blessures et atténue les passions. C’est l’allié, même tardif, de la vérité. Celui qui ramène les choses à une harmonie sans cesse harcelée. Le temps, l’architecte qui peut parfaire ou défaire les choses, dans un ordre dépassant la volonté des hommes.
Tout semble baigner dans un ordre et une harmonie qui donnent, enfin, à l’esprit sa plénitude et sa liberté, pour immortaliser ce que la mémoire daigne offrir au stylo. Ce calme enfin, cette sérénité, cette conscience de l’éphémère et ce retour à l’essentiel sont seuls capables de violer, parfois, les secrets de la mémoire. Une mémoire d’où jaillissent des images si lointaines, parfois si irréelles et qui me poussent à me poser la question: Ai-je traversé tout ça? Quel abîme ! Quel abîme entre ce désert indescriptible de la Hamada du Drâa où j’ai gardé, enfant, fièrement les chèvres, marché des kilomètres pour aller à l’école à M’hamid, dormi sous la tente, joué, pieds nus, sur le sable chaud, …  et les bords du Lac Léman à Lausanne où me revient à l’esprit cette belle réflexion de Malraux: “Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie!”. J’ajouterai qu’une vie c’est d’abord des rencontres. Rencontres avec des événements et des espaces, avec des êtres sublimes et d’autres qui le sont moins. Le tout régi par le hasard guidé, certainement, par une nécessité. Au bout de toute aventure, toute évasion, c’est le temps des réflexions qui aboutissent finalement toutes à l’évidence que l’être humain, quoi qu’il prétende, n’est maître de peu de choses et surtout pas de son destin. Quel aveu!
Avant toute chose, je souhaite rendre hommage à une « étoile filante » qui a éclairé tout le Sahara, durant le printemps d’une vie, et a rejoint son Créateur au crépuscule d’une civilisation nomade, condamnée déjà à disparaître. Elle est partie très tôt, mais elle est partout.
Je pense à cette lumière scintillant dans les ténèbres de ma mémoire d’enfant, 3 ans à peine, avec ma mère - que Dieu bénisse son âme - me donnant une seconde fois la vie après une piqûre de scorpion. Cet amour maternel, avec l’aide du Tout-Puissant, a eu le dernier mot me permettant, depuis, de supporter ou d’éviter d’autres piqûres, de découvrir tant de choses, d’apprécier la vie avec un sentiment de détachement en me disant que, depuis ce jour, tout ce qui m’advient est un plus inespéré, y compris ces lignes.
Quelques mois après cette deuxième naissance, disparut subitement Lehjeila, ma mère, à la trentaine épanouie. Que d’énigmes alimentées de légendes à son égard ! Encore maintenant dans tout le Sahara, le souvenir de la brève existence d’une femme lumière, inclassable, a marqué toute une région s’étalant de la Mauritanie au Sud du Maroc dans la Hamada du Drâa. Aujourd’hui encore, les récits de vieux nomades, les yeux mouillés, entre deux gorgées de thé à l’ombre d’un acacia restituent certains détails sublimes de la vie de cette jeune bédouine, née quelque part au sud de l’Oued Drâa à la fin des années 20, qui a vécu son enfance dans la région de Smara, fief des grandes familles nomades de la tribu des R’guibat, et acquis le savoir, jusque-là réservé aux hommes, dans le sillage des grands savants de cette époque tels Sidi Mohamed Et Konti ou Sid Ahmed Elbakkai Ould Cheikh Sghayer, ...  Ces savants animaient les fameuses universités nomades, pôle de savoir et de connaissances dans tout le Sahara. En tolérant la présence de la “petite perdrix aux grands yeux” dans les rangs de leurs disciples mâles, ils ont permis, sans le vouloir, l’irruption de cette jeune femme dans leur cercle très fermé, des savants (Ulemas) nomades.
Après avoir maîtrisé les connaissances de base de l’enseignement coranique dispensées à tous les enfants nomades, filles et garçons entre 5 et 10 ans, Lehjeila, avec l’aval et la complicité de son père Hammadi Ould Addou, a continué à étendre son savoir à d’autres disciplines telles la poésie arabe, l’astrologie et la médecine. A l’âge de 16 ans environ, la “Petite Perdrix” s’est détachée de ses camarades mâles dans la maîtrise du savoir religieux “Al Fiqh” et a reçu des Ulemas de Smara l’autorisation d’enseigner le Coran aux petits et de l’expliquer aux grands. C’est sa première victoire. Quand Sid Ahmed El Bakkay s’adressa à elle: “Lehjeila, cette région est trop étroite pour le savoir que tu as acquis. Va le diffuser ailleurs”, il ne mesura pas l’impact de ce phénomène sur la Hamada du Drâa et la paisible palmeraie de M’hamid durant, hélas, une brève existence... On l’appelait aussi “Chaïra”, la poétesse, grâce à sa capacité à répondre spontanément en poèmes. Sa connaissance de la médecine arabe, après un effort personnel de lecture et de recherche sur les plantes du désert, lui ont permis de soigner beaucoup de gens et même de pratiquer des opérations chirurgicales, sans anesthésie bien sûr, sur les yeux.
Telle une étoile filante, éclairant un bref instant le ciel du Sahara, elle s’est évanouie paisiblement, sous sa tente à la lisière de la palmeraie de M’hamid, laissant derrière elle deux fils, Abbas et Mohamed Ali, l’auteur de ces lignes, et son mari, Mohamed Cheikh. A son propos, le théologien Si Ahmed El Asmi me résuma son impression, les larmes aux yeux : «Ta maman est un signe des signes de Dieu, Ayatoun Min Ayati Allahi ». Et de préciser avec un propos, plein de respect et d’estime : “C’est elle qui corrigeait les prêches du vendredi et dénouait les questions liées à la Chariâa, dans les conflits entre personnes et tribus”. Elle symbolisait, pour toute sa génération, le rôle imminent des femmes dans la société nomade et leur maîtrise d’un savoir ancestral, ouvert à toutes les disciplines. Mon père me résuma, un soir d’été 1995, son sentiment à l’égard de l’unique amour qu’il a connu dans sa très longue et riche vie : “Tout ce que tu observes de juste dans mon comportement et ma Foi, l’est grâce à ta mère”. Quel aveu d’un mari et d’un disciple à la fois ! Et dire les amalgames qu’on observe sur l’Islam et le rôle de la femme.
Libérée d’un mariage éphémère, début des années 50, avec Boujemaa Ould Lehbib, un nomade de la tribu Rguibat Sahel, incapable de la suivre et encore moins de la maitriser. Trop belle et trop rebelle pour s’arrêter dans sa quête du savoir, Lehjeila et son jeune frère Hamma partirent, avec un troupeau de 200 chameaux, vers l’Adrar mauritanien et la cité du savoir: Chinguetti. Cette retraite dura quelques années et permit à Lehjeila d’approfondir ses connaissances en astrologie et en médecine des plantes du désert. Les échanges poétiques avec son petit frère, un berger aguerri, très vif, étaient très animés autour du feu. Lehjeila, libre dans ses mouvements et libérée dans sa tête, profita de cette expérience pour dresser un magnifique chameau couleur pigeon, Lehmami, offert par son père qui est parti vers l’Est combattre les Français dans la Hamada du Draâ et l’Oued Noun, conquis en 1932. Il faut dire que les Français ont mis pratiquement 20 ans à entrer dans ces contrées sahariennes inaccessibles. En effet, le sultan My Hafidh, dépassé par l’instabilité et l’insoumission des tribus, a remis les clefs du Royaume du Maroc aux mains du Général Lyautey, en mars 1912. Les Français ont mis 3 ans, à peine, à pacifier les villes (Fès, Meknès, Rabat, Casablanca et Marrakech) et près de 20 ans à contrôler le Sud, sans le pacifier, laissant une vaste zone allant de la Hamada du Draâ et le lac d’Iriqui au Sud-est du Maroc, jusqu’au nord de la Mauritanie à Bir Oum Grayn, le poste français le plus avancé à l’intérieur du Sahara, en passant par la chaîne Ouarkziz, Zmoul, Tiris et Zini, ..., zone nomade par excellence. C’est dans ce nomad’s land ( !) que Lehjeila a pratiquement tout acquis, en moins de 25 ans, en suivant son père et en côtoyant les savants nomades. Deux mobiles animaient leurs déplacements dans ce désert: la recherche des pâturages pour leurs cheptels (chameaux et chèvres) et la quête du savoir et des connaissances. Le désert ne produit ni orge, ni blé mais des valeurs universelles qui irriguent l’esprit des hommes et les domptent à un mode de vie où le futile s’efface devant l’essentiel.
C’est l’heure pour moi de revisiter ce legs, aussi invisible que riche, que nous a laissé cette femme lumière, avec la gêne, toutefois, de ne pas être à la hauteur pour transcrire un parcours hors-norme et hors-temps, mais combien actuel avec toutes les dérives et les jugements à l’emporte-pièce sur l’Islam, les musulmans, le rôle de la femme, etc. Lehjeila nous a éclairés, comme Tawaddoud Al Jarya, son modèle, 1000 ans plus tôt, au temps glorieux du calife de Baghdad, Haroun Er Rachid, que le destin de la femme, comme celui de l’homme, passe par l’acquisition des connaissances, pour ne pas prendre le tunnel des ténèbres, que le pire voile est celui qui renferme les esprits et empêche toute quête vers l’universel et donc toute ouverture vers l’autre ! 
A sa mort, jamais M’hamid n’avait vu autant de monde, venant de tout le Sahara, converger vers le mausolée de Sidi Khalil, pour accompagner celle qui a fondé la première école à M’hamid, qui a surclassé les hommes et illuminé, par son savoir et sa beauté, toute une région. Elle laissa une bibliothèque virtuelle dont les rayons sont éparpillés dans la mémoire des nomades qui l’ont connue ou croisée. J’ai pu y recueillir quelques poèmes emblématiques et des témoignages sur ses actions, notamment l’école, en plein air, et donc ouverte à tout le monde : filles et garçons mais également adultes, hommes et femmes. Son mari, Mohamed Cheikh, fier et néanmoins analphabète, n’a pas pu échapper à la discipline imposée par sa femme : apprendre à lire et à écrire au milieu de tous ses disciples. La principale mission de cette école était d’alphabétiser la société nomade. Pour comprendre son parcours, il faut le situer dans la relation qu’elle a eue avec son père, Hammadi Ould Addou, fierté guerrière de la tribu Legwasem, sillonnant tout le Sahara et ayant juré ne jamais vivre sous un toit ni sous la domination des hommes. Il quitta la Hamada du Drâa après la prise de M’hamid par les Fançais, en janvier 1932. Lehjeila, l’aînée de ses enfants, 5 ans à peine, le suivit comme son ombre. La petite observait tout, notait tout, posait des questions sur tout. Le père, dépassé, faisait appel aux savants encadrant les camps nomades. Une relation inclassable se tissa entre le père et sa fille assurant à cette dernière une liberté qu’aucune fille nomade n’a eue à son adolescence : se mouvoir et apprendre à sa guise. Lehjeila en profita, mais à bon escient : comprendre et consolider son savoir religieux, Al Fiqh. Ensuite, l’étendre aux connaissances scientifiques : astrologie et médecine, notamment. Sans oublier le sublime : la poésie, dont elle excellait.
J’ai sillonné le désert, à pied, durant des années, scrutant le ciel et les constellations l’illuminant, sur lequel elle a posé peut-être le même regard et observé le mouvement harmonieux des étoiles rythmant les nuits sahariennes… Lors d’un de ces périples, j’ai rarement senti aussi fort le désert et autant marché, plus de 200 km. Il est vrai qu’accompagner le pas du chameau en écoutant un ami nomade, chantonner, ce n’est pas un plaisir, c’est un bonheur. Quel voyage dans le passé en effet.. ! En parcourant ce désert, j’ai souvent pensé à ces êtres sublimes qui l’ont parcouru, y ont chantonné, peut-être, les mêmes chansons et poèmes du désert, y ont apprécié ce même feu au pied d’une dune, senti cette quiétude en s’allongeant sur ce sable doux après une longue marche et admiré le ciel étoilé si proche qu’on a envie de caresser les étoiles. En parcourant ces lieux mythiques que sont Sidi Naji, Zmaila, Ez-Zahar, Lehreichat, Khbeitet El Faa, Lemdeibeh, Bou Twil, Lourein, Maârir, Oum Tobgane, El Alem, Echentouf, et j’en passe... Ces vestiges nous racontent, avec une clarté étonnante, une des plus belles pages de l’activité nomade dans cette région... Comment résister au souvenir de ces grandes familles nomades ayant vécu dans ce désert, autrefois prospère jusqu’à la fin des années soixante, et qui est  aujourd’hui quasiment dépeuplé, sauf quand une caravane de touristes y passe, ébahis par la beauté et la variété des paysages tout en ignorant l’histoire et la richesse de la vie nomade.  Hammadi Ould Addou, à lui tout seul constituait une bibliothèque de cette civilisation qui, la première, a compris les limites de l’homme à maîtriser et à conquérir et que son passage éphémère sur cette terre lui permet tout juste d’effleurer quelques mystères et de subir, quoi qu’il fasse et quoi qu’il prétende, la volonté du Créateur. Oui, cette bibliothèque s’est volatilisée paisiblement, allongée à l’ombre douce d’un tamaris, dans les bras de sa fille Fatma, petite sœur de Lehjeila, en pleurs et heureuse, au fond d’elle-même, que son père venait juste d’accomplir la prière d’El Asr. Quel bel épilogue, mais aussi quelle perte pour le savoir nomade! Cette seconde mort de Lehjeila (puisque son père est parti avec leurs secrets), coïncida avec la Marche Verte, en ovembre 1975, et la récupération par le Maroc, dans l’ivresse, des provinces sahariennes. Mais aussi le début d’un conflit qui déchire la région depuis plus de 40 ans. Jusqu’à quand ?
En marchant seul la nuit, j’ai souvent pensé aux histoires et légendes sublimes que me racontaient ma grand-mère, El Kawriya, autour du feu, sur Sidi Ahmed Er Rguibi, le grand saint vénéré de la tribu Rgueibat, sur son mari, Hammadi Ould Addou, le polyglotte puisqu’il maîtrisait pratiquement tous les dialectes du Sahara, allant du berbère des Aït Atta au Sud du Maroc, au dialecte Kawri des tribus du Sub-sahara, en passant par le dialecte arabe Hassania de Mauritanie. Bien sûr qui dit maîtrise des dialectes, dit maîtrise des traditions et subtiles coutumes de ces ethnies. El kawriya parlait souvent du courage de son mari, au sens large et guerrier du terme, de sa piété et rigueur religieuse, d’une connaissance encyclopédique de la vie nomade, des plantes du désert, de la médecine d’urgence en soignant les blessés, les femmes et chamelles en difficulté d’accoucher, avec une spécialisation dans l’orthopédie sur humains et chameaux. Tout ceci avec des moyens à l’image de l’austérité du désert. Mais dans le désert, j’ai constaté souvent que l’efficacité est inversement proportionnelle aux moyens disponibles. Le savoir est plus important que l’avoir, pourrait-on dire, et pour cause.
En compagnie, cette fois, de mon ami Hssaïn, nous passâmes, à Echentouf, quelque part entre Erg Es Sedra et Iriqui, une nuit « Khlâa », c’est-à-dire, sans rien, ni nourriture ni couverture ! Le sable comme lit et le ciel étoilé comme toit. Quel privilège! Mais quel froid aussi ! J’ai rarement autant admiré la grappe Toraya (Les Pléiades), poursuivie par El Mechbouh (Orient), jusqu’à l’aube. Il ne la rattrapera, parait-il, qu’à la fin du monde, selon un conte nomade! Rassurant, vu l’écart, quasi constant, sur des milliers d’années, entre les deux constellations ! Durant cette longue nuit, La Voie Lactée nous réchauffa les pupilles, en nous rappelant que notre belle planète n’est qu’un grain de poussière dans l’univers et que sa brève histoire, n’est qu’un instant dans l’absolu. La grande et la petite Ourse jouant l’horloge autour de la polaire, fixe, indiquant invariablement le Nord, au milieu de constellations évoluant harmonieusement dans un spectacle magique. Echentouf, un beau bouquet de dunes au milieu de la partie la plus vaste de la Hamada du Draa, juste avant de déboucher sur le lac desséché d’Iriqui. Echentouf, veut dire « Crinière », et désigne cet endroit du fait de la ressemblance, de loin, des branches de tamaris coiffant les dunes, avec une belle «crinière de cheval». Au Nord, on aperçoit un océan de sable, aux belles vagues commençant aux dunes El Abeidlya et finissant à El Alem (la dune témoin !). El Hadj Ahmed, la dernière dune isolée avant la plaine d’Iriqui, et le tamaris Atlat Abaïnouche, au nom d’une héroïne nomade, paisiblement ensevelie au pied de cet arbre magique, ferment, à l’ouest, cet espace d’erg. Un poème à la mémoire d’Abaïnouche, fait encore couler des larmes aux rares nomades connaissant l’histoire et la géographie de cette région, s’intitulant : «Ici a été enterrée la tendresse avec Abaïnouche ». Tout simplement ! A méditer quand on voit le saccage gratuit des rallyes dans cette région… A gauche, le lit du Draâ, encore tissé par une forêt clairsemée de tamaris et d’Afersig, forme la frontière sud à cet espace aride où subsistent les plantes d’El Arad, l’inévitable El Aggaya, la plante lavande El Ghassal, El Yessrif, et autres Remth… Les tamaris, avec les acacias, constituent les principaux points de repos pour les nomades, depuis la nuit des temps, et leur offrent d’utiles repères dans les grandes étendues du désert. La famille de cet arbre, très résistant à la sécheresse, grâce à de longues racines, est constituée de trois sortes que les nomades ne confondent jamais : Letl, l’arbre le plus volumineux aux troncs épais, une sorte de baobab, créant à lui tout seul un microclimat. Akawar, aux troncs moins épais et aux feuilles vert-sombre, au goût salé, très apprécié par les chameaux. Enfin, Afersig aux branches fines et régulières, dressées verticalement, pousse surtout aux abords des oueds. On trouve dans cette Hamada une bonne centaine de types d’arbres ou « Sdar », tels le tamaris, l’acacia, l’argousier et autres Awarache. «Sdar », désigne pour les nomades tout arbre pouvant survivre plusieurs années à la sécheresse. A contrario, «Rbia», c’est-à-dire l’herbe ou printemps, désigne les plantes « éphémères », qui poussent à la suite de rares pluies ou simplement par le phénomène de condensation du peu d’humidité collecté la nuit. Les plantes « Rbia » survivent rarement au printemps et se dessèchent vite durant l’implacable été du désert. Le lendemain nous retrouvâmes mon cousin Addou, fils de Hamma qui passa plusieurs années en Mauritanie avec Lehjeila. Sa connaissance des plantes du désert m’est très précieuse. En effet, je suis toujours interpellé par la résistance des plantes du désert, leur variété et leur beauté. La terre sourit avec les plantes et pleure avec le béton ! 
Nous entamâmes donc une marche de 10 jours à travers le désert de la Hamada du Drâa. Le désert étant une bibliothèque ouverte dont les pages se feuillettent avec les pieds, avec la contemplation et l’humilité comme codes de lecture.
Cette fois-ci j’étais gâté à plus d’un titre. Dix jours de marche, à travers le plus beau désert du Maroc. C’est que tout le long de ce parcours, j’étais interpellé, sans cesse, par le sourire des plantes, après plusieurs années de sécheresse. Mais comment leurs graines survivent-elles après une si longue période d’incubation ? Mystère et magie de la vie. En compagnie d’Addou, j’ai plus appris – et rafraîchi ma mémoire -, en quelques jours, que ce que j’ai peiné à comprendre dans plusieurs références botaniques sur le désert. Etonnant ! Le désert est une bibliothèque ouverte, avec la contemplation et l’humilité comme principaux codes de lecture. Nul besoin de connaître l’origine latine ou grecque des noms de ces plantes pour en percer les mystères, et encore moins les vertus ! Au fil de la caravane, Addou me déclina, avec sa voix douce et son geste parcimonieux, l’identité de plusieurs plantes du désert, suivant trois critères : le nom, généralement assez descriptif, le goût, et surtout le lieu et l’utilité pour le bétail, camelin en particulier. Il faut rappeler que le chameau représente le principal vecteur de connaissance de la flore du désert. De sa réaction par rapport à telle ou telle plante, le nomade en déduit l’utilité, et parfois le remède médicinal. L’alchimie de ces plantes se retrouve d’ailleurs dans le lait de chamelle, magique nectar, dont seuls les nomades connaissent et exploitent les bienfaits. Je n’ai pas hésité à noter sur un petit calepin les précieuses informations, égrenées par Addou, sur cette flore que beaucoup ignorent mais, plus grave, que certains – de plus en plus – saccagent et détruisent impunément. Est venu maintenant le moment de partager cet autre regard – celui du nomade – sur la flore de la Hamada du Drâa, à travers quelques plantes qui nous ont émerveillés durant cette inoubliable caravane. Premier enseignement rappelé par Addou, base de connaissance de tout berger du désert, c’est l’influence du terrain sur les plantes. D’où leur classement par milieu, ce qui détermine également leur capacité à résister à la sécheresse. Ainsi celles qui poussent dans les oueds, proches d’une nappe phréatique sont grasses et paradoxalement moins résistantes à la sécheresse, car habituées à l’eau. Par contre, celles qui poussent dans le sable (Sdar Erramla : plantes du sable, telles Sbet, Legseiba, et autres Anchal) n’ont pas besoin de nappe phréatique, s’irriguant par l’humidité fixée par le sable la nuit. D’autres survivent, ou s’épanouissent même, dans la hamada caillouteuse ou collines rocailleuses (El Koudya), telles El Homeidh. Les plantes championnes, mais rares, peuvent se trouver dans les trois milieux. Un autre milieu inhospitalier aux plantes est le reg, le terrain argileux et dur, sorte de lac desséché, au sol imperméable à l’humidité nécessaire aux plantes.
Le soir, Hssain nous servit un délicieux thé autour du feu, pendant que le pain cuisait sous la braise dans le sable chaud. Bien que Addou soit d’habitude réservé, je l’ai pressé ce soir-là à être plus loquace, en l’invitant à me parler du voyage énigmatique de Lehjeila, seule, entre la Mauritanie et le Maroc. Elle n’était pas seule, rectifia Addou, elle a accompli ce voyage avec son chameau Lehmami. Précisant qu’une part du secret de ce voyage résidait dans la complicité qui s’est nouée entre elle et Lehmami justement. Ajoutant un autre mobile, de taille : l’absence de son père les dernières années qu’elle passa avec son frère Hamma a pesé aussi dans ce choix, pour rejoindre celui qui l’a initiée et protégée durant son expérience autour de Smara et en Mauritanie. Une autre raison qui précipita ce voyage, quasi téméraire, selon Addou, est que Lehjeila craignait que quelque chose de grave puisse arriver à ce père, engagé dans la résistance aux Français, est qu’il est urgent de le rejoindre. Lehjeila après avoir informé son frère Hamma de sa décision de quitter le camp de Bir Oum Grayn, lui demanda de lui décrire le trajet, en précisant les points d’eau, le nombre de jours les séparant et les éventuels camps nomades. Lehjeila a transcrit la description précise de Hamma sur un papier qu’elle a gardé précieusement comme carte de voyage. Elle y souligna un point important : un camp nomade près des dunes de Zmoul où elle pourrait retrouver des membres de sa tribu, Leguassem. 
Elle a compris très tôt que pour tout nomade au Sahara, il faut deux vecteurs de connaissance pour se mouvoir dans cet espace inhospitalier : la lecture du ciel pour se repérer la nuit et la lecture du sol pour survivre, à l’instar d’autres espèces vivantes du désert. Mais il y a plus : sa complicité avec Lehmami, son chameau-radar, qui sentait ses émotions et ses angoisses et la guidait au point d’eau inespéré. Il frottait son museau sur sa tête, avec une tendresse infinie, quand elle était fatiguée. A son tour, quand Lehmami est épuisé, les caresses de Lehjeila et ses poèmes chantés lui redonnèrent plus de forces pour repartir. Ainsi ils parcoururent oueds, regs et ergs, en contournant l’infranchissable chaîne Ouarkziz, pour déboucher sur les dunes de Zmoul, à la recherche du fameux camp nomade. Durant cette longue étape de plus de deux semaines, sans pâturage, Lehmami se comporta, non seulement comme le guide, mais aussi comme le protecteur, évitant à son ange-compagnon, falaises dangereuses, sable mouvant et sentiers incertains. Scrutant sa carte, Lehjeila, reconnut enfin l’endroit décrit par Hamma, à Bir Oumgrain, avant leur départ, mais constata hélas qu’il n’y avait plus de camp. Lehmami, à bout après une disette de deux semaines, commença à se plaindre en blatérant fort. Lehjeila n’avait que ses poèmes à lui offrir. Elle observa les détails de l’endroit et s’adressa à son compagnon, comme pour le soulager, dans un de ses plus beaux poèmes, un véritable hymne à la tendresse entre les nomades et leurs fidèles compagnons à quatre pattes :
« O esprit, tu avais rendez-vous avec les tiens à cet endroit
Que tu viens de rejoindre dans la souffrance
Mais tu n’as trouvé que les traces d’animaux et les cendres de leur camp
O esprit, ton chameau est fatigué, après tant d’effort
La longueur du trajet l’a épuisé et se plaint de tout effort
O Lehmami, toi le solide, l’endurant, maintenant tu blatères fort
Et tu n’as plus de patience, ta marche devient fébrile 
Parce que ça fait longtemps que tu n’as pas brouté du vert
Ton ventre est devenu creux et ta couleur comme un clou »
Addou m’invita, après ce poème,  la gorge nouée, à voir la suite du récit avec son père Hammadi, tributaire du secret de ce voyage.

* Professeur-chercheur

Le Maroc peut mieux faire pour promouvoir les droits économiques de la femme

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Le Maroc peut mieux faire pour promouvoir les droits économiques de la femme
Les autorités marocaines ont commencé à mettre en œuvre des politiques en faveur d’une  meilleure intégration des femmes dans la vie économique, mais pour le Fonds monétaire international (FMI), il reste encore beaucoup à faire pour aider les fillettes à réaliser leurs rêves.
L’institution financière internationale a estimé dans une récente étude que les politiques en faveur d’une plus forte intégration des femmes dans la vie économique pourraient contribuer à accroître le revenu global et à améliorer considérablement les perspectives de croissance du Maroc.
Dans un article signé Anta Ndoye, Lisa Kolovich et Vincent Dadam, le FMI a affirmé que les politiques en faveur d’une meilleure intégration des femmes dans l’économie pouvaient considérablement stimuler la croissance du pays.
En effet, «si les femmes, par exemple, étaient aussi nombreuses à travailler que les hommes aujourd’hui au Maroc, le revenu par habitant pourrait être près de 50% supérieur à ce qu’il est actuellement».
Etant donné que la croissance démographique au Maroc s’essouffle, et que les projections des Nations unies tablent sur une augmentation, d’ici 2040, du rapport de dépendance économique (rapport inactifs/actifs), les auteurs de l’article pensent qu’«il est fort possible que le nombre de personnes inactives augmente au cours des prochaines décennies».
Pour compenser cette évolution négative, le FMI pense qu’«il conviendrait de poursuivre la mise en œuvre de politiques qui éliminent les disparités hommes/femmes, en améliorant notamment l’accès des filles à l’éducation». Par ailleurs, il serait aussi important de développer les transports publics (pour faciliter et sécuriser les trajets des femmes vers leur lieu de travail) et de dispenser des programmes d’alphabétisation et de formation professionnelle dans les zones rurales.  
Le FMI a, aussi, estimé que «des réformes plus poussées s’imposent» au Maroc. Et ce en dépit du renforcement des droits des femmes intervenu avec la révision en 2004 du Code de la famille, la promulgation en 2011 d’une garantie constitutionnelle de l’égalité hommes/femmes et l’instauration en 2004 d’un congé de maternité de 14 semaines avec maintien total du salaire.
En effet, malgré ces améliorations, «des mesures plus décisives et mieux ciblées s’imposent pour augmenter le taux d’activité et d’emploi des femmes et pour combler le fossé éducatif entre garçons et filles au Maroc», peut-on lire sur le site Internet du FMI.   
Il ressort aussi de cette étude que l’investissement dans des structures de garde d’enfants permettrait aux femmes d’avoir plus de temps pour suivre davantage de cours et de formations et pour rejoindre le marché du travail.
«Les abattements ou crédits d’impôts ne sont actuellement accessibles qu’aux hommes, qui en tant que contribuables, peuvent demander un abattement fiscal pour personne à charge, à la fois pour leur épouse et leurs enfants», ajoute-t-on, déplorant qu’une femme contribuable ne peut pas prétendre à de tels avantages fiscaux, à moins de prouver son statut de tutrice légale.     
Autre constat: les programmes de transfert conditionnel à des fins éducatives peuvent favoriser un meilleur accès des filles à l’éducation secondaire. Pour les experts, «ils pourraient aussi accompagner des programmes d’alphabétisation des femmes dans les zones rurales et de formation professionnelle en faveur de l’ensemble des femmes et promouvoir l’entrepreneuriat féminin, comme le recommande la Stratégie nationale pour l’emploi, récemment adoptée».     
Le FMI a affirmé que les obstacles qui se dressent sur la voie de la participation de la femme à la vie économique seraient considérablement diminués, si toutes ces mesures sont mises en œuvre. Et que ses possibilités de contribuer à rendre la société marocaine plus prospère et plus inclusive seraient décuplées.
Selon Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive d’ONU Femmes, « les inégalités salariales suivent le schéma suivant : l’écart salarial moyen est de 23%, mais celui-ci s’élève à 40% chez les femmes afro-américaines des Etats-Unis. Dans l’Union européenne, les femmes âgées ont 37% plus de risque de vivre dans la pauvreté que leurs homologues masculins».
Invitant les femmes et les filles à se tenir prêtes à prendre part à la révolution numérique, elle note que seuls 18% des détenteurs d’un diplôme en sciences informatiques du premier cycle universitaire sont des femmes à l’heure actuelle. Aussi, «les femmes ne représentent actuellement que 25% de la main-d’œuvre de l’industrie numérique», a-t-elle déploré.
Plus généralement,  l’ONUFemmes note que seules 50% des femmes en âge de travailler font partie de la main-d’œuvre mondiale contre 76% pour les hommes. D’après l’agence, une très grande majorité de femmes travaille dans l’économie informelle, les soins subventionnés et les tâches domestiques et exercent des activités peu rémunérées et peu qualifiées, ne bénéficiant que d’une très faible voire d’aucune protection sociale.
Par ailleurs, comme l’a rappelé Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, 2/3 des adultes analphabètes dans le monde sont des femmes. 1 femme sur 3 souffre de violence physique dans sa sphère privée et l’écart des salaires entre hommes et femmes, à travail et compétences égaux, se vérifie partout dans le monde.

Le saut d’obstacles des Marocaines: Célébration aujourd’hui de la Journée internationale de la femme

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Le saut d’obstacles des Marocaines: Célébration aujourd’hui de la Journée internationale  de la femme
Le monde célèbre aujourd’hui la Journée internationale de la femme.
Placée cette année sous le signe "Les femmes dans un monde de travail en évolution: une planète 50-50 à l'horizon 2030", cette Journée est une occasion idoine pour dresser le bilan des progrès réalisés par la femme marocaine, appeler au changement et célébrer les actes de courage et de détermination accomplis et le rôle extraordinaire qu’elle a joué dans l’histoire de notre pays.
En s'impliquant corps et âme dans le parcours de la lutte pour l'affranchissement de la patrie du joug du colonialisme et le recouvrement de son indépendance, elle a, en effet, su marquer d'une empreinte indélébile notre mémoire collective. 
Tout au long des années de lutte, elle a assuré des rôles précurseurs, se plaçant sans cesse à l'avant-garde des événements majeurs et des luttes menées par l'ensemble des composantes du peuple marocain pour briser les chaînes coloniales françaises et espagnoles, et dénonçant de vive voix toute forme d'injustice  quelle qu’elle soit. 
L'histoire retient à cet égard qu'un noyau de l'action féminine contre l'occupation s'est formé à travers la forte implication des femmes dans les cellules de guérilla, l'hébergement des réunions du Mouvement de résistance, la participation à plusieurs batailles (El Herri, Anoual, Bougafer) mais aussi en prodiguant des soins aux blessés et en transmettant des informations utiles à la direction de la résistance. 
Les annales du Mouvement national gardent ainsi les noms de Fatima-Zahra Bent Moulay Hassan Belghiti, première martyre tombée lors de la manifestation du Mechouar à Marrakech (15 août 1953), de Malika El Fassi, unique femme signataire du Manifeste de l'Indépendance (11 janvier 1944), et de tant d'autres femmes qui ont mené la résistance dans les montagnes et les zones reculées. 
De même, la femme s'est engagée, sitôt l’indépendance recouvrée, dans l'action partisane et associative dans l'objectif de réaliser un développement global qui touche tant le domaine politique, économique que  social et culturel. 
L'accession aux hautes charges gouvernementales et au statut de mandataires du peuple au sein du Parlement et des différents conseils élus constitue certainement un motif d'orgueil pour les femmes marocaines comme l'est leur nomination, de plus en plus perceptible, aux postes de walis, gouverneurs, ambassadeurs, consuls généraux ou encore leur élection en tant que maires.
Il n’en demeure pas moins que si la femme marocaine a bénéficié, au cours des dernières années, de plusieurs réformes institutionnelles et sociétales lui garantissant des droits de plus en plus élargis et favorisant son émancipation et sa contribution au développement du pays, sur le plan quantitatif, sa présence sur le marché du travail n'a guère bénéficié de ces évolutions, normalement favorables. Au contraire, elle a même régressé. 
La participation de la femme marocaine au marché du travail demeure, en effet, caractérisée par son niveau relativement bas en comparaison avec d'autres pays, aussi bien développés qu'en voie de développement. L'élargissement de l'accès à la scolarisation a certainement contribué à cette évolution en réduisant le taux d'activité des femmes en âge de scolarisation, mais ce n’est certainement pas le seul facteur qui explique cette réduction. 
Bien que la main-d’œuvre féminine ait connu une croissance assez régulière, les inégalités liées au genre se sont intensifiées, notamment du point de vue de la rémunération et des conditions de travail. 
Les femmes marocaines rencontrent, en effet, des obstacles relatifs au renforcement de leur statut économique et à leur statut de chef d'entreprise. Ces obstacles englobent la discrimination au niveau de l'enseignement, de la formation, de l'embauche, de l'accès au crédit, du droit de posséder ou d'hériter d'une propriété foncière, mais aussi des rémunérations moins élevées et des responsabilités domestiques plus importantes.  

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